R.O.C. 06
22Juin/14Off

Demain la décroissance n°13 [Michel Lepesant]

Vidéo enregistré ce mois de mai 2013 par Christian Laurut dans le cadre d'une série d'enregistrement qu'il fait sur la question de la décroissance. Disons d'emblée que pour Michel la décroissance, ce n'est pas "demain" mais dès aujourd'hui, sans attendre, dans les alternatives concrètes et les expérimentations minoritaires.

10Nov/12Off

Anne Lauvergeon et Pascal Colombani au comité de pilotage du débat sur l’énergie : Une sinistre farce qui en dit long sur le sort du débat

Communiqué de presse du réseau sortir du nucléaire

Ce samedi 10 novembre, cinq personnalités ont été choisies par Delphine Batho pour participer au comité de pilotage du débat sur l’énergie. Parmi elles, Anne Lauvergeon, ancienne patronne d’Areva, et Pascal Colombani, ancien administrateur général du Commissariat à l’Énergie Atomique ! Pour le Réseau « Sortir du nucléaire », ces nominations, qui ont tout d’une sinistre farce, confirment que ce débat n’est pas destiné à remettre en cause notre modèle énergétique.

Ces nominations ont tout d’une provocation : comment parler de transition énergétique et de démocratie tout en sollicitant des personnalités qui constituent jusqu’à la caricature l’incarnation du lobby nucléaire ? Le signal est clair : Delphine Batho vient d’indiquer sa volonté de protéger à tout prix les intérêts de l’industrie nucléaire.

Le Réseau « Sortir du nucléaire » avait déjà eu l’occasion d’exprimer sa défiance envers le processus initié par le gouvernement : quel sens cela a-t-il de débattre alors même que des décisions lourde de sens sont adoptées, et que règne la politique du fait accompli ? Poursuite de Flamanville, confirmation de la production et de l’utilisation de MOX, manque absolu de volontarisme sur la fermeture de Fessenheim, repoussée en 2016 : les exemples sont légions.

Avec ces nominations récentes, le gouvernement confirme le caractère d’alibi d’un débat qui semble avant tout destiné à entériner des orientations déjà prises. Avec de telles personnalités, symboles d’une énergie du siècle dernier, comment imaginer que ce débat puisse déboucher sur une remise en question réelle et indispensable de notre système énergétique, vers une société sobre et renouvelable ? Comment espérer que soit sérieusement discutée la possibilité de fermer d’autres centrales que Fessenheim ?

Contacts :

François Mativet - 06 03 92 20 13

Sophie Morel - 07 77 85 16 09

3Sep/12Off

La décroissance contre les marchands de canon

La Décroissance contre les marchands de canon Christian GHIOTTI, Conseil National du PPLD

En juin dernier s’est déroulé à Paris le plus grand salon de vente d’armes du monde, Eurosatory. Nom bien choisi : le commerce des armes est prodigieux, miraculeux même, mais nous sommes bien éloignés du satori et du Zen : le commerce des armes est un analyseur de nos sociétés. Marché très concentré, ce commerce est pour l’essentiel aux mains de quelques Etats, il est le cœur même de ces quelques Etats. Ainsi, pour la France, dans le peloton de tête des pays exportateurs, nous savons(1) que notre croissance a été consubstantiellement liée au soutien actif à des régimes dictatoriaux qui possèdent les matières premières indispensables à la croissance (Pétrole, uranium, cuivre, terres rares…). Et qu’a pu échanger, même sous les majorités socialistes de la 5ème république, notre pays contre les ressources convoitées, si ce n’est des armes qui permettent aux dictateurs dociles mis en place par nos réseaux (comme les réseaux Foccart pour la Françafrique) de réprimer leurs populations ?

Aucun parti politique de gouvernement, y compris le Parti de Gauche et EELV, partis où se retrouvent souvent des objecteurs de croissance cherchant leur efficacité politique dans un certain « entrisme » dans des organisations connues, ne remet en cause ce commerce et donc cette production mortifère d’armement. La faiblesse de la mobilisation contre Eurosatory traduit la faiblesse continue des luttes dans ce domaine et si de belles actions ont été menées par des pacifistes et des associations (Mouvement pour une Alternative Non violente, Appel des 100, Union Pacifiste…), avant que la décroissance politique commençante ne s’y attelle à travers ses jeunes organisations (PPLD, MOC et collectifs locaux), jamais la classe politique ne s’était réellement préoccupée du sujet. Avec Eurosatory, comme le souligne Patrice Bouveret, directeur de l’Observatoire des armements, « en organisant la promotion de systèmes d’armements –notamment pour des Etats connus pour leur violation des normes internationales – tout en manifestant par ailleurs sa volonté d’empêcher les désastres que ces armes provoquent, le gouvernement français adopte un comportement schizophrène dont il serait temps de sortir ! » Ainsi, François Hollande déclarait, à trois jours du premier tour de l’élection présidentielle aux partenaires(2) de la campagne « Contrôlez les armes »,« son attachement et son engagement personnel à ce que la France joue un rôle moteur pour que soit adopté un traité ambitieux et robuste sur le commerce des armes […], centré sur le respect des droits de l’Homme, du droit international humanitaire et des droits économiques et sociaux nécessaires aux politiques de développement. […] Un traité ambitieux, juridiquement contraignant et universel. » Avec la volonté d’ajouter des « mécanismes de vérification plus efficients sur les matériels, sur les intermédiaires et sur les destinataires finaux. ». Pour le candidat Hollande, il était « de la responsabilité des élus de la nation » de débattre de « l’encadrement du commerce international de l’armement » et que « experts universitaires, ONG, industriels de l’armement » doivent être « associés plus étroitement » au débat autour du « rapport annuel présenté par le ministre de la Défense ».

Cela tombe bien car cet été se négocie à New York un projet pour nous mort-né : le Traité du Commerce des Armes. Ce traité ambitieux est l’aboutissement de nombreuses années de négociation entre états mais il se heurtera au principe de réalité, il sera contourné, comme d’autres traités (3) car il est clair qu’un pays qui respecterait à la lettre le code de bonne conduite se fermerait les portes de nombreux clients et ne pourrait plus faire tourner ses usines d’armement. Vive la croissance !…Si notre nouveau Président, estampillé« normal », ne la cherche pas « avec les dents », à peine élu, Hollande a indiqué ne pas se sentir concerné par l’accord signé avec EELV sur le nucléaire, a confirmé la politique impérialiste d’AREVA au Niger et a lui-même décidé de l’avènement rapide des réacteurs de 4° génération et de confirmer son adhésion au maintien de l’arme nucléaire, un tabou français qui coûte cher. Que peut-on attendre de cette « gauche » là ?

A l’heure où les gouvernements entendent imposer des mesures d’austérité dans une Europe affaiblie, rappelons l’importance du budget militaire : selon le SIPRI (4) pour 2010 en France : 50 milliards d’euro (contre 65 milliards pour l’éducation, le « trou de la sécu » est évalué à 18 milliards environ). Les dépenses militaires mondiales sont colossales (environ 1200 milliards d’euro par an), leur impact écologique et humain est considérable, sur une planète où près d’un milliard de personnes sont sous-alimentées (et où une vingtaine de milliards suffiraient, pour éliminer la sous alimentation (5)).
En Europe, la Grèce est certes un pays endetté. Le remboursement de cette dette y est l’objet comme ailleurs, d’un audit citoyen. Mais entre la question de la création monétaire et celle des taux d’intérêts, la « gouvernance » européenne actuelle penche clairement du côté des banques commerciales. Les derniers résultats électoraux ont vu la victoire de la Droite, saluée par l’actuel gouvernement français et l’ « écologiste » Cécile Duflot : ils auront évité aux Grecs d’être mis « sous tutelle » par l’Europe libérale. On ne sait si le peuple indocile doit se réjouir !

L’on sait encore moins que ce pays endetté est aussi surarmé, les médias dominants ne le disent jamais. Petit pays de 11,3 millions d’habitants, la Grèce est pourtant le 4ème importateur mondial d’armement par habitant ! Les dépenses militaires grecques explosaient de 1988 à 2009 de 1,34 milliards à 7,39 milliards d’euro. En quatre ans seulement (2005 -2009), ces dépenses ont augmenté d’un tiers. Curieusement, le « pouvoir d’achat en armement » donné à la Grèce tient à des concours financiers de banques de mêmes nationalités que les industriels fournisseurs d’armement (USA, Allemagne, France) (6) : la Grèce a acheté à la France des missiles, des blindés, des navires de surface, des Mirage 2000. L’Allemagne a vendu à la Grèce six sous-marins. Nous comprenons vite pourquoi les critiques allemandes à la Grèce montaient en puissance à partir du moment où les marchands de canon allemands faisaient face à des impayés. Les aides financières et le soutien à la Grèce sont conditionnés par l’achat de matériel de guerre : il s’agit de « prêts fléchés » et l’on peut affirmer que le malheur du peuple grec fait le bonheur des marchands de canon allemands, français et américains. Face à l’endettement, les gouvernements ont appliqué des plans de rigueur au peuple grec. Incapable de supporter une division par deux de leurs revenus, des centaines de Grecs ont mis fin à leur jours. Voilà, en Europe, les premières victimes des Dassault, Lagardère, Siemens et des banques qui profitent de la « crise de la dette ».

Aujourd’hui, la marchandisation de l’humain, par la mise en place de lois visant à casser les protections existantes (sécurité sociale, services publics, et à privatiser l’accès aux droits fondamentaux : travail, santé, éducation, eau, logement) entraîne une surveillance toujours plus importante des populations pour prévenir les conflits sociaux qui ne manqueront pas d’arriver en grande partie à cause de l’exclusion massive des populations entières de l’accès à ces droits.

La « gauche » au pouvoir en France a-t-elle seulement l’envie de freiner ce processus ?

La pollution, le réchauffement climatique, l’épuisement des sols arables, et l’épuisement des réserves en combustibles fossiles provoqueront à terme des déplacements massifs de populations. Ces déplacements seront des sources de nouveaux conflits.

Ce sont les conséquences du propre mode de vie des pays occidentaux, dont la France, qui les amènent à recourir à une politique agressive pour perpétuer ce mode de vie, à cette course aux armements et à une mainmise de fait, directement ou par l’intermédiaire de marionnettes gouvernementales, mainmise qui se drape toujours des valeurs abstraites d’un humanisme occidental qui se permet de perpétrer des massacres en toute bonne conscience.

Cette course aux armements est justifiée par une nécessaire sécurité, trop souvent associée à la notion de militarisation. Or, cette militarisation accroît l’insécurité de la planète.

Une véritable politique de sécurité pour les peuples devrait prendre en compte l’arrêt de l’exploitation des pays pauvres par les pays riches, un partage équitable des richesses limitées de notre planète, une politique de décroissance du PIB et de l’empreinte écologique dans les pays riches, la décroissance globale de l’empreinte écologique, le tout accompagné d’une recherche de solutions politiques aux conflits.

S’attaquer au commerce des armes permet donc de repérer une radicalité : pas de décroissance possible sans réflexion sur ce que l’on produit et sur l’impact écologique et humain de cette production. Pas de société de décroissance (non pas l’austérité mais la société du « bien vivre », équitable, heureuse, conviviale, souhaitable, durable…), pas de sortie du commerce des armes sans sortie du capitalisme. La Décroissance est un pacifisme éclairé.

(1). François-Xavier Verchave : De la françafrique à la mafiafrique , ed. Flibuste, 2004

(2) Oxfam France, Amnesty International France, CCFD Terre Solidaire

(3) ainsi la France qui vendait directement des obus à l’Irak pendant la guerre irano-irakienne mais aussi à l’Iran, par l’intermédiaire de la société Luchaire (rapporté par Jean de Tonquedec, in alternatives internationales, juin 2005) ce qui conduisit à un scandale et un procès avorté. Rappelons aussi, avec Verschave le rôle des marchands de canon de notre pays dans les massacres africains (Rwanda, Congo, guerres civiles…). Et de toute façon, le plus gros exportateur mondial, les USA, se moque des traités de bonne conduite, on peut à ce sujet se référer par exemple à l’Irangate.

(4) SIPRI : Stockholm International Peace Research Institute

(5) Jean Ziegler : L’empire de la honte, Livre de Poche, 2005

(6) voir à ce sujet, entre autres, les sites mondialisation.org (Grèce : accord militaire avec l’Etat français et achat d’armement, du 26/05/2010), Le Post archive du 07/05/2010, heavenforum.org ; et « contrepoints.org » du 10/01

9Août/12Off

Nos centrales pourraient-elles tenir jusqu’en 2025 ? Pas sûr !!

Paru sur : http://lesmoutonsenrages.fr

Le réacteur 3 de Doel et le 2 de Tihange, pourraient-ils être définitivement à l’arrêt pour cause de fissures ?

« De nombreuses anomalies » ont été découvertes sur le réacteur nº3 de la centrale nucléaire de Doel, indique l’Agence fédérale de contrôle nucléaire. L’AFCN n’exclut pas de ne pas le redémarrer.

Pour l’heure, une seule certitude : « de nombreuses anomalies » ont été découvertes dans la cuve du réacteur de Doel 3. L’Agence fédérale de contrôle nucléaire, prend les choses très au sérieux. Même si elle ignore s’il y a effectivement des fissures dans l’acier, ni de quelle ampleur elles sont. La découverte de fissures verticales serait une mauvaise nouvelle : elles résistent plus difficilement à des hautes pressions. Des fissures horizontales seraient moins préoccupantes, dit-on à l’AFCN. Une chose est sûre : avant de pouvoir remettre en route son engin, « Electrabel doit nous prouver que les anomalies ne posent pas un problème d’intégrité du réacteur, en cas de pression normale comme en cas de très hautes pressions apparaissant lors d’un accident ».

La conclusion se trouve dans un mail interne rédigé par le directeur général de l’Agence. Celui-ci indique qu’il ne peut pas être exclu de ne plus jamais redémarrer le réacteur nº3 de la centrale anversoise.

Soupçons sur le fabricant néerlandais

Le principal soupçon porte sur le fabricant des cercles en acier qui composent la cuve du réacteur. Il s’agit de la société néerlandaise Rotterdam Droogdok Maatschappij qui a livré l’installation au début des années 80. Cette société n’existe plus aujourd’hui. Problème dans le processus de production, problème inhérent à la production d’acier ? Toutes les hypothèses sont envisagées. Le hic, c’est que cette société a également livré l’acier qui constitue la cuve du réacteur de Tihange 2. « C’est une heureuse coïncidence, dit-on cependant à l’AFCN. Le réacteur doit précisément être mis à l’arrêt à partir de vendredi prochain pour une révision. Il va sans dire qu’un contrôle approfondi de la cuve s’impose ». Des contrôles qui pourraient s’étendre : la société néerlandaise aurait livré pas moins de 21 réacteurs dans le monde.

« Perte » de Doel 3 et de Tihange 2 ?

La suite ? Electrabel, l’exploitant de la centrale, effectue les mesures et les calculs. L’AFCN, sa filiale Bel V et des experts internationaux en contrôleront les résultats. Avec quelles conséquences ? « Ça peut être rassurant, mais ça peut être aussi très grave », indique la porte-parole de l’Agence, Karina De Beule. Mais en tout cas, Doel 3 ne redémarrera que lorsque la preuve de l’intégrité de la cuve – actuellement vidée de son combustible et de son eau – aura pu être apportée.

Dans le pire des cas, indique le mail interne, il y a donc un risque de « perdre » aussi bien Doel 3 que Tihange 2 pour la production d’électricité en Belgique.

Ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences sur le calendrier de sortie du nucléaire. La centrale de Doel 3 et celle de Tihange 2 ne sont en effet pas les plus âgées des centrales. Ce ne sont pas celles que le gouvernement envisage de fermer dans l’immédiat.

4Août/12Off

R.A.S. – Nucléaire, rien à signaler

Réalisateur : Alain de Halleux
Producteurs : ARTE FRANCE, CRESCENDO FILMS

Des ouvriers du nucléaire sortent de l’ombre pour dresser un tableau inquiétant de leurs conditions de travail et de sécurité. Une enquête exemplaire.

On les appelle les "jumpers", ils sont chargés d’entrer dans le générateur de vapeur pour obturer les tuyaux qui le relient au réacteur nucléaire. Séjour maximum autorisé : de 90 à 120 secondes, sous peine de surdosage radioactif ! Ils font partie de la masse des ouvriers intérimaires et sous-payés, chargés de maintenance dans les centrales nucléaires (décontamineurs, mécaniciens, contrôleurs…). Des travailleurs de l’ombre qui, avec ce film, sortent pour la première fois du silence pour dresser un tableau inquiétant d’un des fleurons de l’industrie européenne. Depuis la libéralisation des marchés et la privatisation des groupes énergétiques, les conditions de travail semblent en effet se dégrader, au mépris de la santé des ouvriers et de la sécurité. Au nom de la rentabilité, EDF/GDF-Suez, Areva et les autres recourent de plus en plus à la sous-traitance, rognent sur les effectifs et la maintenance, font pression sur les employés…

Urgent à signaler
Malgré les efforts déployés pour alerter l’opinion (souvent sanctionnés par des licenciements), les autorités font la sourde oreille. Un malaise que dénoncent des ouvriers principalement belges et français, éclairé par des experts-chercheurs, une sociologue et un ancien président d’EDF, Marcel Boiteux… "Du risque 0, nous sommes passés au risque calculé", affirme un employé. Les "petits" incidents se sont multipliés, avec une centaine d’alertes de niveau 1 chaque année : en 2006, après un court-circuit, une centrale suédoise frôle la catastrophe à 7 minutes près ; en 2008, une fuite d’uranium contamine cent ouvriers à Tricastin. Contrôleurs priés d’ignorer les dysfonctionnements, employés cachant les incidents par peur des sanctions, grands groupes déresponsabilisés par l’externalisation des tâches : ce constat édifiant montre combien la sécurité collective est en jeu.

3Août/12Off

Nucléaire, Jusqu’Ici Tout Va Bien

Ce film documentaire informe des dangers et enjeux du développement du nucléaire, il a été produit par l'Ecole Supérieure d'Audiovisuel de Toulouse (ESAV) et du Réseau "Sortir Du Nucléaire". Le CD-ROM d'information "Nucléaire, non merci !" diffusé par le collectif de Toulouse contient de nombreux documents, interviews, pétitions et supports de communication.


Nucléaire, Jusqu'Ici Tout Va Bien par fermetabush

3Août/12Off

La caravane à vélo des indignés du Nucléaire

Un petit groupe de gens déterminés peut-il changer le cours des choses et cette folie Nucléaire qui un jour, nous conduira à la même catastrophe qui frappa nos amis japonais? Les caravaniers ne se posent pas la question et ils savent avoir raison. Le vent de l’histoire souffle en leur faveur. Qu’importe s’ils sont une infime minorité, ils sont les seuls à porter la vérité et la sagesse, cela suffit à leur donner la force de subir les moqueries de tous les autres, confits dans un confort factice, installés dans une logique mortifère, méprisant les générations futures au nom d’un désir égoïste de bien-être.

Ils vont prendre la route le dimanche 5 août de Plogoff, lieu symbolique pour l’espoir anti-nucléaire afin de sillonner les sites dédiés au Dieu Atome jusqu’à Fessenheim, probable sanctuaire de notre déraison atomique. Il se peut qu’ils ne soient qu’une poignée, le nombre ne préjuge pas de la pertinence de l’action. D’étape en étape, ils font le pari de l’effet boule de neige pour que croisse cette caravane. Il espère aussi que la vérité sur Fukushima éclate enfin au grand jour médiatique !

Ils sont porteurs d’objectifs simples, à l’aune de leur modeste et durable moyen de locomotion. Ils s’adressent à la conscience collective, à la raison de ceux qui veulent enfin ouvrir les yeux sur notre fuite en avant vers l’accident certain. Ils ne sont pas Cassandre, car au fond de leur cœur, ils ont la conviction qu’il n’est pas trop tard et qu’il est encore possible de mettre un terme à ce suicide collectif.

Ils souhaitent tout d’abord réveiller le souvenir des résistances victorieuses contre cette force monstrueuse et sournoise de l’énergie nucléaire. C’est ainsi que Plogoff, Erdeven, Le Pellerin-Le Carnet, Bourg d’Iré et Wyhl, lieux symboles du recul de l’atome devant la force d’une population concernée et lucide seront sur leur trajet.

Ils vont réclamer ce débat évoqué, ce débat nécessaire, ce débat indispensable qui doit être mené dans notre pays. La promesse d’un candidat n’engage jamais le président élu, c’est pourquoi les oreilles de Monsieur Hollande doivent siffler tout au long de ce trajet de la mémoire des catastrophes de Mayak, Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima, et dans une mesure sans doute moindre de Winscale-Seaffield et Saint-Laurent-des-Eaux (1969 et 1980), pour que notre tour ne vienne pas dans cette sinistre liste.

Ils vont réclamer, du haut de leurs fiers coursiers métalliques, que l’on prenne grand soin de tous les personnels qui œuvrent à cette énergie si dangereuse. Intérimaires et salariés titulaires doivent être l’objet de tous nos dorlotements. Un jour ou l’autre, ils seront confrontés à la catastrophe inévitable et leur sacrifice alors sera la clef de notre survie momentanée.

Enfin, puisque l’étape ultime de cette traversée de la France d’Ouest en Est est Fessenheim, la caravane demandera la fermeture prochaine et sans nouveaux reports de cette trop vieille centrale à bout de souffle et en grand danger. La sagesse imposerait ce que l’appétit financier ne peut accepter. Quelle logique l’emportera sur l’autre ? Celle de la vie ou bien celle de l’argent ?

Pour participer à ce mouvement pacifique et vital, il suffit de vous joindre aux cyclistes de la vie, les caravaniers des indignés du Nucléaire. Une étape, un accueil sur la route, un simple signe de la main seront autant de gestes symboliques qui diront à nos élus que le mensonge d’état ne peut continuer plus longtemps. L’énergie nucléaire n’est pas une énergie comme les autres, elle est porteuse de risques disproportionnés et elle enferme la France dans une logique industrielle et énergétique qui n’est plus celle de tous nos voisins.

Vous trouverez ici les différentes étapes de cette caravane qui se déroulera dans la bonne humeur. Des animations, des débats, des artistes animeront les étapes auxquelles vous êtes tous invités à participer. Le Nucléaire n’est pas l’affaire de techniciens aux ordres du pouvoir de l’argent et du mensonge. Puisque vos vies sont menacées, votre avis doit être écouté.

Caravanement vôtre.

 

Caravane à vélo de Plogoff à Fessenheim
des indignés de plus en plus inquiets du nucléaire

DIMANCHE 5 AOUT : départ de Plogoff après un pique-nique festif sur le site de Feunteun Aod, sur lequel grâce à un combat acharné mené de 1978 à 1981 n’erre plus désormais que le souvenir fantomatique d’une centrale nucléaire. Arrivée à la ferme de Gorré à Plouhinec.

lundi 6 aout : arrivée à Sainte Anne La Palud

mardi 7 aout : arrivée à la maison du cidre d’Argol, après commémoration au Fret à 17 h des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 aout 1945

mercredi 8 aout : arrivée à la centrale de Brennilis

jeudi 9 aout : arrivée à Carhaix

vendredi 10 aout : arrivée à Meslan et visite des sites des anciennes mines d’extraction d’uranium

samedi 11 aout : arrivée à ERDEVEN, lieu d’une opposition victorieuse à l’implantation d’une centrale nucléaire en 1975

DIMANCHE 12 AOUT : arrivée à Muzillac

lundi 13 aout : arrivée à Guérande, après passage sur le site des anciennes mines d’extraction d’uranium

mardi 14 aout : arrivée au CARNET, lieu d’une opposition victorieuse à l’implantation d’une centrale nucléaire (1982-1997)

mercredi 15 aout : arrivée au PELLERIN, lieu d’une opposition victorieuse à l’implantation d’une centrale nucléaire (1976-1981)

jeudi 16 aout : arrivée à Mauves-sur-Loire

vendredi 17 aout : arrivée à Ingrandes

samedi 18 aout : arrivée à Champteussé-sur-Baconne,installation de stockage de déchets dangereux (de Saint-Laurent-des-Eaux, de Chinon)

DIMANCHE 19 AOUT : arrivée à La Daguenière

lundi 20 aout : arrivée à la centrale d’AVOINE

mardi 21 aout : arrivée à Tours

mercredi 22 aout : arrivée à Chaumont-sur-Loire

jeudi 23 aout : arrivée à la centrale de SAINT LAURENT DES EAUX

vendredi 24 aout : arrivée à Orléans

samedi 25 aout : arrivée à la centrale de DAMPIERRE EN BURLY

DIMANCHE 26 AOUT : arrivée à la centrale de BELLEVILLE

lundi 27 aout : arrivée à Entrains-sur-Nohain

mardi 28 aout : arrivée à Vézelay

mercredi 29 aout : arrivée à Semur-en-Auxois

jeudi 30 aout : arrivée à Darcey

vendredi 31 aout : arrivée à Moloy (Valduc,
 CEA : centre nucléaire pour la production d’armements)

samedi 1er septembre : arrivée à Dijon

DIMANCHE 2 SEPTEMBRE : arrivée à Pesmes, après passage à Pontailler-sur-Saône (déchets, stockage. Installation de stockage de déchets dangereux ayant reçu des boues de décantation de très faible activité provenant du Centre d’Etudes de VALDUC)

lundi 3 septembre : arrivée à Besançon

mardi 4 septembre : arrivée à Baume-les-Dames

mercredi 5 septembre : arrivée à L’Isles-sur-le Doubs

jeudi 6 septembre : arrivée à Montbéliard

vendredi 7 septembre : arrivée à Mulhouse

SAMEDI 8 SEPTEMBRE : arrivée à la centrale de FESSENHEIM

et DIMANCHE 9 SEPTEMBRE :

festivités puis ballade à WYHL en Allemagne. En 1975, occupation du chantier de la centrale nucléaire par 25 000 militants pendant 8 mois : de Kaisergaust (Suisse) à Gerstheim (Bas-Rhin), 12 projets de réacteurs sur le Rhin sont abandonnés.

Source: http://cestnabum.blogs.nouvelobs.com/

2Août/12Off

« Blind »: si le nucléaire nous était conté

Un jeune réalisateur japonais vient de signer "Blind" un court-métrage d'anticipation dans un Japon post-nucléaire. Un film d'actualité qui fait froid dans le dos...

Les Japonais ont des têtes d'insectes dans le court-métrage de Yukihiro Shoda, jeune réalisateur japonais. Dans son monde futuriste, il les imagine portant des masques, et pourquoi pas des masques Gucci tant qu'on y est puisque désormais il constitue la norme. Dans Blind, ce sont donc les ravages de la catastrophe de Fukushima et, plus généralement, du nucléaire qui nous sont contés.

16Mai/12Off

Energie bleue, politique bleue, et peur bleue!

Bleu tout est bleu.

La ville de  Nice communiquée dernièrement dans un article intitulé "Nouvelles solutions de gestion de l’énergie bleue et utilisation du voilier Zéro CO2", l'énergie bleue (encore faut-il savoir ce que c'est?) qu'elle soit Marine avec le FN ou l'UMP, elle subit inévitablement la 3ième loi  de la thermodynamique.  Effectivement Marine Le Pen et Christian Estrosi croient tous deux en l'énergie "Bleue" qu'ils pensent être l'hydrogène alors que dans le langage courant l'énergie bleu est la fusion nucléaire. Passons sur ce détail de langage à moins qu'il soit vilement utilisé.

Production d'Hydrogène

L'hydrogène que nous trouvons partout dans l'univers, partout sur notre planète, ne se trouve nul part sur terre à l'état de dihydrogène directement exploitable. Aujourd'hui pour sa production nous consommons du Gaz (Méthane), avec un rendement de 80%. Nous perdons donc 20% de méthane pour produire de l'hydrogène, CH4 + H2O → CO + 3 H2 nous obtenons une quantité substantiel de monoxyde de carbone : CO. Qu'on associe avec de l'eau : CO + H2O → CO2 + H2. Résultat CH4+2H20  → CO2 + 4 H2 , une perte d'énergie pour que la réaction se produise, on se demande pourquoi pas utilisé directement le méthane? Donc pour avoir un port propre, nonobstant que le CO2 n'as jamais polluer les ports hormis en acidifiant l'eau, nous avons un bateau qui ne produit pas de CO2 dans le port mais à la fabrique d'hydrogène. Comme on dit loin des yeux, loin du cœur.
L'autre solution est l'électrolyse de l'eau par l'électricité, avec un mauvais rendement et de toute façon une production électrique polluante et basé sur les énergie de stock (charbon, pétrole, gaz, uranium).

Platine attention danger. 

Hormis cela, nous ne somme pas en présence d'un moteur à hydrogène, mais d'une pile à combustible alimentant un moteur électrique. Hors la production d'une pile à hydrogène  nécessite un catalyseur : le platine. Sa production et son utilisation à des effets destructeurs à cause des platinoïdes. Quand il est pur et massif, le platine ne pose à priori aucun problème de santé environnementale. Mais depuis qu'il est abondamment utilisé comme catalyseur, on commence à le trouver dans tous les compartiments de l'environnement et notamment dans l'air urbain. Sous certaines formes, le platine est un puissant toxique (il détruit l'ADN en empêchant la double hélice de se dérouler), ce pourquoi il est utilisé pour traiter certains cancers (chimiothérapie) en bloquant le processus de division rapide normal de certaines cellules (dont celles qui font pousser les cheveux, d'où une chute des cheveux lors de certaines chimiothérapies). Nos pots catalytiques qui devait nous apporter une air si pur, tout compte fait amènent un nouveau problème environnemental, et a fortiori demain dans sa généralisation dans les pile combustible. En Italie, dans le sol de Naples et d'une zone périphérique de 120 km2, les taux de platine et de palladium (dosés dans 195 échantillons) variaient de moins de 2 μg/kg à 52 μg/kg pour le platine et de moins de 10 μg/kg à 110 μg/kg pour le palladium. Or, les teneurs sont considérées comme anormales au dessus de 6,2 μg/kg de platine et de 17,2 μg/kg de palladium.

Pas une solution mais une fuite en avant.

Nous ne sommes pas en présence d'une solution, où d'une réponse, mais belle est bien d'une fuite en avant. En faisant croire que un bateau présentant un avantage écologique somme toute très contestable, nous nous mettons à rêver d'un future impossible car non généralisable. Ce bateau au prix incommensurable ne sera sans doute jamais produit pour équipé nos ports. C'est un objet marketing vert (ou bleu) servant de greenwashing au CEA et de Bluewashing à l'UMP. Tous comme sont les objets marketing des vélos bleu dépensant autant d'énergie que les voitures bleu à cause des panneaux publicitaires de JCDecaux, où que les voitures bleues à énergie uranium et pollution déportée à Tricastin. La solution est dans la sobriété et la décroissance, nous ne pouvons pas continuer à fermer les yeux.

http://www.nice.fr/Actualites/Nouvelles-solutions-de-gestion-de-l-energie-bleue-et-utilisation-du-voilier-Zero-CO2

16Avr/12Off

Samedi 28 avril 2012 – Mouans-Sartoux : Chaîne humaine

La catastrophe sanitaire de Tchernobyl dure toujours et entrera le 26 avril 2012 dans sa 27ème année. À cette occasion, du jeudi 26 au dimanche 29 avril, participez aux journées d’actions qui auront lieu partout dans le monde.

Profitons de ce laps de temps entre les deux tours des élections présidentielles pour rappeler les dangers du nucléaire et les solutions bien réelles pour en sortir !

11h-12h : Boulevard Urbain, devant le cinéma la Strada

Manifestation contre le nucléaire le samedi 28 avril de 11h à 12h sous la forme d'une chaine humaine sur le boulevard devant la strada à Mouans-Sartoux.
Chaque manifestant vient avec un masque qu'il se sera confectionné et un gilet de sécurité routière jaune.

Contact : RIBAS Patrick - Attac 06
patrickribas (a) orange.fr

Liste des actions : http://www.chernobyl-day.org/spip.php?page=affichage-actions-pays&pays=FR