R.O.C. 06
9Août/12Off

Nos centrales pourraient-elles tenir jusqu’en 2025 ? Pas sûr !!

Paru sur : http://lesmoutonsenrages.fr

Le réacteur 3 de Doel et le 2 de Tihange, pourraient-ils être définitivement à l’arrêt pour cause de fissures ?

« De nombreuses anomalies » ont été découvertes sur le réacteur nº3 de la centrale nucléaire de Doel, indique l’Agence fédérale de contrôle nucléaire. L’AFCN n’exclut pas de ne pas le redémarrer.

Pour l’heure, une seule certitude : « de nombreuses anomalies » ont été découvertes dans la cuve du réacteur de Doel 3. L’Agence fédérale de contrôle nucléaire, prend les choses très au sérieux. Même si elle ignore s’il y a effectivement des fissures dans l’acier, ni de quelle ampleur elles sont. La découverte de fissures verticales serait une mauvaise nouvelle : elles résistent plus difficilement à des hautes pressions. Des fissures horizontales seraient moins préoccupantes, dit-on à l’AFCN. Une chose est sûre : avant de pouvoir remettre en route son engin, « Electrabel doit nous prouver que les anomalies ne posent pas un problème d’intégrité du réacteur, en cas de pression normale comme en cas de très hautes pressions apparaissant lors d’un accident ».

La conclusion se trouve dans un mail interne rédigé par le directeur général de l’Agence. Celui-ci indique qu’il ne peut pas être exclu de ne plus jamais redémarrer le réacteur nº3 de la centrale anversoise.

Soupçons sur le fabricant néerlandais

Le principal soupçon porte sur le fabricant des cercles en acier qui composent la cuve du réacteur. Il s’agit de la société néerlandaise Rotterdam Droogdok Maatschappij qui a livré l’installation au début des années 80. Cette société n’existe plus aujourd’hui. Problème dans le processus de production, problème inhérent à la production d’acier ? Toutes les hypothèses sont envisagées. Le hic, c’est que cette société a également livré l’acier qui constitue la cuve du réacteur de Tihange 2. « C’est une heureuse coïncidence, dit-on cependant à l’AFCN. Le réacteur doit précisément être mis à l’arrêt à partir de vendredi prochain pour une révision. Il va sans dire qu’un contrôle approfondi de la cuve s’impose ». Des contrôles qui pourraient s’étendre : la société néerlandaise aurait livré pas moins de 21 réacteurs dans le monde.

« Perte » de Doel 3 et de Tihange 2 ?

La suite ? Electrabel, l’exploitant de la centrale, effectue les mesures et les calculs. L’AFCN, sa filiale Bel V et des experts internationaux en contrôleront les résultats. Avec quelles conséquences ? « Ça peut être rassurant, mais ça peut être aussi très grave », indique la porte-parole de l’Agence, Karina De Beule. Mais en tout cas, Doel 3 ne redémarrera que lorsque la preuve de l’intégrité de la cuve – actuellement vidée de son combustible et de son eau – aura pu être apportée.

Dans le pire des cas, indique le mail interne, il y a donc un risque de « perdre » aussi bien Doel 3 que Tihange 2 pour la production d’électricité en Belgique.

Ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences sur le calendrier de sortie du nucléaire. La centrale de Doel 3 et celle de Tihange 2 ne sont en effet pas les plus âgées des centrales. Ce ne sont pas celles que le gouvernement envisage de fermer dans l’immédiat.

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