R.O.C. 06
25Jan/12Off

Crise box : les coffrets cadeaux de la crise

Face à la crise, les cadeaux futiles deviennent utiles. Bien loin du week-end gastronomique dans le sud-ouest ou du massage relaxant dans une ambiance chic et feutrée, les ©Crisebox sont des coffrets cadeaux qui donnent un petit coup de pouce au quotidien difficile des Français les plus modestes.

Le ROC06, publie cette boutade d'internet, pour dénoncer la non-répartition des richesses, avec des personnes qui ont un appartement haussmannien de 250m² pour 2 personnes rarement présentes, pendant que d'autres se répartissent à 12 dans un garage de 10m² loué une somme folle par un marchant de sommeil, quand c'est même personnes ont un toit. Qu'aujourd'hui le luxe pour certain alors que ca devrait être un droit universel est inconditionnel, c'est d'avoir un domicile, du chauffage, et de quoi manger. Aujourd'hui dans la méga-machine capitaliste pour avoir ceci il faut passer par la case marché du travail, et arriver à sortir de la prison du chaumage pour avoir un emploi sous payer. Nous revendiquons la Dotation Inconditionnelle d'Autonomie, ou le Revenu Inconditionnel d'Existence.

Même si les objecteurs de croissances dénoncent le piège et la folie de l'automobile, une des conditions pour travailler est d'avoir un véhicule d'où l'un des slogans les plus redoutable : "je travail pour payer ma voiture je paye ma voiture pour aller travailler". Ivan Illich l'a démontré il y a déjà longtemps, que la vitesse moyenne en voiture est de 8km/h, si nous comptons : le temps passer à la conduire, la vitesse réelle du véhicule (~47km/h), le temps travailler à  payer : le véhicule, l'essence, les impots qui construisent les routes, les péages, les amandes, et l'ensemble des faux frais comme l'impact sur notre santé, l'impact sur l'environnement, et sur toutes les choses que nous perdons quand nous utilisons nos belles autos.

Les objecteurs de croissance dénonce aussi les marqueurs sociaux que sont les NTIC, la possession d'un IPAD, dont la construction équivaux à 66% des droits de CO2 d'une personne si nous voulons pas dépasser ce que la nature peut ingurgiter, est un marqueur social de réussite mais d'une utilité toute relative, d'ou un autre slogan redoutable : Moins de bien plus de lien.

 

23Jan/12Off

AAA : le drame est-il celui qu’on croit ?

Vendredi 13 janvier la France a vu sa note AAA dégradée à AA+. Cette décision est ressentie comme un drame par tous les économistes, politiques et médias de tous bords.
Le réel drame ne serait-il pas ailleurs ? Que signifie cette réaction générale de panique ? Il faut croire que chacun a intégré les règles financières actuelles comme étant naturelles et immuables. Au point de se résigner à subir ses dysfonctionnements et à se soumettre à ses pseudo-solutions, au lieu de remettre en question le système monétaire et financier.
Au premier abord, cette rétrogradation signifie que la solvabilité de la France est jugée à la baisse. En effet, la dette est équivalente aujourd'hui à 80% du PIB, alors qu’elle était de 8% à la fin des années 70. Elle signifie aussi que la France ne pourra emprunter sur les marchés des capitaux qu’à des taux d’intérêt encore plus élevés.
Le drame, c’est que le milieu médiatico-politique ne réinterroge pas l’origine structurelle de cette dette soumise à la machine économique et dont les conséquences sociales, environnementales, et anthropologiques sont dramatiques.

Revenons sur la fonction de la monnaie et son mode de création. La monnaie facilite les échanges de biens et de services, en permettant de les reporter dans le temps, et de multiplier les intervenants. De plus, grâce à l’emprunt auprès de quelqu’un qui a déjà de l’agent, la monnaie permet d’anticiper la production de richesses.
Pour que l’économie fonctionne bien, il est nécessaire d’émettre la quantité de monnaie nécessaire à faire circuler l’ensemble des richesses produites. L’argent n’a pas de valeur en soi, elle n’a de valeur qu’à travers les richesses qu’elle permet de faire circuler. C’est pour cela qu’il ne sert à rien d’émettre trop de monnaie, puisque cette dernière aurait ainsi moins de valeur unitaire (c’est l’inflation).
Selon toute logique, ce serait à la communauté civile, donc à l'Etat, de créer la monnaie en fonction des besoins de circulation de richesses. Or depuis les années 1970, mais surtout depuis le traité de Lisbonne pour L'Europe, les états occidentaux n’ont plus le droit de « créer » leur monnaie, mais doivent « l’emprunter » auprès de banques privées (les banques d’investissement (1)). La condition sous-entendue est que cette monnaie existe déjà, et permet à l'état d'emprunter, tout comme le particulier peut s'adresser à un organisme ayant de l'argent en réserve ; mais ce n'est pas le cas.
En effet, pour répondre à un besoin de création monétaire, les états achètent à des banques privées l’argent qu’elles n’ont pas, et dont elles facturent l’émission à un fort taux d’intérêt. Occultée par le subterfuge d'un vocabulaire qui ne peut s'appliquer qu'à l'économie des ménages, cette scandaleuse arnaque est passée inaperçue pendant 40 ans !

Cette loi n’a pas été adoptée par hasard. Elle ne répond pas à un besoin naturel, elle a une autre fonction. Elle permet à l’oligarchie de s’enrichir par l’intermédiaire de deux leviers. D’abord en s’appropriant l’immense part des richesses produites par le capital et les finances au moyen du jeu des taux d’intérêts. Ensuite en augmentant de manière incohérente l’ensemble de ces richesses. La croissance, c’est impeccable pour s’enrichir scandaleusement sans que le peuple n’ait à redire : c’est qu’il reste toujours quelques miettes pour les plus pauvres. C’est nettement plus facile que de partager.
Cette loi a été adoptée parce que la dette dope fabuleusement le consumérisme. L’endettement des états oblige ces derniers à organiser et structurer l’augmentation du PIB afin d’augmenter leurs recettes fiscales. Sans croissance, pas de taxes. Depuis 40 ans, les pays occidentaux sont peu à peu saturés de biens matériels et vivent avec une croissance artificielle, dont la dette est le moteur. Sans cette dette structurelle – appelée aussi « La Crise » -, la croissance naturelle aurait sûrement été plus équitable et durable, mais aussi plus faible, donc moins facile à répartir inéquitablement sans que cela se voie.
La perte du triple A est présentée de façon opportuniste par les dirigeants comme la nécessité de s'engager vers encore plus de croissance pour pouvoir rembourser (2) ! Il ne s’agit pas de retrouver la croissance pour le bien-vivre des humains, mais pour payer les dettes. L’humain était au service de l’économie pour l'économie. Voilà que maintenant cette économie est au service d'une dette ! Bref, l’humain est au service de la dette... et de ceux qui en profitent.

Mais le système atteint les limites de l’écosystème. Tous les pays sont endettés. L’humanité est endettée. Mais envers qui ? Créer de la dette, c’est aussi s’autoriser à ponctionner les ressources de la terre, sans se soucier de leur épuisement progressif. La crise de la dette, c'est le choc entre la consommation effrénée des énergies fossiles et les limites imposées par la réalité écologique. La création de croissance via des produits financiers ne pourra plus durer encore longtemps sans s’appuyer sur des richesses concrètes. La bulle financière est en train d’imploser. Le pic du pétrole et du reste (3) est atteint, le dérèglement climatique nous accule à la modération. Bon nombre de contemporains réalise que le capitalisme ne tient pas ses promesses de bien-vivre pour tous. La machine à produire et consommer est en train de s’enrayer.
Alors, « ils » ne savent plus où donner de la tête. Le communiqué de l'agence de notation qui accompagne la dégradation de la note de la France dit que notre pays doit poursuivre ses réformes structurelles, et en même temps, qu'il n'y a pas assez de croissance en France. C’est la double imposture de la « rilance », à la fois de la rigueur et de la relance. La politique de l'oxymore au service de l’oligarchie. Le double-bind qui peut tous nous rendre fous si nous n'y prenons pas garde.

C’est en cela que tout ce qui se passe autour des agences de notation est dramatique. Chacun se soumet aux règles d’un jeu qui n’a rien de naturel, au lieu d’en profiter pour questionner à fond les sens de la production, de la consommation et de la monnaie.

Il est donc nécessaire de rendre incontestables ces questionnements. Il est tout aussi important de proposer des pistes de solutions et des outils de transition vers un monde soutenable et serein.
C’est pour cela que des objecteurs de croissance s’associent, sur le plan national et local, aux organisations qui réclament un audit citoyen de la dette et qui organisent des débats publics. La démarche autour de l’audit est un moyen de casser la "doxa" néolibérale qui nous interdit d’interroger le système, "There is no alternative" (4) disait Thatcher. C’est un moyen pour aider le grand public à se saisir du problème. C’est un moyen pour fabriquer des arguments. C’est un moyen pour exiger l’accès aux documents cachés. C’est un moyen pour créer un rapport de forces. Cette démarche autour de l’audit est nécessaire pour démonter la propagande officielle.
Inventons un monde soutenable et équitable. Redonnons à la production sa fonction principale : considérons les biens matériels comme les auxiliaires de notre bien-vivre et non pas comme une fin en soi. Redonnons à l'argent sa fonction originelle qui est de faciliter les échanges, en veillant à ce qu'il ne devienne pas la source de conflits sociaux. Explorons des pistes et des outils facilitant cette transition, telles que la relocalisation, l’agriculture à échelle humaine, la Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (le revenu maximum autorisé, la gratuité de l’usage et le renchérissement du mésusage).

C'est à la démocratie, via ses institutions légitimes, que doit revenir la tâche de créer la quantité de monnaie nécessaire à faire circuler les richesses produites. Déclarons la dette illégitime afin de pouvoir sereinement cesser de produire pour produire. La société de croissance n'est pas la solution. C'est le problème !

 

Parti Pour La Décroissance

12Jan/12Off

Les nouveaux chiens de garde

Les médias se proclament « contre-pouvoir ».
Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir.
Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations prémâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur...

http://www.lesnouveauxchiensdegarde.com/
Ci-joint le calendrier des projections

Et à écouter...

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2343
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2344

19Déc/11Off

A quoi sert la gauche?

Nous ne pouvons pas zapper l'éditorial du Sarkophage (N°27) des mois de novembre-décembre, car il est plein de clairvoyance et reflète la situation électorale actuelle de la France. Nous remercions Paul Ariès pour ce texte qui illustre purement le soustitre du Sarkophage : "Comprendre c'est désobéir"! Le ROC06 sera comme le Sarkophage ceux qui désobéiront aussi sous cette gauche ou cette droite, et qui désobéiront pour construire de nouveaux jours heureux.

La question est légitime depuis la publication des deux ouvrages de Laurence Parisot, la patronne du Medef. Dans Besoin d’air (Seuil, 2007), elle expliquait que le problème ne serait pas la croissance économique. Elle reconnaissait certes que le système a bousillé le système, mais, promis-juré, on ne le ferait plus. La solution serait le capitalisme vert, c’est-à-dire la volonté d’adapter la planète puis l’humanité elle-même aux besoins du productivisme. Nous avons connu, dans la foulée, le Grenelle des dupes et sa conclusion la politique de « juste adaptation ». Dans Un piège bleu Marine (Calmann-Lévy, 2011), Parisot s’en prend cette fois au Front national. Le patronat et le capitalisme seraient finalement les meilleurs remparts contre le retour de la bête immonde… Ce bréviaire de la dame de fer du Medef est l’œuvre d’un patronat sénile. Pas un mot sur la collaboration économique du patronat français durant la Seconde Guerre mondiale, ni sur le « plutôt Hitler que le Front populaire » cher aux milieux d’affaires, ou sur le financement des ligues factieuses par le grand capital. Saluons le tour de force qui fait apparaître le patronat sans passé et sans passif. Ce bréviaire s’en prend aussi aux thèses de la gauche sans jamais la nommer, comme si le programme « bleu Marine » était altermondialiste et anticapitaliste, comme si la voie royale qui conduit au Front National n’était pas la droite populaire ! Le vote bleu Marine serait le vote anti-argent, antimarchés, antiéchanges… Il prolongerait la victoire du Non au référendum…
À quoi sert la gauche ? La question est légitime au regard de l’absence des thèses antiproductivistes au sein de la campagne. Je ne parlerai même pas des « cocus » de la « démondialisation », finalement invités à voter pour François II. Le terme le plus utilisé d’ailleurs par les impétrants, Hollande et Aubry, fut celui de croissance économique. Cette gauche-là n’a toujours rien compris. Le «capitalisme coopératif» est une chimère. Quant aux autres gauches, elles donnent le sentiment d’un sacré retard à l’allumage, faute d’oser faire véritablement du neuf en politique. J’ai bien peur qu’on nous refasse le coup d’une énième campagne strictement antilibérale, d’une campagne très éloignée de la révolte de la jeunesse dont le mouvement des Indignés est un symptôme. J’ai vécu le samedi 22 octobre un très mauvais rêve lors de l’assemblée générale des Services publics à Valenton. J’ai pu entendre des dirigeants et des cadres communistes dire que l’écologie antiproductiviste était un peu malthusienne, que la désobéissance c’était bien joli, mais pas à la hauteur de 2012, que l’idéal serait que les Africains aient autant de voitures que les Français, que la gratuité ne serait pas une bonne solution car il faudrait d’abord faire payer les riches, bref que les antiproducti- vistes voudraient finalement affamer le peuple ! La gauche antiproductiviste est donc dans l’attente que les candidats de la vraie gauche franchissent enfin le Rubicon… Europe-Écologie a bien raison de dire préférer ne pas avoir de députés plutôt que de renoncer à la sortie du nucléaire… Cette position doit être celle de tous les candidats de la vraie gauche, comme ils doivent dire qu’ils préféreraient ne pas avoir de députés plutôt que de ne pas revenir à la retraite à 60 ans sans malus, plutôt que de ne pas obtenir les 32 heures sur 4 jours, plutôt que de ne pas avancer vers la gratuité des services publics. Le Sarkophage sera de ceux qui désobéiront aussi sous la gauche, de ceux qui désobéiront pour construire de nouveaux jours heureux.

Paul Ariès

16Déc/11Off

Le 11 mars 2012, réagissons ensemble pour sortir du nucléaire !

Le 11 mars 2011 débutait la catastrophe nucléaire de Fukushima, qui continue aujourd’hui de contaminer le Japon.

Un an plus tard jour pour jour, réagissons pour dénoncer le risque de catastrophe nucléaire en France et pour affirmer, tous ensemble : « sortir du nucléaire, c’est possible ! »

Formons une grande chaîne humaine dans la région la plus nucléarisée d’Europe

C’est en se mobilisant par dizaines de milliers que les Allemands ont obtenu une décision de sortie du nucléaire d’ici 2022.

Nous aussi, nous devons établir un rapport de force avec ces élites coupées des citoyens, qui nous imposent le danger nucléaire. Indignons-nous, mais surtout rassemblons-nous : c’est en étant nombreux que nous sommes forts.

N’attendez pas le 11 mars... Dès aujourd’hui, vous pouvez agir !

C’est dès aujourd’hui qu’il nous faut mobiliser largement en vue de la grande chaîne humaine du 11 mars 2012. Informez tous vos contacts en leur envoyant ce message ; faites connaître la chaîne près de chez vous en commandant gratuitement tracts, autocollants et affiches ; parrainez des maillons de la chaîne pour nous aider à organiser la mobilisation ; ... Rendez-vous sur le site www.chainehumaine.org !

Et dans une ambiance familiale, rejoignez la chaîne humaine entre Avignon et Lyon le dimanche 11 mars 2012. Chaque personne compte, et nous comptons sur vous.

Toute l’équipe du Réseau "Sortir du nucléaire"

Indépendants de l’État à 100 %, nous sommes dépendants de vous.
Soutenez notre action, faites un don ! http://www.sortirdunucleaire.org/don

Diffusez l’information en envoyant ce message à vos contacts !

Chacun-e peut s’abonner pour recevoir nos infos :
http://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/rezo-info.html

 

15Déc/11Off

Retrait des textes sur l’évaluation des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation

Le Réseau Objection de Croissance des Alpes Maritimes soutient nos enseignants dans leurs combats pour le retrait des textes sur l'évaluation des personnels d'enseignement, d'éducation et d'orientation.
Soutenez les en signant la pétition : http://retraitduprojetevaluation.net/

Le ministre veut imposer dès la rentrée 2012 une modification en profondeur des modalités d’évaluation des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation.
Les projets de textes, finalisés avant même toute concertation, prévoient :

  • le gel des promotions autres qu’à l’ancienneté jusqu’en 2015
  • la progression de carrière aux seules mains du supérieur hiérarchique

Dans le même temps, dans le second degré, le chef d’établissement deviendrait l’unique évaluateur.

Les organisations syndicales CGT Educ’action, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNALC-CSEN, SNCL-FAEN, SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-FSU, SNLC-FO, SUD Education réunies le 17/11/2011 dans le cadre d’une intersyndicale du second degré ont condamné unanimement les projets de textes sur l’évaluation des personnels enseignants, d’éducation et d’orientation que le ministère veut imposer dès la rentrée 2012.

Sous couvert d’évaluation, c’est une vision du système éducatif fondée sur la performance individuelle que portent ces projets.

Ainsi dans le second degré, la fin de double évaluation reviendrait à reléguer au dernier plan ce qui constitue le cœur du métier, à savoir le travail en classe avec les élèves dénaturant ainsi profondément les métiers de l’éducation.

Les organisations syndicales CGT Educ’action, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNALC-CSEN, SNCL-FAEN, SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-FSU, SNLC-FO, SUD Education appellent les personnels dans les établissements à faire connaître les projets ministériels, à se réunir en assemblée générale et à se mobiliser.

Elles sont déterminées à organiser une riposte forte et rapide pour exiger le retrait du projet. Elles appellent à signer massivement la pétition unitaire qui sera mise en ligne dès lundi et ont mis en perspective une grève le 15 décembre des personnels enseignants des 1er et second degré, d’éducation et d’orientation.

Parce que ces projets induisent des transformations de nos métiers que nous refusons, nous en demandons le retrait.

 

Clément Wittmann fait une petite satire sur ce que sera l'école de demain si on les laisse faire, l'école est en danger, défendons là!


vive la croissance ! Dans le secteur de... par clement_wittmann

5Déc/11Off

Livre noir pour souvenir noir.

Vous vous souvenez :

il y a un an, le 8 décembre 2010, 1 av. Clémenceau à Nice,

des familles, des enfants, des bébés, expulsés à l’aube en plein hiver…

C’était l’exploit du préfet 06 et du Maire de Nice.

Nous y étions.

Nous retournerons devant l’immeuble ce jeudi 8 décembre 2011 - à 17h30,

pour ranimer les mémoires et dénoncer ce déni de justice.

Soyez-y aussi !


La police de la honte ! par Rue89Video

A l’heure où ce gouvernement manipule l’information,

merci de diffuser  le plus largement possible

« le Livre Noir du droit bafoué des demandeurs d’asile »

Le 5 novembre 2010, 115 personnes en demande d'asile, dont une quarantaine d'enfants, ont trouvé refuge dans un immeuble désaffecté depuis des années. Propriété du Centre Hospitalier Universitaire présidé par le Maire de Nice, cet ensemble de logement en très bon état avait abrité en d'autres temps le personnel hospitalier dont le directeur lui-même. Le 8 décembre 2010 à 6h du matin, au terme de cinq semaines de mise à l'abri de toutes ces personnes, une expulsion particulièrement éprouvante a jeté tous ces gens dont les enfants et les femmes  à la rue au fallacieux prétexte qu'il y avait urgence à faire valoir le droit de propriété. Muré le jour même, l'immeuble est toujours sans affectation.

On rappellera utilement que c'est également le cas de la Maison Blanche qui avait également été le théâtre d'une occupation humanitaire puis d'une expulsion mais aussi de bon nombre d'immeubles à Nice .Ce constat percute la situation dramatique de nombreuses personnes en demande d'asile comme celle de nombreux citoyens  et citoyennes français  privés d'hébergement dans ce département au mépris des conventions internationales,  la convention de Genève (art.20 sur le logement), la convention des droits de l’enfant.
Pour dénoncer cette situation, nos associations invitent toutes les personnes indignées  par cette atteinte aux droits, à se regrouper devant le 1 avenue Clémenceau à Nice, le jeudi 8 décembre 2011 à 17h30.
Une délégation demandera ensuite audience au préfet des Alpes-Maritimes afin de lui remettre le Livre Noir des demandeurs d'asile dans le 06.
Venez nombreux et nombreuses ! 

Télécharger le livre Noir : http://ademonice.free.fr/images/Livrenoirfinal.doc

 

24Nov/11Off

Pour un audit citoyen de la dette !

Mobilisation pour un audit citoyen de la dette publique !

Le rouleau compresseur médiatique de la dette justifie aujourd’hui la mise en place de mesures injustes : d’une part, des coupes violentes dans les salaires, dans les pensions, dans la fonction publique et les services publics, et des attaques sur le droit du travail ; de l’autre, un statu quo inacceptable en termes de régulation de la finance.

Un des objectifs principaux du collectif pour un audit citoyen de la dette publique consiste à fournir des outils de mobilisations pour dénoncer cette « arnaque » de la dette. Il est possible d’agir, et plus que jamais nécessaire de se mobiliser collectivement (rubrique «agir»). A commencer, bien sûr, par signer et faire circuler la pétition:

Pour un audit citoyen de la dette ! ... et le lancement d'un vaste débat démocratique.

Écoles, hôpitaux, hébergement d'urgence… Retraites, chômage, culture, environnement... nous vivons tous au quotidien l'austérité budgétaire et le pire est à venir. « Nous vivons au-dessus de nos moyens », telle est la rengaine que l'on nous ressasse dans les grands médias.

Maintenant « il faut rembourser la dette », nous répète-t-on matin et soir. « On n’a pas le choix, il faut rassurer les marchés financiers, sauver la bonne réputation, le triple A de la France ».

Nous refusons ces discours culpabilisateurs. Nous ne voulons pas assister en spectateurs à la remise en cause de tout ce qui rendait encore vivables nos sociétés, en France et en Europe.

Avons-nous trop dépensé pour l’école et la santé, ou bien les cadeaux fiscaux et sociaux depuis 20 ans ont-ils asséché les budgets ?

D’où vient la dette ? A-t-elle été contractée dans l'intérêt général, ou bien au bénéfice de minorités déjà privilégiées ? Qui détient ses titres ? Peut-on alléger son fardeau autrement qu'en appauvrissant les populations ? Ces questions, de plus en plus nombreux sont ceux qui se les posent. Dans toute l'Europe et en France un large débat démocratique est urgent, car les réponses apportées à ces questions détermineront notre avenir.

C’est pourquoi des citoyens, organisations syndicales et associatives, soutenus par plusieurs formations politiques, ont décidé de créer un collectif national pour un audit citoyen de la dette publique, afin de porter ce débat au cœur de la société.

En publiant son appel constitutif, ce collectif invite tous les citoyens à s'engager dans la démarche de l'audit citoyen pour que la dette publique fasse enfin l'objet d'un vrai débat démocratique, au plan local, national et européen.

Site de la pétition : http://www.audit-citoyen.org/

26Oct/11Off

Équateur : Une nouvelle constitution pour bien vivre

Les bonnes nouvelles d’un article québecois par André Maltais, le 21 octobre 2008 sur le site de l’Aut’Journal (Québec)

Pour des nouvelles de la vie politique et sociale en Equateur, lire l’article de Éric Toussaint (Comité pour l’annulation de la dette du Tiers-Monde) du 22 octobre 2009

Désactiver le néolibéralisme

Les 444 articles de la nouvelle constitution, nous dit Magdalena Leon, du portail Internet Amlatina, proposent de « désactiver le néolibéralisme » et d’aller vers un système économique basé sur une répartition plus égalitaire des moyens de production et des bénéfices du développement.

Étroitement lié à une nouvelle conception du développement, le droit au « bien vivre » consacre, entre autres, les droits pour tous à l’eau, l’alimentation, la santé, l’éducation, la sécurité sociale, l’énergie électrique, les télécommunications de même qu’aux infrastructures routières et sanitaires.

La nouvelle charte caractérise le système économique comme « social et solidaire », reconnaissant que l’être humain en est à la fois le sujet et le but. Ce système doit tendre vers une « relation dynamique et équilibrée entre la société, l’état et le marché, le tout en harmonie avec la nature » (article 283).

Le droit à la propriété sous toutes ses formes (publique, privée, communautaire, coopérative, associative, etc.) est reconnu mais la vieille notion de « liberté d’entreprise » sans limite est remplacée par « le droit à développer individuellement ou collectivement des activités économiques conformes aux principes de solidarité et de responsabilité sociale et environnementale » (article 66).

Le terme « entreprise » n’est même plus utilisé dans le texte constitutionnel qui lui préfère les expressions « unités économiques » et « unités productives ».

Le travail, un droit social et économique

Les énoncés sur le travail sont d’une grande importance. Celui-ci est défini en tant que « droit social et économique » et « base de l’économie » (article 33).

L’article 325 de la constitution reconnaît toutes les modalités du travail, « autant celui effectué pour le compte d’autrui que le travail autonome, d’autosuffisance ou de soins humains ».

Avec cet article, explique Magdalena Leon, tous les travailleurs et travailleuses sont reconnus « en tant qu’acteurs sociaux productifs » incluant les mères de famille travaillant à la maison et les gens qui s’occupent de parents malades ou handicapés. Il n’y a plus de travail stigmatisé comme « informel » ou « domestique ».

La constitution prévoit une juste rémunération du travail quel qu’il soit, se traduisant par un salaire digne, c’est-à-dire couvrant au moins les besoins du travailleur et de sa famille (article 328). Elle garantit un salaire minimum obligatoire, révisé annuellement.

En plus des avancées sur le travail, les femmes se voient assurées de l’égalité de droit « en matière d’accès à la propriété et de prise de décision dans l’administration de la société conjugale ».

Une première : des droits à la nature

L’article 57, quant à lui, reconnaît les formes d’économie des peuples et nationalités indigènes et exige « le respect et la promotion de leurs pratiques relativement à la biodiversité et à leur environnement naturel ».

Ces communautés et peuples ont le droit à la « propriété des terres sur lesquelles ils vivent » et à « participer aux décisions relatives à l’usage, l’usufruit, l’administration et la conservation des ressources naturelles renouvelables qui s’y trouvent ». Des mécanismes de consultation s’ajoutent dans le cas de l’exploitation des ressources non renouvelables situées sur leurs terres.

Pour la première fois dans l’histoire, peut-être, la constitution d’un pays garantit les droits de la nature. Loin de réduire celle-ci à un ensemble de ressources exploitables, l’article 71 déclare :

« La nature, ou Pachamama, là ou la vie se réalise et se reproduit, a droit au respect de son existence, de même qu’au maintien et à la régénération de ses cycles vitaux, structures, fonctions et processus évolutifs ».

Les ressources naturelles non renouvelables (hydrocarbures, biodiversité, eau douce) sont définies comme « secteur stratégique » du pays et contrôlées par l’État.

Une planification participative

Mais l’État ne gouverne pas tout seul. Si l’article 3 affirme qu’il doit « planifier le développement national », cette planification doit être « participative ». Cela suppose, dit Madame Leon, que l’État récupère ses fonctions d’avant la constitution néolibérale de 1998, mais avec des mécanismes de participation de la société aux décisions gouvernementales.

« Il s’agit, nous dit Magdalena Leon, de sortir de l’autoritarisme du marché pour aller vers des décisions assumées en fonction des objectifs stratégiques du pays, de priorités qui font consensus et de processus liés aux réalités et aux besoins des sociétés à partir des niveaux locaux vers le niveau national ».

Pour y parvenir, la constitution prévoit l’instauration de « conseils citoyens » dotés de « pouvoirs de planification » à tous les niveaux de gouvernement allant des « juntes paroissiales » aux « gouvernements régionaux autonomes », articulés avec le niveau national.

Priorité à l’économie nationale

Un chapitre est également consacré à la priorisation de l’économie nationale. Par exemple, les achats publics doivent favoriser la production nationale, plus spécialement les « petites unités économiques » et les « réseaux associatifs ».

Les décisions relatives à ce qu’il faut produire doivent tenir compte de la « haute valeur ajoutée » des productions, de leur capacité à « générer des emplois dignes et stables » et de leur « caractère acceptable pour l’environnement » (article 285).

La production doit être diversifiées afin, notamment, de garantir la souveraineté alimentaire du pays définie comme objectif stratégique. Des « politiques re-distributrices » sont prévues pour « permettre l’accès des petits paysans à la terre, à l’eau et à d’autres ressources productives » (article 281).

Le « latifundio », la concentration de la propriété terrienne de même que l’accaparement ou la privatisation de l’eau et de ses sources sont interdits.

La politique fiscale se voit attribuer la fonction de redistribuer les richesses et revenus nationaux aux moyens de transferts, taxes et subsides. L’article 334 prévoit des politiques pour « éviter la concentration des facteurs et ressources productives » et « éliminer les privilèges et inégalités ».

Un territoire de paix, sans présence militaire étrangère

En matière de politique étrangère, l’article 416 fait de l’Équateur « un territoire de paix », opposé aux armes de destruction massive et libre de toute présence militaire étrangère, ce qui, dès l’an prochain, sonne le glas de la base militaire états-unienne de Manta.

Un article traite de l’intégration latino-américaine et marque un engagement de l’Équateur vers l’union économique, productive, financière et monétaire ainsi que vers la coopération énergétique avec les pays de la région.

L’article propose aussi la création d’une citoyenneté latino-américaine et caribéenne, la libre circulation des personnes sur tout le continent de même que l’adhésion de l’Équateur à une politique commune de défense pour une alliance stratégique continentale.

Source : L’aut’ journal, version web - journal libre et indépendant du Québec http://lautjournal.info/default.aspx ?page=3&NewsId=1118

18Oct/11Off

Le 17 octobre 1961, la justice se noya dans la Seine

Le 17 octobre 1961, la justice se noya dans la Seine...

Pour l’État français, le 17 octobre 1961 n’existe pas

Refusant de se soumettre au couvre-feu imposé aux seuls Algériens, des milliers d’entre eux manifestent dans les rues de Paris le 17 octobre 1961. La répression est féroce : 10 000 personnes seront interpellées, plusieurs centaines seront tuées, les corps jetés dans la Seine. Peu à peu sorti de l’oubli, ce massacre n’a jamais été reconnu par l’État français. Pourquoi un tel silence ? Entretien avec Gilles Manceron, historien, spécialiste de l’histoire coloniale française. http://www.bastamag.net/article1825.html

A ECOUTER:

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2271
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2272
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2273

Il y a 20 ans, en 1991, Là-bas si j’y suis consacrait une série de reportages à cette "Journée portée disparue", le massacre des Franco-Algériens de Paris manifestant pacifiquement par la police du Préfet Maurice Papon. Depuis 20 ans, débats, études, films, chansons, actions militantes, on remis cette date dans l’histoire commune et entraîné l’exigence d’une reconnaissance de ce crime d’État.

A VOIR:
en ligne:
Le silence du fleuve: http://www.mediapart.fr/content/le-silence-du-fleuve
La nuit de l'oubli: http://www.lemonde.fr/societe/visuel/2011/10/17/la-nuit-oubliee_1587567_3224.html#ens_id=1586465
au ciné:
http://www.lemonde.fr/cinema/article/2011/10/14/octobre-a-paris-et-ici-on-noie-les-algeriens-le-17-octobre-1961-la-justice-se-noya-dans-la-seine_1587857_3476.html

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