R.O.C. 06
11Juil/12Off

Conférence et rapport sur les subventions aux énergies fossiles

Yves Cochet, député européen, a présenté un rapport sur les subventions aux énergies fossiles dans les pays de l’OCDE le 5 juin au Parlement européen loors d’une conférence.

Ce document est une contribution au débat à la veille des grandes échéances internationales qui auront lieu ce mois-ci : le prochain G20 à Mexico et le prochain Sommet de la Terre au Brésil (Rio+20).

Ce rapport met en évidence les importantes économies qui pourraient être réalisées par une réforme des subventions aux énergies fossiles dans 24 pays de l’OCDE.

Les gouvernements ont du mal à honorer leurs promesses de mobiliser 100 milliards par an d’ici à 2020 pour financer l’adaptation au changement climatique – un engagement pris au Sommet de Copenhague en 2009. Des études récentes montrent que près de 750 milliards d’euros de fonds publics sont dépensés chaque année pour soutenir la production et la consommation d’énergies fossiles au niveau mondial.

Les gouvernements pourraient économiser des milliards d’euros en réformant les subventions aux énergies fossiles.

Réformer les subventions aux énergies fossiles conduirait à une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre tout en réalisant des économies qui pourraient être investies dans un avenir énergétique propre et sûr, dans les emplois verts ainsi que d’autres biens publics.

http://www.yvescochet.net/wordpress/?p=640

16Mai/12Off

Energie bleue, politique bleue, et peur bleue!

Bleu tout est bleu.

La ville de  Nice communiquée dernièrement dans un article intitulé "Nouvelles solutions de gestion de l’énergie bleue et utilisation du voilier Zéro CO2", l'énergie bleue (encore faut-il savoir ce que c'est?) qu'elle soit Marine avec le FN ou l'UMP, elle subit inévitablement la 3ième loi  de la thermodynamique.  Effectivement Marine Le Pen et Christian Estrosi croient tous deux en l'énergie "Bleue" qu'ils pensent être l'hydrogène alors que dans le langage courant l'énergie bleu est la fusion nucléaire. Passons sur ce détail de langage à moins qu'il soit vilement utilisé.

Production d'Hydrogène

L'hydrogène que nous trouvons partout dans l'univers, partout sur notre planète, ne se trouve nul part sur terre à l'état de dihydrogène directement exploitable. Aujourd'hui pour sa production nous consommons du Gaz (Méthane), avec un rendement de 80%. Nous perdons donc 20% de méthane pour produire de l'hydrogène, CH4 + H2O → CO + 3 H2 nous obtenons une quantité substantiel de monoxyde de carbone : CO. Qu'on associe avec de l'eau : CO + H2O → CO2 + H2. Résultat CH4+2H20  → CO2 + 4 H2 , une perte d'énergie pour que la réaction se produise, on se demande pourquoi pas utilisé directement le méthane? Donc pour avoir un port propre, nonobstant que le CO2 n'as jamais polluer les ports hormis en acidifiant l'eau, nous avons un bateau qui ne produit pas de CO2 dans le port mais à la fabrique d'hydrogène. Comme on dit loin des yeux, loin du cœur.
L'autre solution est l'électrolyse de l'eau par l'électricité, avec un mauvais rendement et de toute façon une production électrique polluante et basé sur les énergie de stock (charbon, pétrole, gaz, uranium).

Platine attention danger. 

Hormis cela, nous ne somme pas en présence d'un moteur à hydrogène, mais d'une pile à combustible alimentant un moteur électrique. Hors la production d'une pile à hydrogène  nécessite un catalyseur : le platine. Sa production et son utilisation à des effets destructeurs à cause des platinoïdes. Quand il est pur et massif, le platine ne pose à priori aucun problème de santé environnementale. Mais depuis qu'il est abondamment utilisé comme catalyseur, on commence à le trouver dans tous les compartiments de l'environnement et notamment dans l'air urbain. Sous certaines formes, le platine est un puissant toxique (il détruit l'ADN en empêchant la double hélice de se dérouler), ce pourquoi il est utilisé pour traiter certains cancers (chimiothérapie) en bloquant le processus de division rapide normal de certaines cellules (dont celles qui font pousser les cheveux, d'où une chute des cheveux lors de certaines chimiothérapies). Nos pots catalytiques qui devait nous apporter une air si pur, tout compte fait amènent un nouveau problème environnemental, et a fortiori demain dans sa généralisation dans les pile combustible. En Italie, dans le sol de Naples et d'une zone périphérique de 120 km2, les taux de platine et de palladium (dosés dans 195 échantillons) variaient de moins de 2 μg/kg à 52 μg/kg pour le platine et de moins de 10 μg/kg à 110 μg/kg pour le palladium. Or, les teneurs sont considérées comme anormales au dessus de 6,2 μg/kg de platine et de 17,2 μg/kg de palladium.

Pas une solution mais une fuite en avant.

Nous ne sommes pas en présence d'une solution, où d'une réponse, mais belle est bien d'une fuite en avant. En faisant croire que un bateau présentant un avantage écologique somme toute très contestable, nous nous mettons à rêver d'un future impossible car non généralisable. Ce bateau au prix incommensurable ne sera sans doute jamais produit pour équipé nos ports. C'est un objet marketing vert (ou bleu) servant de greenwashing au CEA et de Bluewashing à l'UMP. Tous comme sont les objets marketing des vélos bleu dépensant autant d'énergie que les voitures bleu à cause des panneaux publicitaires de JCDecaux, où que les voitures bleues à énergie uranium et pollution déportée à Tricastin. La solution est dans la sobriété et la décroissance, nous ne pouvons pas continuer à fermer les yeux.

http://www.nice.fr/Actualites/Nouvelles-solutions-de-gestion-de-l-energie-bleue-et-utilisation-du-voilier-Zero-CO2

11Avr/12Off

Les objecteurs de croissance aux élections législatives

Les objecteurs de croissance aux élections législatives
lancement et point presse le 21 avril 2012
Inscrivez-vous pour devenir candidatE, suppléantE, militantE : http://decroissance-elections.fr/devenir-candidat/

Suite à l'appel MOC/PPLD du 1er mars, des citoyennes et citoyens ordinaires ont répondu favorablement et seront candidats pour porter la décroissance aux législatives 2012.

Le programme des objecteurs de croissance, soutenu par Paul Ariès, est radicalement anti-capitaliste, anti-productiviste, écologiste, féministe, et internationaliste. Il propose des solutions à la fois justes socialement et soutenables écologiquement, s'appuyant sur huit axes principaux :
Dotation inconditionnelle d'autonomie (revenu inconditionnel, gratuités, monnaies locales fondantes) et Revenu maximum acceptable (RMA)
Révolution par les gratuités (des besoins de base et surrenchérissement du mésusage)
Après-développement (sortir de l'industrialisme, agriculture paysanne, production manufacturée)
Relocalisation des productions et des consommations (circuits-courts et courts-circuits)
Transitions énergétiques (après-fossiles, renouvelables, sobriété volontaire, déconsommation)
Arrêt immédiat des nucléaires (civil et militaire)
Réduction du temps de travail (autonomie généralisée de la vie)
Pour une première démocratie (nouveau contrat social, démocraties directes et indirectes)

En cohérence avec la plateforme de convergence de Beaugency, nous proposons de continuer à rassembler les objecteurs de croissance lors d'un lancement de campagne le 21 avril 2012, et par l'intermédiaire d'un site internet.

La réunion du 21 avril aura lieu à l'Hélicon Café
- Hélicon Café, 99 rue de Charenton, Paris 12e (ici), à partir de 13h00 (Métro : Gare de Lyon - Ledru-Rollin - RER : A,D)
- Elle a pour premier objectif d'aider les objecteurs de croissance à se rencontrer, à faire un point sur les candidatures, à faciliter les créations de binômes candidatE/suppléantE, à aider à remplir les documents administratifs et à faire un point sur les textes et communiqués, etc. Bref, du concret.
- Elle a pour second objectif d'informer, via la presse, de la présence d'objecteurs de croissance aux prochaines élections législatives

Le site internet http://decroissance-elections.fr/ est un outil de rassemblement.
- Les personnes souhaitant porter le décroissance aux élections, en étant candidatE, suppléantE, mandataire financier , peuvent s'inscrire via le formulaire (disponible ici http://decroissance-elections.fr/devenir-candidat/), pour ensuite bénéficier d'une aide technique, financière, et de communication.
- Les personnes souhaitant seulement se renseigner trouveront la liste des candidatures anti-capitalistes et anti-productivistes ainsi qu'un contact.

L'objection de croissance a besoin d'un grand nombre de candidats pour continuer à essaimer ses idées lors d'actions citoyennes, d'alternatives concrètes, de mobilisation unitaires, etc.. Rejoignez-nous

http://decroissance-elections.fr/
legislatives-oc-2012@lists.riseup.net

3Déc/11Off

Empreinte écologique

Article repris de la revue Biocontact n°132 de Janvier 2004, sur le site onpeutlefaire.com

Notre empreinte écologique est une estimation de la superficie (en m2) terrestre ou marine biologiquement productive nécessaire pour répondre à l'ensemble de nos besoins. La Terre entière pourra-t-elle y pourvoir ? Sûrement pas !

Le développement durable a le vent en poupe : les annonceurs l'utilisent comme argument publicitaire, certains hommes politiques l'incluent dans leurs thèmes de campagne, les premiers produits labellisés « durable » apparaissent dans les rayons des supermarchés.
Pour autant, le citoyen, le chef d'entreprise ou l'élu qui souhaite « faire du développement durable » se trouve bien souvent dans l'impossibilité d'évaluer la portée de ses décisions, il ne sait pas si tel achat, tel investissement ou telle orientation politique sont dans le ton du développement durable. Il ne le sait pas, parce qu'il ne dispose pas d'outils de mesure fiables.
Après la crise de 1929, les gouvernements qui se sont lancés dans la course à la croissance économique ont eu besoin d'un indicateur pour mesurer le résultat de leurs efforts. Le PNB a été inventé par le Prix Nobel Simon Kuznets pour répondre à ce besoin. Aujourd'hui, face au défis du 21e siècle, et notamment face à l'épuisement programmé des ressources individuelles, les gouvernements et les individus qui souhaitent mettre en oeuvre les concepts du développement durable ont, eux aussi, besoin d'outils pertinents. L'empreinte écologique est un de ces outils.

Les pays du Nord surexploitent les ressources naturelles.
Qu'est ce que l'empreinte écologique ?

C'est une mesure de la pression qu'exerce l'homme sur la nature. C'est un outil qui évalue la surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources et à ses besoins d'absorption de déchets.
Imaginez que vous êtes un Robinson Crusoé sur une île déserte : quelle devrait être la taille de votre île (terre, lagon et mer accessible compris) pour vous permettre de vivre en autarcie de façon durable et répondre à vos besoins en nourriture, chauffage, matériaux de construction, air pur, eau potable, absorption de déchets ?
Cette surface représente l’empreinte écologique de notre Robinson Crusoé. On comprend intuitivement que si le mode de vie de notre naufragé exerce une pression trop forte sur son île (s’il fait par exemple des grands feux de camp tous les soirs pour tromper sa solitude), c’est-à-dire si son empreinte écologique est supérieure à la taille de son île, sa survie risque d’être compromise à plus ou moins long terme…
A l’échelle du globe, l’empreinte écologique de l’humanité est une estimation de la superficie terrestre ou marine biologiquement productive nécessaire pour répondre à l’ensemble de nos besoins.

Selon le « Rapport Planète Vivante 2002 » du WWF (téléchargeable en français sur le site www.wwf.fr), l’empreinte écologique globale de l’humanité a presque doublé au cours des 35 dernières années, et dépasse de 20% les capacités biologiques de la Terre. Cette étude permet aussi de mettre en évidence de profondes disparités écologiques entre les pays : l’empreinte par personne des pays à hauts revenus est en moyenne six fois plus élevée que celle des pays à faibles revenus.
En clair, nous vivons en « sur-régime » par rapport aux ressources de la planète, et nous mettons gravement en péril les générations futures : en 2050, si nous ne faisons rien, l’empreinte écologique de l’humanité pourrait dépasser de 100% la capacité biologique de la planète ! Nous sommes comme un ménage qui hypothèquerait son logement, un bûcheron qui exploiterait sa forêt au-delà de sa capacité de régénération, ou une entreprise qui puiserait dans son capital pour faire face à ses dépenses.

« Nous n’héritons pas la Terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfant » (proverbe indien)

L’empreinte écologique de la France

Avec le soutien du ministère de l’Écologie et du Développement durable, WWF-France a mené une étude pour identifier les applications possibles, en France, de l’empreinte écologique. Cette étude a permis de montrer que l’empreinte écologique de la France a augmenté de 47 % en moins de 40 ans alors que sa population n’a augmenté que de 27 %.
La principale conclusion est que la demande totale de la France sur la nature a dépassé de beaucoup la capacité biologique du pays : l’empreinte écologique de la France en 1999 a été de 309,8 millions d’hectares globaux. Le style de vie de la France ne pourrait donc pas être appliqué au monde entier.
L’empreinte française en 1999 était de 5,2 hectares globaux par personne, ce qui dépassait de 83 % la biocapacité par personne du pays (2,9 hectares) : il nous faudrait donc quasiment « une France » supplémentaire pour répondre à nos besoins.
Et comme le déclarait fort justement le président de la République à Johannesburg : « si le monde entier vivait comme les Français, il nous faudrait deux planètes supplémentaires ! »

Comment réduire son empreinte écologique ?

La réduction de l’empreinte écologiqe nécessite la mise en œuvre d’initiatives dans de nombreux domaines :
La production : en améliorant l’efficacité des ressources avec lesquelles on produit des services et des biens
La consommation : en améliorant l’efficacité dans la consommation des ressources et en supprimant les disparités entre les pays à hauts revenus et les pays à faible revenus.
La législation et la fiscalité : en encourageant les lois et les mesures fiscales qui favorisent les activités à moindre impact écologique.
La population : en maîtrisant la croissance démographique, notamment en favorisant l’accès à l’éducation des femmes dans les pays en voie de développement.

Et à mon niveau, que puis-je faire ?
Je remplace 5 ampoules classiques par des ampoules fluocompactes à économie d’énergie : je réduis mon empreinte écologique de 100m2 par an.
Pour la nourriture que je consomme, j’augmente de 50 % la part qui est produite localement : je réduis mon empreinte écologique de 300m2 par an.
Chaque année, je remplace 5 heures de voyage en avion par le même trajet en train ou en car : je réduis mon empreinte écologique de 1000 m2 par an.
Chaque jour, je passe 3 minutes de moins sous la douche : je réduis mon empreinte écologique de 400 m2 par an.
Je ferme le robinet d’eau pendant que je me brosse les dents : je réduis mon empreinte écologique de 100 m2 par an.
Je conduis 25 km de moins en voiture par semaine : je réduis mon empreinte écologique de 500m2 par an.
Une fois par semaine, je remplace la viande que je mange habituellement au dîner par un substitut végétal (steak de soja par exemple) : je réduis mon empreinte écologique de 1000 m2 par an.
J’augmente de 50 % la proportion de nourriture que je consomme qui n’est ni emballée, ni traitée industriellement : je réduis mon empreinte écologique de 500 m2 par an.

2Déc/11Off

En-transition 1.0 Transition Town

Le film « In transition » , « en Transition », est le premier film sur le mouvement Transition, fait par des gens, qui connaissent le mieux ce mouvement : ceux qui le mettent en pratique depuis longtemps. Transition est une possibilité, un moteur pour donner une réponse au pic-pétrolier et au changement climatique partout dans le monde. Il agit, reconstruit l’économie locale, avec créativité, imagination, humour, dans un esprit solidaire et retisse les liens sociaux dans les communes. C’est positif, dirigé sur des solutions, des actions viables, simples et efficaces, agréables et durables. Le film (en anglais sous-titré en français) explique la notion de pic pétrolier et montre des exemples d’initiatives réalisés dans le monde: jardins familiales, (ré)plantations des vergers, énergie renouvelable, argent local, voitures électriques de location, ateliers ludiques de recyclage, restaurants utilisant des produits locaux, etc.
[iframe http://player.vimeo.com/video/21598658?title=0&byline=0&portrait=0 800 454]

En-Transition 1.0 with French voice-over from Transition Towns on Vimeo

 

A ce moment on attend la version Transition 2.0

 

1Déc/11Off

Crise de la dette : le plan B est dans l’oBjection de croissance

Publier le 11 octobre 2011 sur http://www.partipourladecroissance.net/?p=6444#more-6444

Depuis quelques années, nous vivons au rythme des « crises de la dette ». Récemment, La Grèce a fait vaciller la zone € tandis que la situation des finances publiques espagnoles, italiennes ou irlandaises sont précaires aux yeux des économistes les plus éclairés. Même les Etats-Unis ont dû relever leur seuil d’endettement sous peine de se retrouver en faillite, à l’issue d’un scénario digne des plus grands films hollywoodiens. L’obligation de sauver le modèle économique moins triomphant qu’auparavant a permis d’éviter une panique généralisée et de préserver l’ordre des choses, avec son oligarchie.

La pression médiatique est forte également pour nous inciter à accepter les explications des risques de cette situation et nous imposer des solutions austères mais présentées comme nécessaires. Politiques de gauche et de droite, économistes, chroniqueurs médiatiques nous rabâchent qu’il n’y a pas de plan B. Il faut appliquer toujours plus de plans d’austérité et prier pour retrouver une forte croissance et ainsi espérer sortir du marasme, surtout, pour préserver le système économique et financier actuel, nouvelle religion des temps modernes.

Et pour ce faire, les plans d’austérité apparaissent comme la voie privilégiée pour espérer le retour, certes voulu via l’incantation de nos dirigeants, d’une forte croissance. Pendant ce temps, les risques d’explosions sociales s’accroissent et sont même palpables.

Prenons le temps de réfléchir pour comprendre que :
1) Ce modèle économique est toxico-dépendant de la croissance.
2) Une croissance infinie dans un monde fini est impossible.
3) Des crises prévisibles et annoncées, signes de la fin d’un modèle.
4) Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la deuxième phase de cette crise nous guette.
5) Un plan B est possible avec la Décroissance comme nouveau paradigme.

1) Un modèle économique toxico-dépendant de la croissance .
Notre modèle économique se développe grâce aux endettements privés et publics. Il est toxico-dépendant de la croissance économique. En effet, lorsqu’une banque, centrale ou privée, prête de l’argent, elle le fait avec l’espérance que cet investissement sera fructueux et que cet argent sera remboursé, qui plus est, avec des intérêts. Et on recommence, on prête de nouveau, de plus en plus et en prenant toujours davantage de risques.
Durant ces dernières décennies, nous avons assisté à la financiarisation de l’économie, c’est-à-dire un décrochage entre l’économie réelle (les biens réels qui sont échangés) et les échanges financiers (bourses, produits financiers). Nous avons ainsi observé l’émergence de bulles financières comme celles des subprimes mais aussi l’explosion à la fois des endettements privés (crédits à la consommation, immobiliers) et publics tout en accroissant les inégalités et en permettant l’émergence et le maintien d’une oligarchie toujours plus puissante.

Cette fuite en avant, facilitée par l’absence de contrôle et de garde-fou, mais aussi par le statut privé ou indépendant des banques centrales, a repoussé l’effondrement du système.
Ainsi avec les subprimes et les crédits à la consommation au début des années 2000, on a pu relancer de manière artificielle la consommation, donc la croissance. Les conditions pour continuer à vivre, comme si nous nous trouvions dans un espace où une croissance infinie était possible, ont été maintenues.
Malheureusement, notre planète n’offre ni des ressources illimités, ni un espace que l’on peut sacrifier indéfiniment.

2) Une croissance infinie dans un monde fini est impossible.
En effet, cela paraît une évidence, sauf peut-être pour les économistes orthodoxes. Les limites de la croissance, l’insoutenabilité de ce modèle économique croissanciste ont été démontrées dès la fin des années 60 et dans les années 70 notamment avec les travaux de l’économiste Nicholas Georgescu-Roegen ou ceux du club de Rome. De même, c’est à cette période que les premières études sur la finitude du pétrole ont abouti à l’émergence de la théorie du pic de production.

Cette théorie du pic de pétrole se confirme. Surtout, elle peut être étendue à toutes ressources finies (énergies fossiles, minerais, métaux …).
Au début de l’exploitation des gisements pétrolifères, les industriels se sont concentrés sur des champs de pétrole liquide, concentré en énergie, facilement exploitables et très rentables : il suffisait de faire un trou, de raccorder à des tuyaux pour commencer l’extraction, piller la terre mais engranger des bénéfices. Quand la source de bénéfice se tarit, il faut en trouver une autre et recommencer pour nourrir la mégamachine. Une fois ces gisements sur-exploités, l’extraction de l’or noir devient plus difficile et il faut s’atteler à l’exploitation de gisements qui sont moins rentables en terme énergétique, avec un pétrole abondant mais plus difficilement exploitable (il faut utiliser toujours plus d’énergie pour sortir toujours moins de pétrole). L’épisode des huiles et gaz de schiste n’en est qu’un exemple parmi tant d’autres (la guerre en Lybie aussi d’ailleurs).
Or, depuis les années 70, nous n’avons plus fait de grandes découvertes de puits pétrolifères. Et, le pic de production dans de nombreux pays a été atteint. Le pic mondial, quant à lui, aurait ou est en voie d’être atteint : c’est-à-dire que le maximum de production plafonne avant de décliner inexorablement.

Notre modèle économique est fondé sur la croissance, elle-même dépendante de la consommation, donc de la production. Pour produire, il faut des ressources, notamment de l’énergie, donc du pétrole. Et quand on atteint les limites de production, les prix explosent, souvent aidés par la spéculation.

3) Des crises prévisibles et annoncées, signes de la fin d’un modèle .
En juillet 2008, le prix du baril de pétrole dépassait les 140$ alors qu’il avoisinait encore 20-30$ au début des années 2000.
Les peakistes, qui étudient le pic de pétrole et ses conséquences pensent que nous sommes passés très près du pic de production en 2006, d’où l’augmentation du prix du baril avec ses effets sur l’économie. Cela a entraîné une récession et l’explosion de bulles spéculatives, devenues par ailleurs insoutenables, c’était la crise des subprimes.
Ce repli économique s’est manifesté par une baisse de la consommation, une baisse de la demande de pétrole et donc de sa production.

Le système a été sauvé à coup de centaines de milliards de dollars injectés dans les banques afin de retrouver la sacro-sainte croissance, pourtant responsable du pic de production !
Ainsi, avec le pic mondial de production (et quel que soit la production considérée), nous devons nous préparer à des phases de récessions, avec un soutien massif aux marchés financiers, suivies de timides relances économiques en espérant un hypothétique retour à une forte croissance, toujours seule capable de nous emmener vers un avenir radieux. Dans ce cadre, ces plans de relance risquent de provoquer une augmentation des besoins et du prix des matières premières, engendrant – une nouvelle fois – des récessions toujours plus dévastatrices en forme de tôle ondulée. Nous voyons bien que le système épuisé s’imposera des « pauses » (qu’il subit) au prix social et humain catastrophique pour rebondir toujours moins haut.

4) Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la deuxième phase de cette crise nous guette.
Depuis le début de l’année, à nouveau, le prix du pétrole commence à monter pour atteindre 120$. Il en est de même pour un grand nombre de matières premières comme le cuivre.
Cette fois, ce sont les endettements publics qui sont touchés : la Grèce, puis l’Espagne, le Portugal, et l’Italie. En fait, c’est toute la zone Euro qui est menacée. Cet été, les États-Unis, première puissance économique mondiale, ont failli se retrouver en rupture de paiement. Un accord a finalement été trouvé pour repousser le plafond d’endettement sous condition. Ce n’est que reculer pour espérer mieux sauter.
L’automne s’annonce instable avec les plans d’austérité comme réalité et la croyance au retour de la croissance comme horizon.
Les plans d’austérité entraînent une dégradation et une instabilité sociale forte car ils touchent les plus défavorisés. L’objectif de l’austérité est de retrouver la croissance économique qui, une fois de retour, provoquera une crise encore plus dévastatrice. Le capitalisme tourne en rond en laissant à ses marges de plus en plus de population s’appauvrir.

5) Un plan B : que préconisent les objecteurs de croissance.
On nous répète, comme avec la dette du tiers-monde, utilisée comme outil d’ingérence économique permettant d’imposer privatisations, plans économiques au profit des puissances du nord, qu’il n’y a pas de plan B : il faut toujours plus d’austérité. Il faut que l’on se serre la ceinture. Refuser serait irresponsable… Toutes oppositions et résistances, que ce soient en Grèce, en Espagne ou en France par exemple, sont ainsi balayées.

En effet que faire ? Depuis plusieurs années, les objecteurs de croissance évoquent cet effondrement économique et anticipent sa sortie. Sans parler des crises sociales et politiques qu’il engendre et sans oublier la crise environnementale. Nous sommes donc bien dans une crise anthropologique en atteignant les limites physiques mais aussi culturelles et humaines d’un système en quête de croissance pour la croissance, et de toujours plus de consommation pour espérer sauver le sacro-saint capitalisme.

Oui, il y a un plan B : la Décroissance : nous proposons une réappropriation de la politique, donc de l’économie afin de promouvoir un projet de transition :
Courage politique : l’oligarchie ça suffit, vive la démocratie : suspension des dettes illégitimes et report du remboursement des dettes publiques, qui de toutes manières ne seront jamais remboursées, et forte taxation des plus riches.
L’urgence première est la réappropriation démocratique et politique de la création monétaire et des banques centrales. Il faut sortir de la religion de l’économie et de l’argent, il faut remettre le nouveau clergé, les banques, les agences de notation, à leur place. L’économie, l’argent sont des outils qui doivent servir à mener des projets politiques et non le contraire. Il faut ainsi remettre en question le remboursement de ces dettes, le repousser voir le refuser, sous condition.
Nous sommes aujourd’hui à un tournant historique de notre histoire, plus que jamais nous avons besoin d’une réappropriation de la politique et de nos choix de vie afin d’initier une transition vers de nouveaux modèles économiques.
Cela demande du courage politique, mais aussi plus de participations. Défendre l’ordre établi, refuser de penser à un plan B, c’est protéger ce système inégalitaire. C’est donc protéger les gagnants de ce système : l’oligarchie !
Les économistes néo-libéraux nous expliquent que l’économie, l’argent, est un jeu. Il faut investir, prendre des risques. Des fois on gagne, des fois on perd. Jusqu’à présent seuls les plus pauvres, les plus démunis, au Sud mais aussi au Nord perdent. L’oligarchie s’en sort toujours comme après la crise de 2008 et le renflouement des banques à coût de milliers de milliards de dollars.
Cette fois, l’oligarchie financière a beaucoup joué, elle a tout misé sur le rêve d’une croissance infinie… et elle a perdu mais sans l’avouer !

Nous proposons donc :
De ne pas rembourser la part de la dette qui est illégitime.
De stopper la création monétaire privée et la rendre publique en conférant ce pouvoir aux banques publiques (nationales et locales) et de promouvoir la mise en place de monnaies alternatives fondantes associées à des projets de transition comme la relocalisation de l’économie, par exemple.
D’instaurer un revenu maximal autorisé, plafond au delà duquel l’état prélève l’excédent en tant qu’impôts.
De mettre en place une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA), outil politique, économique et social de transition et d’émancipation capable d’initier une repolitisation de la société. Cette dotation pourra être d’abord versée sous forme de revenu d’existence, puis ensuite déclinée sous forme de droit d’accès (santé, éducation), de tirage (eau, énergie) et de monnaies alternatives fondantes (produits de première nécessité locaux et bio, services).

Remarque : Les Objecteurs et Objectrices de Croissance se rapprochent des propositions keynésiennes, notamment d’un point de vue d’un rôle plus fort joué par les institutions publiques à travers la réappropriation de la création monétaire, mais avec d’autres objectifs : non pas relancer l’économie en espérant retrouver la sacro-sainte Croissance économique, mais au contraire construire de nouveau modèles économiques à la fois soutenables (décroissance de l’empreinte écologique mais croissance de la résilience, des productions locales soutenables) et aussi souhaitables (décroissance des inégalités et croissance de la culture, de la solidarité et de la convivialité).

30Nov/11Off

Qui a tué la croissance !!!

Inspiré du livre de Richard Heinberg : "The End of Growth: Adapting to Our New Economic Reality " cette vidéo explique comment l'utopie de croissance infinie, nous conduit dans le mur ou le gouffre et surtout nous alerte sur le message ambiant en ce début de campagne électorale pour la présidentiel que les vendeurs de croissance nous font adhérer à un projet fantaisiste, fou, et dangereux.

2Sep/11Off

Déclaration de Lézan, Gard 28 Aout 2011, Convergence citoyenne pour une transition énergétique.

Préambule

Notre Convergence citoyenne pour une transition énergétique est le fruit d’une prise de conscience née de la mobilisation contre l’extraction des gaz et huiles de schiste. Nous avons élaboré cette déclaration les 26, 27 et 28 août, et validée en assemblée plénière le 28 août.

Pour assurer l’avenir des générations futures, la Convergence, affirme comme nécessité :
la reprise en main par les citoyens des décisions qui les concernent ;
le refus de la marchandisation de la nature et de ses ressources, notamment en dénonçant les pièges du capitalisme vert ;
la définition de la terre, de l’eau, de l’air, de l’énergie, et du vivant comme biens communs inaliénables et accessibles à tous.
Remettant en cause le système économique et productiviste dominant, la Convergence se donne une feuille de route.
1 : Instaurer le contrôle citoyen des instances politiques soumises à la logique des multinationales revient à instaurer :
Une démocratie directe grâce des espaces citoyens d’échanges, d’information, de confrontation et de décisions ;
Une assemblée citoyenne d’expertise plurielle et transparente qui exclue tout conflit d’intérêt ;
La séparation entre les pouvoirs financiers et les médias ;
Un travail de convergence sur les questions de société avec le mouvement social et ses organisations.
2 : S’engager sans délai pour la transition énergétique suppose de :
Réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre à la hauteur des exigences exprimées par l’accord des peuples de Cochabamba, accord adopté par la Convergence de Lézan et joint en annexe de la présente déclaration ;
Se libérer d’une surconsommation qui coûte plus aux pauvres qu’aux riches ;
S’orienter vers une sobriété et une efficacité énergétique ;
Arrêter la course aux énergies fossiles ;
Abandonner toute expérimentation, exploration et exploitation d’hydrocarbures compris dans la roche mère et off-shore ;
Arrêter le nucléaire civil et militaire ;
Arrêter la production et l’utilisation industrielles des agro-carburants ;
Mettre la priorité sur le financement public de la recherche et des expérimentations citoyennes sur les énergies renouvelables ;
Libérer les brevets captés par les multinationales ;
Organiser la relocalisation avec la réappropriation publique et territoriale des moyens de production et de distribution de l’énergie (régies communales, coopératives, sociétés d’intérêt collectif, etc.) incluant systématiquement le contrôle citoyen ;
Réorienter les politiques publiques des secteurs énergivores tels que l’agriculture intensive, les transports, le logement et l’urbanisme, l’industrie et la grande distribution ;
Exiger la reconversion des filières concernées en accord avec les travailleurs et les usagers.
3 / Organiser dès à présent la convergence des luttes nous engage à :
Articuler les mobilisations contre les gaz et huile de schiste, le nucléaire, les OGM, les incinérateurs, les agro-carburants et toutes les luttes sociales et environnementales ;
Faire converger les luttes, les mobilisations, les alternatives et les expérimentations en associant le combat écologique aux luttes sociales ;
Œuvrer pour l’émergence d’un nouveau projet de civilisation indispensable face aux enjeux climatiques, à l’épuisement des ressources naturelles et plus généralement au chaos dans lequel nous mène le capitalisme ;
Poursuivre régulièrement la Convergence citoyenne initiée à Lézan, en se connectant avec les mobilisations du local au mondial ;
Inscrire nos mobilisations dans un calendrier international contre le G20, du 1er au 4 novembre 2011, lors du sommet sur le climat de l’ONU à Durban début décembre 2011, lors du Forum Alternatif Mondial de l’Eau du 10 au 18 mars 2012, lors du Sommet Rio + 20 début juin 2012.

La Convergence citoyenne pour une transition énergétique s’associe à la pétition portée par « Los Indignados » auprès de la Commission européenne pour la sortie du nucléaire, contre l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures compris dans la roche mère, contre la culture et la commercialisation des OGM et pour un audit des dettes des États européens.

17Août/11Off

Quand les capitalistes achètent une tronçoneuse, ca saigne.

Avons nous réellement besoin d'un musée du tek sur nos terrasses, ou dans nos salons? Qui n'as pas vu, à la veille de l'été, ces charmantes petites chaises de tek ou d'autres essences de bois exotique placardées sur 12m² de panneau publicitaire, au prix  de dix baguettes de pain. Payons nous le prix de ce bois si beau ? Cette table "design" sera dans quelques années passée de mode tous comme le buffet de feue grand mère. Il faudra alors acheter une nouvelle essence, "plus à la mode", que l'on condamnera aussitôt et à jamais  aussi à la mort. Plus de forêt tropicale, plus d'Orang-outan en malais l'"homme de la forêt". Sommes nous fous pour exterminer la flore, la faune et la vie, nous  avons plongé dans une folie criminelles qui dépasse l'entendement, condamnant nos propres enfants à une vie incertaine? Et même si nous n'achetions plus de bois tropicaux, ne consommerions nous plus l'huile de palme que l'on nous repends dans toutes nôtres bouffes, et qui remplace la forêt de Bornéo? Ne consumerions nous plus le bœuf nourrit au soja qui remplace la forêt du Brésil?  Nous n'avons pas le droit de sombrer dans la résignation agissons maintenant avant qu'il ne soit trop tard.

Greenpeace / Nestle from id0 on Vimeo.

 


La déforestation durable 1/2 par Ash67


La déforestation durable 2/2 par Ash67

30Juil/11Off

GreenWaching à tout les étages chez les pétroliers.

L'horreur poussé à son comble, total ne trouve pas contradictoire la demande croissante en énergie et lutte contre le réchauffement climatique. Le premier soucis c'est que le mot lutte est employé comme si nous pouvions dépasser un objectif, en continuant toujours à accroitre notre production et notre consommation d'énergie. Et le "Pas forcement" laisse planer un doute, mais heureusement Total œuvre pour nous, il cherche et trouve du pétrole et du gaz, pour répondre au besoin de tous. Mais quand total fait une publicité le "TOUS" désigne uniquement les pays du nord, pas ceux du sud que Total vole, pille, laisse mourrir.  Pour voir cette pub maléfique, il faut encore avoir une machine à laver les cerveaux installée dans le salon...  Mais jusqu'où iront-ils?

 


TOTAL SPOT TV par observatoiredelapublicite

 

 


Rockin' Squat "On n'a pas de pétrole..." par Livinastro