(F)Estives 2014 à Cerbère (66)
Les Objecteurs de Croissance se rencontrent à Cerbère, dans les Pyrénées orientales (66) du 28 au 31 août 2014 . Cette année l’AderOC co-organise ces rencontres avecRecherche & Décroissance.
Nous espérons que comme les fois précédentes toutes les sensibilités du mouvement de la décroissance, de l’anti-productivisme et de l’après-développement seront présentes à ces rencontres pour en faire un moment unique de dialogue.
Le mythe d’une croissance comme moteur de l’économie est en train de s’effondrer. Non seulement même les économistes reconnaissent – enfin avec des chiffres – que la croissance n’a été qu’une parenthèse mais les historiens nous confirment que les « trente glorieuses » n’ont été que les « trente ravageuses ».En ce sens, il ne devrait plus rester que des « objecteurs de croissance » ; parmi lesquels il faudrait distinguer entre les malheureux (ah ! si la croissance pouvait revenir mais… ce n’est plus possible) et les réalistes (la croissance n’a jamais été une solution mais toujours un problème).
C’est dans ce contexte que nous devons prendre nos responsabilités : puisque cela fait plus de 40 ans que les seuils de soutenabilité écologique ont été dépassés, comment décroître ? Pour quelles sociétés d’a-croissance ? Par quelles transitions ? Que peut-on rêver après le productivisme et le capitalisme ?
C’est où ?
Les salles de réunion, de repas et les logements sont réparties dans le petit village de Cerbère. C’est ici : cliquer sur le lien.
Pour nous contacter et s’inscrire
- Contact : secretariat@objectiondecroissance.org
- Formulaire d’inscription : http://www.objectiondecroissance.org/?p=3243
- Covoiturage : http://www.objectiondecroissance.org/?p=3206
- Programme des (F)Estives : http://www.objectiondecroissance.org/?p=3301
- Présentation politique des (F)Estives : http://www.objectiondecroissance.org/?p=3700
C’est dans cette perspective que les (F)estives organisées par l’AderOC (Association des rencontres de l’objection de croissance), cette année en partenariat avec Recherche & Décroissance, se dérouleront autour de 3 axes :
- Axe 1 : Pourquoi décroître ?
- Axe 2 : Quels projets pour des sociétés d’a-croissance ?
- Axe 3 : Quelles transitions, quelles propositions politiques pour décroître ?
Nous procéderons par ateliers théoriques et pratiques et aussi par tables rondes, avec la participation de : Adrien Couzinier, Anna Bednik, Annie Vital, Baptiste Mylondo, Bernard Floris, Bernard Legros, Boris Prat, Caroline Buissou, Catherine Segala, Christian Araud, Christian Sunt, Christophe Bonneuil, Claude Fages, Denis Garnier, Fanny Darius, François Jarrige, François Plassard, François Schneider, Guillaume Faburel, Guy Jacques, Itziar Gonzalez Viros, Jean Monestier, Jean-Louis Prat, Joël Decarsin, Michel Culus, Michel Lepesant, Mickaël Gorget, Raoul-Marc Jennar, Renée Lavallée, Serge Latouche, Sergio Ghirardi, Stéphane Madelaine, Sylvain Fischer, Thierry Brugvin, Thierry Brulavoine, Vincent Liegey, Yannick Robert…
Nicholas Georgescu-Roegen, pour une révolution bioéconomique [Antoine Missemer]
Il s’agit d’un livre qui devrait être connu de tous les lycéens de sciences économiques et sociales. Cela nécessite sans doute la connaissance d’un vocabulaire complexe, endo- et exosomatique, thermodynamique, entropie, bio-économie, durabilité forte/faible (substitution ou non entre facteurs de production), etc. Mais le résultat sera probant, une remise en cause fondamentale de l’économie standard, celle qui est enseignée dans les écoles et qui oublie que les activités économiques sont complètement dépendantes des ressources naturelles. Pour Nicholas Georgescu-Roegen, « la physique thermodynamique nous enseigne que la sphère économique n’est qu’un sous-système du système-Terre ». Pour un élève de SES, cela implique que le circuit économique qui se contente de tourner en boucle revenu, consommation et monnaie est incomplet. Il dépend de la biosphère dans laquelle d’ailleurs il rejette sa pollution. Les questions de l’énergie, de la démographie et des générations futures sont aussi traitées sans tabou.
L’intérêt de ce livre est encore plus grand que la formulation d’un nouveau paradigme pour l’économie politique. Il propose des moyens d’action pour éviter l’effondrement probable d’une croissance qui a nié ses limites naturelles. Comme nous désirons nous raser plus vite dans le seul but d’avoir plus de temps pour dessiner une machine qui rase encore plus vite, Georgescu-Roegen nous invite à la sobriété. En ce sens, il est devenu la référence des mouvements de la décroissance.
Nous conseillons de commencer la lecture de ce livre par la fin, le texte synthétique écrit directement en français par Georgescu-Roegen en 1978 pour ensuite renforcer sa compréhension de la bio-économie grâce aux commentaires d’Antoine Missemer.
Anti Gaz de schiste au Sud de la France : Une mobilisation qui ne faiblit pas
Entre Argeliers et Mirepeisset, ils étaient plusieurs centaines à s’être retrouvés pour une marche contre les projets de travaux de recherche de gaz de schiste. Dans le collimateur : le permis de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit des "Plaines du Languedoc" attribué par l’État, en 2009, à la société Lundin Petroleum. "Il expire en octobre prochain, explique Ania, du collectif Orb-Jaur. Nous nous mobilisons pour qu’il ne soit pas renouvelé !"
« Çà fait plus de deux cent ans qu’ils en cherchent, s’il y avait du pétrole, ils l’auraient déjà trouvé », rappèle-t-elle. En effet loin des projecteurs, le 2 octobre 2009, l’État accordait un permis d’exploration à la société Lundin International SA, filiale du groupe Lundin Petroleum, sur une superficie de 2 348 km², le permis des « Plaines du Languedoc ». De la Montagne Noire à Pézenas, en passant par les plages méditerranéennes et les coteaux du Minervois, l’entreprise était libre de procéder à l’exploration du sous-sol pour y déceler gaz ou pétrole dans les couches schisteuses. Comme ailleurs en France ce permis a été accordé sans aucune consultation de la population ni des élus. En témoigne une mobilisation des maires à ce rassemblement; Les maires de Bize (Alain Fabre), de Ginestas (Georges Combes) et d’Argeliers (Bernard Naudy) étaient présents. «Je n’ai vu personne venir à la mairie me demander l’autorisation. Je suis venu soutenir cette marche car je m’élève contre la fracturation et je ne donnerai pas l’autorisation. Ce serait une catastrophe pour le territoire, le tourisme et l’environnement» avance Alain Fabre.
Or les permis d’exploration ne durent que cinq ans et celui de Lundin Petroleum expire à l’automne 2014. Ruben, militant de la commune de Quarante, explique : « Début juin, les maires des communes d’Argeliers, Montouliers et Ginestas ont été approchés par la société Athemis France, chargée par la multinationale Lundin Petroleum de réaliser des relevés sismiques ». Puis un représentant de la multinationale est venu voir les élus pour les rassurer : « Nous ne sommes là que pour faire des relevés ».
Les pétroliers refusent de s’expliquer
Joint par téléphone, Alain Hontanx, directeur des opérations techniques chez Athemis France, répondait au journal Reporterre que « pour le moment, nous n’avons aucun mandat de la part de Lundin Petroleum. Adressez vous directement à eux sur toutes ces questions ». Mais l’entreprise suédoise ne souhaite pas nous parler.
Les sondeurs se taisent donc. Ce sont les militants qui expliquent de quoi il retourne. Ainsi, Pierre, de Pézenas (Hérault) détaille le procédé : « Il s’agit d’amener de gros camions, des sondeurs sismiques, aux quatre coins d’un terrain de plusieurs hectares. Ces camions envoient des ondes dans le sol en le frappant avec une masse mécanique et des ordinateurs récupèrent les échos des vibrations, un peu comme un sonar ». Ainsi l’on reconstitue les différentes couches du sol et l’on peut repérer gaz ou pétrole enfoui.
Mais tambouriner ainsi par terre n’est pas sans risque. En Pologne et en Roumanie, notamment, de telles actions ont pu ainsi provoquer des fissures importantes dans des habitations ainsi que l’effondrement de routes. « Pour l’éviter, dit Ruben, la communauté de communes Canal-Lirou, les municipalités d’Argeliers et de Quarante, entre autres, ont pris des arrêtés d’interdiction de la circulation des poids-lourds et de ces engins de mesures sismiques. »
Selon lui, « ces mesures constituent la troisième phase du plan de l’entreprise. Elle a déjà recoupé toutes les données historiques et préparé de nouvelles hypothèses. Et la phase suivante sera logiquement celle de l’exploration ». Et cette fois les dégâts sont beaucoup plus importants puisque pour mener l’exploration du sous-sol, on utilise la même technique que pour l’exploitation : la fameuse fracturation hydraulique.
Un procédé interdit… en théorie
La loi de 2011 est censée interdire ce procédé de fracturation hydraulique consistant en l’envoi de produits chimiques à haute pression à mille mètre sous terre pour faire exploser la roche et libérer le gaz ou le pétrole. Interdite donc, sauf en cas de recherche ou d’étude sur les quantités disponibles. Ania ajoute : « Suite à la loi, tous les industriels ont dû réaliser un rapport sur leurs pratiques expliquant qu’ils ne recourraient pas à la fracturation hydraulique et qu’ils se contenteraient d’exploitation conventionnelle » sans devoir fracturer la roche, juste en récupérant le pétrole qui jaillit du sous-sol.
Sauf que dans son rapport sur le permis des Plaines du Languedoc, l’industriel suédois précise que ses explorations pourront être réalisées « à quelques milliers de mètres de profondeur ». Pour les opposants, c’est la preuve que les intentions de l’entreprise sont tout autres.
sources : http://stopgazdeschiste.org et L’indépendant.fr la Dépêche et lire la suite sur Reporterre: Lundin, un pétrolier qui s’entend avec les dictatures
Gaz de schiste, histoire d’une imposture [Jacques Ambroise]
Ce livre sur la guerre qui se déroule entre industriels et protection de l’environnement nous apporte un témoignage remarquable : ce n’est pas parce qu’on est un simple citoyen qu’on est incapable de discerner le vrai du faux dans les histoires qu’on nous raconte. Au contraire, en tant que militant de base, Jacques Ambroise nous démontre les conflits d’intérêt qui font que le débat sur les gaz de schiste est complètement faussé par l’aveuglement idéologique des tenants du business as usual. Ainsi de l’Assemblée nationale qui a organisé une table ronde sur la réforme minière avec la présidente de la Fédération des minerais, le président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP) et le directeur général du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Les deux parlementaires ayant présenté un rapport sur les gaz de schiste sont qualifiés par la sénatrice socialiste Laurence Rossignol de « Dupont et Dupont » fascinés par les technologies et allergiques au principe de précaution. C’est Jacques Ambroise qui nous informe de l’existence de la commission Tuot qui planche sur le code miner, ce ne sont pas les médias : zéro occurrence sur lemonde.fr.
Ce livre doit donc être lu par tous les citoyens qui n’acceptent plus qu’on décide en leur nom du contenu de la nécessaire transition énergétique. Comme l’exprime Jacques Ambroise, « la société civile doit faire entendre sa voix
Demain la décroissance n°10 [Vincent Liegey]
Diplômé ingénieur généraliste, Vincent Liegey, 35 ans, a rejoint le Parti Pour La Décroissance en 2008 et en est l’un principaux des porte-parole. Interview de 65 mn réalisée par Christian Laurut.
Pour consulter l’article d’accompagnement : http://www.demainladecroissance.com
Les inscriptions à l’AlterTour 2014 sont ouvertes !
Nous avons le plaisir de vous annoncer que la 7ème édition de l’AlterTour se déroulera du 12 juillet au 17 août 2014. Il passera par la Haute-Loire, le Puy-de-Dome, le Cantal, la Corrèze, la Haute-Vienne, la Creuse, la Dordogne, la Charente, la Vienne, les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime. Le thème de cette année est : “Travailler, Pour Qui ? PourQuoi ?” Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 30 juin 2014 sur le site internet de l’AlterTour : Accès au parcours Aider nous à faire connaître l’AlterTour : • Parlez-en autour de vous. |
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Le numéro de juin 2014 de la revue S!lence est consacré aux voyages lents et contiendra le recueil des Alternatives rencontrées cette année. • Venez pédaler, goûter à l’autogestion, partager une belle tranche de vie collective dans la simplicité volontaire ! |
7e AlterVillage d’Attac du dimanche 27 juillet au dimanche 3 août 2014 à Saillans
Cette année c'est la Drôme qui accueille l’AlterVillage.
Les tentes et les gamelles se poseront, du dimanche 27 juillet au dimanche 3 août, dans un champ de la commune de Saillans.
- INFORMATIONS PRATIQUES
- PROGRAMME DE L’ALTERVILLAGE (en cours de finition)
- FORMULAIRE D’INSCRIPTION
Cette année, l’AlterVillage sera l’occasion de débattre autour du féminisme, de l’habitat partagé, des nos pratiques alimentaires, de la monnaie locale, du recyclage d’objets et même du téléphone portable...
Un point sera fait sur des luttes altermondialistes d’actualité comme le Grand marché transatlantique, les gaz de schiste ou la campagne Requin d’Attac France.
Vous pourrez également vous initier à l’écriture, à la création de fours solaires en carton, à la pratique du théâtre-forum ou à celle des clowns activistes.
Enfin, en soirée, vous pourrez jouer à des jeux coopératifs, assister à des projections en plein-air, des danses, des lectures et des improvisations.
Avant que l'emploi du temps ne soit définitivement arrêté, voici déjà, ci-dessous, la liste des 28 activités proposées, en plus du « marché des connaissances » du jeudi 31 juillet après-midi et du « forum ouvert » du vendredi 1er août après-midi :
L’expérience des municipales à Saillans
Caféministe (2 sessions)
Construction d’un four solaire (2 sessions)
Habitat partagé
Découverte de la permaculture
Attac et la Transition
Les monnaies locales
Théâtre-forum (3 sessions)
Alimentation et engagement militant
Atelier d’écriture (2 sessions)
Brigade activiste des clowns (3 sessions)
Les résistances locales face à l’offensive néolibérale
Les pratiques de la démocratie locale
Les Incroyables comestibles
Les combats contre le Grand marché transatlantique
Les gaz de schiste
La fiscalité verte
Le progrès et le téléphone portable sont-ils nécessaires au bonheur ?
Artivisme
Le Musée du capitalisme
Lutter contre les multinationales (à partir de l'exemple la campagne « Requins » d’Attac France)
Campagne électorale officielle : élection présidentielle [1974]
CAMPAGNE ELECTORALE POUR LE CANDIDAT ECOLOGIQUE POUR LES ELECTIONS PRESIDENTIELLES. "Notre Société est une société de gaspillage de pollution etc.... - nous allons faire de grands projets soumis à l'application de tous les français...."
A entendre à 5'40'' : "Si on continue la croissance actuelle".
Une douce révolte.
Une douce révolte Bande Annonce from LUX FUGIT FILM on Vimeo.
Voyage dans les interstices d’un monde parallèle à celui du capitalisme dominant.
Nous vivons sans doute la crise globale la plus importante de l’histoire de l’humanité: à la fois écologique, financière, sociale, sanitaire, humaine et démographique.
« UNE DOUCE REVOLTE » va tenter de décrire, de comprendre et de questionner les démarches qui se développent sous différentes formes et qui visent à une transformation de la société dans ses fondamentaux : l’économie, le politique, la finance et l’action citoyenne. Des démarches qui n’en restent pas à l’indignation mais qui passent à l’action…
Encore plus d'infos sur le film ici : unedoucerevolte.com
Vous aimez le projet ?? Dites le autour de vous 🙂 et aussi ici : facebook.com/unedoucerevolte
Demain la décroissance n°13 [Michel Lepesant]
Vidéo enregistré ce mois de mai 2013 par Christian Laurut dans le cadre d'une série d'enregistrement qu'il fait sur la question de la décroissance. Disons d'emblée que pour Michel la décroissance, ce n'est pas "demain" mais dès aujourd'hui, sans attendre, dans les alternatives concrètes et les expérimentations minoritaires.