R.O.C. 06
3Août/12Off

Nucléaire, Jusqu’Ici Tout Va Bien

Ce film documentaire informe des dangers et enjeux du développement du nucléaire, il a été produit par l'Ecole Supérieure d'Audiovisuel de Toulouse (ESAV) et du Réseau "Sortir Du Nucléaire". Le CD-ROM d'information "Nucléaire, non merci !" diffusé par le collectif de Toulouse contient de nombreux documents, interviews, pétitions et supports de communication.


Nucléaire, Jusqu'Ici Tout Va Bien par fermetabush

2Août/12Off

La lutte contre les Grands projets inutiles imposés : Du refus de l’extractivisme au choix d’une société du Bien-vivre

Paru sur le site : http://www.les-oc.info/2012/07/gpi-paul-aries/
de Michel Lepesant
La lutte contre les Grands projets inutiles imposés : Du refus de l’extractivisme au choix d’une société du Bien-vivre – Message de Paul Ariès

La tenue de ce deuxième Forum européen contre les Grands projets inutiles imposés est à la fois une mauvaise nouvelle et une excellente nouvelle…

Mauvaise nouvelle car il signifie que le capitalisme productiviste est en train de passer à la vitesse supérieure en matière d’adaptation à ses propres besoins de la planète, des espaces, des infrastructures et de l’humanité (transhumanisme).. Mauvaise nouvelle aussi car les forces politiques et sociales sous-estiment trop la dangerosité de ces projets, dénonçant simplement des politiques d’images comme le greenwashing. Le capitalisme vert est bien un vrai projet, un grand projet dont nous commençons à percevoir les contours dans tous les domaines à l’échelle mondiale. Je rêve donc que ce Forum soit un cri d’alerte qui puisse être entendu par l’ensemble des mouvements qui luttent pour poursuivre le mouvement historique d’émancipation. Mauvaise nouvelle donc puisque si nous sommes mobilisés contre ces grands projets inutiles imposés c’est que le capitalisme est en train de passer un nouveau cap.
Ce Forum est toutefois une excellente nouvelle car il témoigne qu’une convergence est en train de se réaliser non seulement entre le social et l’écologie, non seulement entre le politique et l’éthique mais entre les luttes engagés dans les pays du Sud et celles qui se développent dans toute l’Europe contre les projets nuisibles. Ce Forum est donc une excellente nouvelle car il est le signe d’une capacité nouvelle à (re)politiser des enjeux trop longtemps considérés comme secondaires…Nous renouons ainsi avec la longue histoire des résistances populaires contre ce que les puissants ont toujours présenté comme le progrès et qui n’est que l’organisation de la société, du monde, de la conception même de la vie au service d’une petite minorité. Nous sommes aujourd’hui les descendants des paysans refusant le passage de la faucille à la faux, ceux des communautés se mobilisant pour défendre leurs droits au ramassage des bois morts, au glanage, ceux des ouvriers cassant certaines machines, ceux des villages mobilisés contre l’implantation des grands barrages, etc. Nous avons derrière nous une longue histoire dont nous pouvons être fiers.
Les mouvements socialistes étaient encore très sensibles à ces questions au 19e siècle. Il suffit pour s’en convaincre de relire leurs critiques de la ville et de l’industrialisation. Il a fallu la montée de l’économisme (cette idée que « plus serait forcément égal à mieux »), il a fallu une vision linéaire et déterministe de l’histoire avec l’idée d’un enchainement automatique des modes de production (après le capitalisme, étape nécessaire, viendrait nécessairement le socialisme…), il a fallu le renoncement à mener la lutte dans le champ de la consommation et même de la production (avec le sabordage des mouvements coopératifs), il a fallu finalement que nous réduisions le combat à la seule question d’un partage plus juste du gâteau, sans s’interroger sur sa recette (qu’est-ce qu’on produit ?comment et pour quels besoins ?) pour que les gauches perdent le mode d’emploi de la critique des grands projets capitalistes. Nous avons accepté les modes de vie qui sont ceux du capitalisme, oubliant que le capitalisme n’est pas seulement un système économique reposant sur l’exploitation mais un style de vie, avec ses aménagements, ses produits spécifiques. Nous avions oublié majoritairement chemin faisant que si le capitalisme donne à jouir …il s’agit d’une mauvaise jouissance, d’une jouissance d’emprise, d’une jouissance d’avoir, celle du « Toujours plus » (de richesses économiques et de pouvoir).
Un petit village antiproductiviste a bien toujours résisté mais tellement minoritaire, tellement ridiculisé qu’il avait presque fini par devenir pessimiste. Nous avons su cependant au 20 e siècle entretenir cette critique des modes de vie capitalistes et productivistes et des grands projets qui leurs sont consubstantiels, avec la critique des éléphants blancs en Afrique, ces mégaprojets sans rapport avec les besoins réels de la population, avec le choix d’une médecine aux pieds nus et des dispensaires plutôt qu’une fuite en avant dans l’industrialisation médicale, avec les travaux d’Illich et de tant d’autres sur la santé, sur l’école, sur l’économie vivrière. Nous avons refusé le nucléaire, le bétonnage des rivières, la gentrification urbaine. Nous ne partons donc pas de rien ni sur le plan théorique ni sur le plan matériel. Ce qui est nouveau cependant et dont témoignent non seulement ce Forum mais le renouveau des mobilisations contre les Grands projets inutiles imposés, c’est que nous pouvons enfin renouer avec un antiproductivisme enfin optimiste.
Le Sarkophage, journal des gauches antiproductivistes, salue donc votre Forum. Nous savourons plus particulièrement deux choses dans ces mobilisations.
1) Cette critique des Grands projets inutiles imposés nous (re)vient d’abord des pays les plus pauvres, notamment de l’Amérique du Sud et de l’Afrique. Nous devons nous mettre à l’écoute de tous ces nouveaux gros mots qui se cherchent pour dire les nouveaux chemins d’émancipation : le sumak kawsay des amerindiens, le Buen-vivir équatorien et bolivien, la vie pleine en Inde, l’eudémonia, la vie bonne, en Grèce, etc. Tous ces « nouveaux gros mots » participent au renouvellement de la pensée politique et des formes d’organisation, des modalités de la résistance. Ce combat contre les Grands projets inutiles imposés est l’une des formes que prend l’engagement pour le Buen-vivir (le Bien vivre) à travers non seulement des expériences de luttes mais un bagage conceptuel nouveau.

Les plus pauvres nous ont fait cadeau ces dernières années du concept d’extractivisme et d’anti-extractivisme qui ne condamne pas seulement le pillage des ressources naturelles et le saccage de la planète mais dénonce toutes les logiques de « maldéveloppement » imposées aux peuples. Notre combat contre les Grands projets inutiles imposés est pour moi la traduction européenne de ce combat contre l’extractivisme prédateur. L’extractivisme désignait au départ les activités de prélèvement et de commercialisation des produits de la forêt (bois, gomme, fibres, fruits). Cette notion s’est étendue ensuite à toutes les industries qui supposent d’exploiter TOUJOURS PLUS les ressources (charbon, pétrole, etc), mais aussi aux mono-industries agricoles et aux grandes infrastructures. Ce mouvement contre l’extractivisme est né au Brésil dans la lignée du mouvement des paysans sans terre. Ces mêmes communautés ont fondé le MAB (Mouvement des affectés par les barrages) lorsque le gouvernement brésilien à décidé de construire de nouveaux barrages. Le MAB n’est pas opposé à l’énergie hydraulique mais estime qu’elle est déjà largement suffisante pour couvrir les besoins réels de la population. J’aurai presque envie de dire les besoins de la population réelle (face aux enrichis). Le problème ce sont en effet les intérêts économiques en jeu derrière la construction des barrages et la vente de l’énergie produite. Le grand slogan du MAB c’est « l’énergie pour quoi et pour qui »…Les amerindiens parlent eux de « zones de sacrifices » pour désigner ces territoires destinés à fournir matières premières et énergie au capitalisme. Ce discours anti-extractiviste croise celui en faveur des Biens communs puisqu’il s’agit de refuser à la fois la privatisation et les gaspillages. Il ne s’agit donc pas d’un discours purement savant mais pratico-pratique. La question de l’eau est ainsi emblématique car si les peuples s’opposent à la construction de grands barrages c’est parce qu’ils savent que, par exemple, en Equateur, les grandes exploitations agricoles qui représentent 1 % de la totalité des surface consomment 67 % de l’eau utilisée…c’est parce qu’ils savent que ce besoin de « toujours plus » d’eau est lié à l’extraction des minerais, aux puits de pétrole, aux gaz de schistes, etc.
Ce concept d’extractivisme prolonge donc celui de pillage des ressources. Il dénonce l’exploitation de la nature au plus bas coût mais aussi le fait que notre système ne peut perdurer sans continuer à accroitre, toujours plus, l’extraction des ressources naturelles, la destruction des écosystèmes. Le projet Yasuni ITT (avec ses contradictions) est devenu aujourd’hui l’emblème de ce combat contre l’extractivisme. Mais comme le dit Alberto Acosta, le père du mouvement du Buen vivir en Equateur, l’initiateur du projet Yasuni-ITT et ex-président du Conseil constitutionnel, la meilleure façon, pour un européen, d’être fidèle au projet Yasuni-ITT, c’est de faire mille projets Yasuni, c’est-à-dire chez nous aussi de laisser dans le sous-sol les ressources les plus rares et les plus dangereuses. Pas d’extraction pétrolifère en Equateur, pas de gaz de schiste chez nous ! Nous devons cependant immédiatement ajouter, avec nos amis d’Amérique du Sud, que si nous refusons l’extractivisme ce n’est pas pour remplacer le pétrole par une autre énergie (fut-elle renouvelable) afin de continuer à vivre comme avant…mais c’est bien pour changer nos façons de produire et de consommer. Alberto Acosta le dit dans le Sarkophage « le Bien vivre ce n’est pas le bien-être au sens de la société de consommation occidentale ».
Ce mouvement contre l’extractivisme peut servir de matrice à de nombreux combats contre les projets pharaoniques du capitalisme vert (aéroports, autoroutes, LGV, grands barrages, mégaprojets industriels, commerciaux, touristiques, etc). Notre réflexion est en effet assez bien avancée dans certains domaines comme dans celui de l’agriculture et de l’alimentation. Nous savons comment passer d’un modèle agro-industriel délocalisé, intensif, dépendant du pétrole, gourmand en eau, générateur de GES, incapable de nourrir sept milliards d’humains à une agriculture écologique, paysanne, reposant notamment sur des circuits courts, une agriculture donnant à chacun les moyens de vivre et permettant de refroidir la planète. Nous savons grâce aux luttes du Sud dénoncer non seulement l’extractivisme agricole, celui des monocultures (soja, huile de palme, etc), mais celui lié aux plantations d’arbres en régime de monoculture industrielle qui ne sont que la réponse aux besoins de l’industrie en cellulose, en papier, en agrocarburant, et même en Mécanismes dit de développement propre (MDP). Nous devons avancer vers un anti-extractivisme conquérant dans tous les secteurs. C’est tout le sens de l’appel à « changer le système, pas le climat ». C’est tout le sens de l’Accord des peuples, issu de la première conférence mondiale des peuples sur le changement climatique et les droits de la terre-mère, organisé à Cochabamba en Bolivie. Les adeptes de la croissance folle nous disent… « Allez prêcher l’objection de croissance aux milliards de pauvres ». Mais nous ne leur prêchons rien. Nous nous mettons même à leur écoute. Ce sont eux qui parlent le mieux de remettre en, cause le modèle économique croissanciste, le développementalisme, le culte de la techno-science.

2) Cette critique des grands projets inutiles imposés est aussi l’indice d’une nouvelle prise de conscience de l’écart qui se creuse entre une petite minorité d’enrichis et une immense majorité d’appauvris. Le slogan du mouvement des Indignés « nous sommes 99 %. Ils sont 1 % » témoigne de cette prise de conscience. Nous pouvons sans doute beaucoup plus facilement convaincre que nous n’avons rien à gagner à ces projets. Certains verront dans cette prise de conscience l’indice d’un retour à ce qu’on nommait autrefois les frontières de classes…Frontières de classe qui redeviendront plus visibles avec le mouvement de démoyennisation de la société (cette fin programme des classes moyennes dont témoigne, par exemple, en France cette génération des Bac + 5 à 1000 euros). Non les peuples n’ont rien à gagner à ces projets qui satisfont à la fois les logiques de profit du système mais aussi ses fantasmes de toute-puissance…
Cette critique des Grands projets inutiles imposés a aussi la vertu de remettre en cause le caractère prétendument « inévitable » des décisions de nos « maitres ». Chaque fois que nous contestons un projet de ce type nous contribuons à « dénaturaliser la société ». Nous montrons donc qu’un autre monde est possible.
Nous défendons ainsi l’idée qu’il n’existe pas une seule façon d’aménager la vi(ll)e. Nous montrons qu’on peut bien mieux défendre le droit au déplacement en organisant la gratuité des transports en commun urbains qu’en généralisant autoroutes et LGV. Nous sommes donc du côté de la vraie démocratie qui est toujours de postuler la compétence des incompétents, de reconnaitre que l’expertise des citoyens, des usagers vaut bien celle des spécialistes du système, que ces spécialistes ne sont là que pour éclairer les choix, car il est bien question de choix entre des possibles…En nous opposant aux Grand projets inutiles imposés nous ne disons donc pas seulement « Non à tout ce qui nous tue », nous disons aussi « Oui à la vie »…
C’est bien parce que notre combat est celui d’un surcroit de démocratie que nous n’entendons pas nous substituer aux gens pour décider ce qui est bon pour eux, contrairement aux concepteurs, aux décideurs ; aux aménageurs du capitalisme vert. Nous entendons rendre la parole aux citoyens et usagers, pas parler à leur place. C’est pourquoi nous ne hiérarchisons pas a priori nos combats, nos mobilisations. Il n’y a pas de lutte contre un grand projet qui soit initialement plus importante qu’une autre. Il n’y a pas non plus de liste savamment préétablie de ce que serait un projet nuisible. C’est aux gens d’en décider librement, quitte à ne pas nous satisfaire.
Les gens peuvent choisir de malvivre. A nous de continuer le combat ! Nous devons nous entendre sur le principe que toutes nos mobilisations se valent : refus de la construction d’aéroport, de nouvelles autoroutes, de lignes TGV ou LGV, de grands projets touristiques et de loisirs (type Disney, bulles tropicales à deux heures de Paris, etc), grands stades type « OL Land », Tramway-gadget et caution écolo, EPR, mégacentres commerciaux, touristiques, d’affaires, grands projets d’aménagements urbains, OGM, nanotechnologies, implantation des jeux olympiques, etc. Cette liste n’est pas limitative dans la mesure justement où il s’agit bien d’apprendre à articuler la critique spécifique d’un grand projet inutile imposé et une critique globale…Chacun de ces grands projets inutiles imposés traduit l’idée d’une production qui devient toujours plus parasitaire, devient le symptôme d’un capitalisme prédateur qui ne peut plus réaliser des affaires qu’en saccageant la planète et en l’adaptant à ses besoins. Ces Grands projets inutiles imposés sont autant de manifestations d’une même junkproduction (production pourrie), une junkproduction qui s’étend sans limite (junkfood, junkfarming, junkspace, junkhealth, junkscience, junksport, etc).
Nous devons nous saisir des objets les plus visibles, les plus ordinaires. Nous avons mieux réussi la mobilisation contre McDo que contre Disneyland en raison justement de son caractère familier, de sa dimension hautement symbolique. Le combat contre les OGM est cependant un contre-exemple qui prouve la capacité à mobiliser sur un objet réputé difficile. Il faut pour cela trouver les bons mots…Il faut aussi oser des actes forts, des actes de désobéissance qui interpellent la population. Nous peinons en revanche à trouver les bons modes opératoires dans nos mobilisations contre la Wifisation, contre l’irradiation des aliments, les nanotechnologies, etc. Signe que chaque fois que le système nous enferme dans un logos prétendument scientifique…cela enferme dans un sentiment d’incompétence. Nous devons donc nous situer du côté de la réalité induite des modes de vie c’est-à-dire de la satisfaction des besoins sociaux, du côté du bon usage ou du mésusage.
Cette lutte contre les Grands projets inutiles imposés me semble aussi indispensable pour redévelopper notre sensibilité, pour redécouvrir, pas à pas, ensemble les conditions objectives et subjectives d’une malvie et d’une vraie vie. Nous avons trop estimé par le passé ce que le capitalisme a fait à la sensibilité. Ce système nous a largement insensibilisés à la fois sur le plan émotionnel et éthique. Nous devenons de ce fait moins capables de ( res)sentir ce qui s’oppose à la vie bonne. Nous acceptons des transformations néfastes de notre cadre et de notre mode de vie, non pas parce que nous serions majoritairement bêtes ou manipulés, mais parce que notre sensibilité est atrophiée, parce que nous manquons d’imagination. La grande vertu de notre combat c’est justement de partir de l’extérieur du système (ce que nous ne faisons pas lorsque nous nous contentons de revendiquer une plus grosse part du gâteau), c’est aussi de partir du vécu, du quotidien, de l’ordinaire. Cela nous permet d’agir autant avec notre cœur et nos tripes qu’avec notre seule raison.
Nous avons su faire du combat contre McDo puis contre les OGM un temps fort du combat contre la malbouffe et pour le renouveau d’une agriculture paysanne. Nous gagnons plus facilement chaque fois que nous sommes capables de construire des alternatives : Bio local, AMAP, retour en régie de la restauration scolaire, etc. Nous peinons lorsque nous ne parvenons pas à faire renaitre des alternatives…Quels types de loisirs opposer à la Disneylandisation rampante ? Quelles alternatives type Accueil-Paysan opposer dans les Comités d’entreprise aux marchands de voyage ? Nous connaissons trop bien les arguties de nos adversaires : on nous accusera toujours d’être contre tout, d’être des ringards, des pisse-froid, de préférer l’implantation d’un méga projet chez le voisin plutôt que dans notre propre jardin… La seule façon de désamorcer ces arguties est d’aller jusqu’au bout de la critique c’est à dire de proposer d’autres projets (Les paysans du Larzac en sont un bon exemple). Pour dire les choses de façon provocante : mieux vaut inventer, comme en Italie, Slow food face à McDo, que de simplement démonter un McDo comme à Millau… Nous devons avoir un discours (des contre projets ?) qui suscitent le désir. Le grand enjeu n’est pas en effet d’en appeler à la responsabilité et encore moins de culpabiliser les gens, mais de donner envie de changer de société, de montrer qu’avec l’argent gaspillé, il serait possible de donner à chacun de quoi mieux vivre, avec la gratuité de l’eau vitale, celle des transports en commun urbains, celle de la collecte et du traitement des ordures ménagères, celle des services funéraires, etc.
Par Paul Ariès
Directeur de la rédaction le sarkophage
Rédacteur en chef de la nouvelle revue les Z’indigné (e ) s
Auteur du livre : le socialisme gourmand (La Découverte)

Lire aussi : http://www.npa2009.org/content/grands-projets-imbéciles-la-convergence-des-luttes-en-europe 

1Août/12Off

José, reviens !


PLUS DE 1 000 KILOMETRES A VELO POUR DEPOSER LA PETITION POUR DEMANDER A JOSE BOVE DE REDEVENIR UN REBELLE

Réponse de José Bové par SMS le mercredi 18 juillet 2012 : « Désolé, je vous aurais accueilli avec plaisir mais il n'y plus de session au parlement. Amicalement, José ».

Le mercredi 17 juillet 2012, le peloton de cyclistes venu du célèbre MacDonald de Millau démonté par José Bové s’est présenté devant le Parlement de Strasbourg pour remettre au député européen Europe Ecologie-Les Verts la pétition « José reviens ! ». Les objecteurs de croissance ont parcouru plus de mille kilomètres à travers la France pour déposer plus de 1 300 signatures et près de 500 messages de soutien à cette action. L’arrivée a été l’occasion de reprendre l’hymne « José reviens ! » devant le Parlement (texte ci-dessous). Pendant ce temps, la représentante d’Europe Ecologie-Les Verts admirait l’aviation de chasse française à la tribune présidentielle lors du défilé du 14 juillet.

Les cyclistes ont découvert pour l’occasion que le Parlement européen ne possédait pas de boite aux lettres ! Gardé par des vigiles d’une entreprise privée, il est en effet impossible d’y déposer un courrier. Significatif des institutions européennes que José Bové dénonçait justement avant de rejoindre le VRP du capitalisme vert Daniel Cohn-Bendit. Il faudra donc attendre la rentrée parlementaire pour qu’un sympathisant strasbourgeois puisse remettre la pétition au bureau de José Bové. Dix ans plus tôt, José Bové était aux côtés des objecteurs de croissance qui le soutenaient lors de ses procès. José reviens !

Merci à tout ceux qui ont pédalé pour tous les signataires : Jean-Yves et Catherine du Dévoluy, Henri et Roselyne de Bordeaux, Bruno de Saint-Etienne, Aude, Laetitia, Catherine, Antoine, Joël, Serge, Rémi, Vincent de Lyon, Daniel, Marine, Arthur de Strasbourg, Matthieu de Châtillon-en-Diois. Merci à ceux qui nous ont accueilli notamment à Maurice et Marie-Jo de la Confédération paysanne à Arbois, Yann et sa compagne de Montbéliard, Didier de Bergerac. Merci à Thomas pour l’organisation.

http://www.josereviens.org/

 

31Juil/12Off

Les rencontres écocitoyennes à Mérindol

Rendez-vous de l'écologie régionale, organisé par AME (Action Mérindol Environnement) et APTE (Association pour la Promotion des Techniques Écologiques), insistant sans relâche depuis 12 ans sur les économies d'énergies, de matières premières et les énergies renouvelables, toujours plus engagées « les Rencontres Éco-citoyennes » de Mérindol accueillent chaque année de 10 000 à 15 000 visiteurs.
Thèmes abordés :
- Habiter Autrement
- Vivre Autrement avec « Le Village de la Transition »
- Solidarités Internationales
- Animations

http://www.rencontres-ecocitoyennes.org

30Juil/12Off

Survivre au Progrès

Épuisement des ressources naturelles, surpopulation, désertification, désastres écologiques et économiques, systèmes politiques à bout de souffle, appauvrissement des classes moyennes et populaires… : l’accumulation des crises annonce-t-elle, comme l’affirme l’essayiste et écrivain canadien Ronald Wright, auteur du best-seller Brève histoire du progrès (Éditions Hurtubise, 2006), l’anéantissement de notre civilisation ? Est-il urgent de renoncer, comme il le préconise, à « l’illusion du progrès » qui s’est imposée à toutes les sociétés depuis les débuts de la révolution industrielle, avec ses espoirs de croissance et d’avancées technologiques illimitées ?
Tel est le fil conducteur de cette conversation avec de grands esprits de notre temps, illustrée par des images tournées sur plusieurs continents (Canada, États-Unis, Brésil, Moyen-Orient, Chine). Comme Ronald Wright, la primatologue Jane Goodall, l’écrivaine Margaret Atwood, le généticien David Suzuki, et bien d’autres chercheurs, penseurs et militants, dont quelques « repentis » du système financier, estiment que la course au profit et la loi du court terme, en détruisant l’environnement et les liens sociaux, conduisent l’humanité à sa perte. Leurs propos, aussi limpides que convaincants, replacent notre crise écologique et économique dans le temps long de l’évolution humaine. Les questions du progrès, de la dette, du partage des richesses et de l’épuisement des ressources sont ainsi radicalement mises en perspective.

 

Présenté au dernier Festival international de films de Toronto, ce documentaire cinématographique, inspiré du best-seller A Short History of Progress de Ronald Wright, pose un diagnostic subversif sur le progrès de l’humanité et les pièges qu’il apporte. Le réalisateur Mathieu Roy et co-réalisateur Harold Crooks, par le biais de scènes mémorables et le regard lucide de grandes personnalités tels que David Suzuki, Jane Goodall, Margaret Atwood et Stephen Hawking, sondent la nature fondamentale et dérangeante de ce qui est qualifié de progrès.

Produit par Daniel Louis et Denise Robert, producteurs exécutifs Martin Scorsese, Mark Achbar, et Betsy Carson, coproduit avec l’Office national du film, productrice exécutive ONF Silva Basmajian, producteur ONF Gerry Flahive, et producteur associé François Girard, avec la musique de Michael Ramsey et Patrick Watson, SURVIVRE AU PROGRÈS (SURVIVING PROGRESS) est distribué par Alliance Vivafilm, et prendra l’affiche à Montréal et Québec le 4 novembre prochain.

http://survivingprogress.com/?lang=fr

http://jaiundoute.com/dossiers/06/2012/survivre-au-progres/

 

 

27Juil/12Off

Décroissance et autogestion – Paul Ariès – Foire Autogestion

Forum à la Parole errante de Montreuil (93) – Décroissance et Autogestion, Intervention de Paul Ariès. Succès pour la foire à l'autogestion, du vendredi 22 juin jusqu'au dimanche 24 juin 2012. Retour sur les 3 jours sur le site de la foire - www.foire-autogestion.org - L’événement, soutenu par 65 structures (syndicats, coopératives, associations et organisations politiques) a attiré 1 300 personnes au total. Les nombreux forums, débats, ateliers pratiques ont presque tous été remplis. Merci à toutes celles et ceux qui, d’une façon ou d’une autre, ont contribué à faire de cet événement une réussite.


Décroissance et autogestion – Paul Ariès – Foire... par Thierry-Le-Roy-84


Autogestion syndicalisme et luttes sociales –... par Thierry-Le-Roy-84

Autogestion syndicalisme et luttes sociales –... par Thierry-Le-Roy-84

Autogestion et pédagogie – Laurent Ott – Foire... par Thierry-Le-Roy-84

Autogestion et pédagogie – Romuald Avet – Foire... par Thierry-Le-Roy-84

26Juil/12Off

Solidarité avec Kokopelli : non à la marchandisation du vivant !

La marchandisation et le brevetage du vivant viennent de franchir une étape supplémentaire.

La Cour de l’Union Européenne, de fait à la botte de l’agriculture chimique mortifère et des sociétés transnationales commercialisant les OGM qui visent à breveter le vivant, vient de condamner l’association Kokopelli au profit de la société Graines Baumaux. Au-delà de ce semencier, c’est tout le lobby semencier et même Monsanto avec les sociétés qui commercialisent les OGM qui se frottent les mains.

Le Parti pour la Décroissance exprime sa totale solidarité à Kokopelli, association
implantée dans plusieurs pays émergents où elle accomplit un travail remarquable, formant les populations à de meilleures pratiques culturales et distribuant gratuitement des semences à des petits agriculteurs ruinés par les grandes compagnies semencières. Kokopelli veut sauver les semences de variétés potagères anciennes de la disparition, les protégeant contre l’hégémonie du cartel des semenciers qui réduisent gravement la biodiversité en limitant les variétés potagères à quelques hybrides F1 non reproductibles. Le but inavoué de cette manœuvre étant d’assurer la mainmise sur la population mondiale en la rendant dépendante de son alimentation comme veut le faire Monsanto en rendant les paysans dépendant de semences qu’ils ne peuvent ressemer.
Il n’y a pas de raison de soumettre des semences ancestrales à une procédure préalable de
mise sur les marchés.

Cette loi interdit de fait les variétés anciennes, héritage de nos grands-parents !

Il est essentiel de préserver les semences locales, il est essentiel de préserver la liberté des paysans d’utiliser et d’échanger leurs propres semences. C’est une réforme générale de la législation sur le commerce des semences qui est en cours. Les petits paysans, les jardiniers, les paysans africains, les associations qui conservent et distribuent des semences anciennes n’ont pas été invités à la table des négociations.

Condamnée par la loi française en 2005 en première instance, Kokopelli s’était pourvue
devant la cour européenne de justice. Avec un certain optimisme, car l’avocat général de la cour européenne, Mme Kokott, estimait elle-même que Kokopelli était dans son bon droit de commercialiser des variétés anciennes de semences potagères.

L’arrêt de la cour européenne est tombé le 12 juillet 2012. Contre toute attente, la cour donne raison aux semenciers et interdit à Kokopelli de poursuivre son activité, tout en condamnant l’association à 100 000 euro de dommages et intérêts ! Il semble que le lobbying ait
fonctionné efficacement car cette décision défie toute logique démocratique. Il laisse planer un doute sévère sur les réelles intentions des instances européennes à l’égard du brevetage du vivant et menace l’avenir de nos enfants.

Nous attendons du gouvernement « de gauche » de Jean-Marc Ayrault une prise de position claire et ferme sur ce sujet.
Quant à nous, face à cette atteinte à notre indépendance alimentaire, nous affirmons le droit des paysans et de tous les individus à utiliser, à ensemencer, à échanger et même à vendre leurs propres semences, le droit et le devoir de touTEs à désobéir à une loi scélérate.

Parti pour la Décroissance

13Juil/12Off

Les Zindigné(e)s!

Nous Tous, militants des différentes familles des gauches mondiales, fervents adeptes de la justice sociale et de l’égalité ;
Nous Tous qui nous voulons des enfants de Babeuf et entendons prendre aux riches pour donner aux pauvres parce que notre pauvreté est la condition de leur richesse ;-
Nous Tous, activistes écologistes antiproductivistes, convaincus que le mythe de la croissance est un piège, que la planète est déjà assez riche pour nourrir tous ses enfants ;
Nous Tous, hostiles à tout discours malthusien de haine des pauvres, toujours soupçonnés d’être des « idiots utiles » du système, toujours accusés d’être manipulés par les médias ;
Nous Tous qui nous réjouissons de la naissance du septième milliardième humains dans ce monde voué aux marchandises, preuve que le désir de vie reste provisoirement le plus fort, preuve que nous avons vaincu les grandes pandémies, preuve aussi que les pays appauvris ont su réussir leur transition démographique en trente ans au lieu de nos deux siècles ;
Nous Tous rétifs au sectarisme et aux idées tordues de ceux qui confondent objection de croissance et austérité imposée aux peuples dans l’attente d’un « grand soir » postpétrolier,
Nous tous, profondément amoureux du « Buen Vivir » et des mille et une façons de vivre qui s’inventent mondialement de rouvrir les chemins de l’émancipation et non pas de la régression,
Nous Tous, militants laïcs convaincus qu’on ne combat pas un intégrisme politique et économique en se soumettant à un intégrisme religieux,
Nous Tous, militants antifascistes inquiets de la montée des nouvelles extrêmes droites que nous aurions tort de confondre avec le passé,
Nous Tous, nous avons décidé de mêler nos convictions et nos doutes, de mêler nos voix pour parler plus fort mais aussi pour entendre ce qui se murmure aux quatre coins de la Terre.

Cette nouvelle revue trimestrielle se donne trois grands objectifs.
Être « une revue accessible au plus grand nombre » par le choix de textes courts, par le refus d’un jargon réservé aux seuls spécialistes, par le choix de niveaux et de styles d’écriture différents, par le choix de la découverte.
Être « une revue internationale » parce que si les enjeux se situent aujourd’hui directement au niveau mondial nos résistances sont encore trop souvent locales, parce que nous devons plus que jamais crier qu’il n’y a pas un monde développé et un monde sous développé mais un seul monde mal développé, parce que nous nous devons apprendre à conjuguer nos forces face à la crise systémique actuelle même si nous assumons pleinement notre parti pris en faveur de la démondialisation ,
Être « une revue thématique » parce qu’à l’heure de l’accélération de l’histoire et de l’effondrement de tous les grands systèmes de pensée, nous avons besoin plus que jamais de boussoles, nous avons besoin plus que jamais de faire le tour d’une question pour ne plus penser en rond, parce que nous devons nous donner l’espace de camper sur les deux versants de la critique sociale, c’est à dire dénoncer ce qui ne va pas mais aussi montrer ce qui partout émerge…

En finir avec la désespérance, être du côté de la vie… être du côté des multiples alternatives qui prolongent les résistances.

Nous avons besoin de votre confiance pour que ce projet puisse vivre. Aidez les Zindigné(e)s en souscrivant un abonnement !

http://www.les-indignes-revue.fr/

11Juil/12Off

Vélorution Universelle 13, 14, 15 Juillet 2012

Programme de la journée : Programme en pdf!

Ami-e-s cyclistes de tous horizons, cette année la Vélorution sera Universelle à... Concarneau !
Venez déferler avec nous et recouvrir l’asphalte breton d’une vague vélocypédique !

La Vélorution est une invitation à se déplacer ensemble à vélo sur la voie publique, où chacun prend ses reponsabilités.

C’est-à-dire :
passer un moment convivial autour de la culture du vélo
constituer le trafic (et non l’empêcher d’être fluide comme on l’entend parfois)
démontrer que le vélo est un objet parfait pour tisser des liens sociaux, au contraire des voitures
permettre aux cyclistes néophytes de faire une première expérience agréable et sécurisante du vélo urbain
faire preuve de responsabilité envers les choses (vivantes ou non) qui nous entourent
contester une approche uni-directionnelle des politiques publiques en faveur du moteur et de sa dépendance à l’énergie.

La Vélorution est une illustration du principe de la masse critique.

http://velorutionuniverselle.org/

11Juil/12Off

iNviTaTioN APéRO RéZo le 19/07/2012

Ce jeudi 19 juillet à partir de 19H00 au 4 rue Vernier à Nice (Tram arrêt libération)

INvITaTioN APéRO RéZo
Au local du futur café associatif
Visiter le local avant travaux prendre des nouvelles du projet court-circuit café et passer une soirée sympa autour d'une bière et d'un p'tit encas maison!!

Au programme:

19H00 Accueil ouverture du bar associatif "transitoire"
19h30 Projection du film "In transition" 45 minutes
20h15 Présentation du projet court circuit café et appel à bénévole!!
20h30 Pause apéro!
21h00 Concert : xxx

Un café associatif agriculturel, c'est quoi?
- Un lieu associatif, convivial et chaleureux, pour promouvoir des alternatives de consommation et de vie dans un contexte de transition
- Un lieu d'éducation populaire au sein duquel les gens de tout âge et de tous milieux
se retrouvent, échangent, s'informent notamment autour d'un fond documentaire, d'ateliers ou d'un bon repas !
- Une vitrine des initiatives locales, écologiques et solidaires.