R.O.C. 06
26Oct/12Off

Hollande, Ayrault, Notre-Dame-Des-Landes sera votre Larzac

Propositions du Mouvement des Objecteurs de Croissance dimanche 21 octobre 2012, par Christian Sunt

Appel à l’ensemble des mouvements qui s’opposent au projet destructeur de Notre Dame des Landes.

Les Objecteurs de croissance ne feront pas un communiqué de soutien de plus à la lutte d’occupation de Notre-Dame-Des-Landes. Pourtant nous en aurions la légitimité, beaucoup d’habitants de la ZAD sont objecteurs de croissance ; c’est à NDDL que nous avons, avec d’autres, lancé l’Appel "Relocalisons", pour que se créent des Collectifs pour la Relocalisation et la Sauvegarde des terres vivrières.

Mais il faut maintenant que l’ENSEMBLE de ceux qui soutiennent la lutte à NDDL se rassemblent sur un texte commun pour marquer notre détermination contre l’absurdité productiviste du gouvernement Ayrault.

Ensemble il faut agir !

SI le PS et Vinci nous délogent, nous délogerons Vinci et le PS ! Créons partout des Collectifs de soutien à la lutte des paysans et habitants de NDDL Préparons des actions sur ce sujet et tant d’autres pour le (Contre-)Congrès du PS, à Toulouse du 26 au 28 octobre.... Proposez et annoncez vos actions : contact@contrecongresps.org

La coopérative du Mouvement des Objecteurs de Croissance

contact@ml.les-oc.info

http://www.les-oc.info/

Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, destiné à remplacer en 2017 l’actuel aéroport de Nantes Atlantique, a été validé par l’État et les collectivités locales socialistes. Celui-ci est devenu le symbole des Grands Projets Inutiles Imposés (GPII).

8 mai 2012 un accord avait lieu entre une délégation du parti socialiste de Loire-Atlantique et des paysans alors en grève de la faim, qui s’opposaient aux expropriations et expulsions des terres de Notre-Dame-des-Landes. Un moratoire stoppait alors toute expulsion et suspendait les travaux. L’engagement était pris qu’ils pourraient rester dans leurs fermes jusqu’à la fin des derniers recours concernant les procédures engagées.

16 octobre 2012 : les occupant-e-s de la ZAD (Zone A Défendre), et des soutiens extérieurs, résistent aux expulsions et tentent de réoccuper les lieux vidés de leurs habitant-e-s. Les forces militaires en présence sont d’une ampleur sans précédent et lancent chaque jour des opérations de grande envergure afin de les en empêcher. Le silence des médias restent assourdissant.

L’abus de la violence légitimé par le gouvernement est inquiétant. Les protestataires sont inondés de gaz lacrymogène, les interpellations se font à tour de bras, comme si agir manu militari était l’unique alternative de notre société dite démocratique.

Au-delà du soutien physique, moral, politique que le Parti Pour La Décroissance apporte à cette résistance légitime, pour la préservation d’un vaste territoire de bocage unique et de terres agricoles, se perpétue la question de la légitimité de ces trop nombreux grands projets inutiles imposés et nuisibles (LGV, autoroutes, EPR, Laser Mégajoule...).

Dominique Fresneau, président de l’Acipa, principale association d’opposants le rappelle si bien : "Nous comptons en France déjà 145 aéroports (contre 47 en Allemagne, 37 en Angleterre)" ...sommes-nous à ce point obstinés à dilapider l’argent public dans la poursuite de tous ces projets pharaoniques sur la pure spéculation de besoins futurs ?

En fait, il est fort vraisemblable que l’aérien commercial tel que nous le connaissons ait disparu bien avant que cet aéroport soit terminé. L’enjeu aujourd’hui n’est plus de gaspiller toujours plus de pétrole mais bien de nourrir la planète !

Présentés comme le progrès en marche, alors même que de nombreux experts contestent leur viabilité économique et leur utilité réelle, ces projets ne reflètent que l’organisation d’une société souhaitée par une petite minorité. En prônant une pleine jouissance des ressources planétaires, par le pillage, la destruction des écosystèmes, de la terre nourricière, le capitalisme nous bouscule vers des logiques imposées de « maldéveloppement ». Non, « plus » n’est pas forcément mieux, encore moins lorsqu’il est sans rapport avec les besoins réels de la population. Les intérêts économiques en jeu derrière tous ces grands projets mégalomaniaques, posent de véritables questions : pour quoi ? et pour qui ? Nombreux sont ceux qui sous-estiment leur dangerosité, dénonçant simplement les nombreux artifices d’une législation de plus en plus contraignante, destinée à offrir de vaines garanties écologiques et incitant au greenwashing.

Il existe plusieurs manières d’aménager nos territoires ou de penser nos organisations collectives. Par l’expérimentation concrète, de nombreux collectifs deviennent force de proposition. De véritables contre-exemples prennent vie tout en répondant à la satisfaction des besoins sociaux. Plaçons-nous du côté du bon usage, de la frugalité, de la gratuité (des transports publics, de l’eau...), osons des actes de désobéissance qui interrogent nos concitoyens, allons jusqu’au bout de la critique par l’invention de nouvelles pratiques (jardins partagés, AMAP, slow food, accueil-paysan...) à opposer à chaque nouveau GPII qui se présente près de chez nous ! Montrons combien l’argent gaspillé pourrait permettre d’élargir le champ des possibles quant « au mieux vivre », pour chacun d’entre nous.

Des petits projets utiles au lieu des grands projets inutiles. D’autres solutions sont possibles, soyons créatifs et construisons une alternative à ces projets mégalomanes et initions une transition vers de nouveaux modèles de sociétés soutenables et souhaitables.

Dès maintenant, nous appelons l’ensemble des mouvements qui s’opposent au projet destructeur de Notre Dame des Landes, ainsi que les objecteurs de croissance qui le peuvent, à créer partout des collectifs de soutien à la lutte des paysans et habitants de NDDL. Enfin, il y a cette lettre contre les Grands Projets Inutiles Imposés (GPII) que vous pouvez envoyer au président de la république. Plus de détails ici.

Parti Pour La Décroissance

contact@ml.partipourladecroissance.net http://www.partipourladecroissance.net/

D’autres informations : « Notre victoire ne sera pas militaire, elle ne peut être que politique » :http://www.bastamag.net/article2710.html Les anti-Ayrault avaient pourtant voté Hollande : http://www.partipourladecroissance....Les Grands projets inutiles imposés :http://paularies.canalblog.com/page... L’art des grands projets inutiles : http://www.monde-diplomatique.fr/20...

Hollande et les jeunes : http://reporterre.net/spip.php?arti...Assourdissant silence médiatique sur la guerre civile contre l’écologie à l’Ayraultport de Notre-Dame-des-Landeshttp://www.superno.com/blog/2012/10...

Bridget Kyoto : le nanéroport http://youtu.be/WYqbHXj0Wh4

FLASH INFO

sur les expulsions jeudi 18 octobre ici :https://zad.nadir.org/spip.php?arti...

Voir en ligne : https://zad.nadir.org/

22Oct/12Off

Le stationnement en double file à Nice

Source le Monde de  Olivier Razemon, relayé par: CARFREE.fr
On ne sait pas vraiment qui a inventé le stationnement en double file, mais les niçois sont devenus peut-être les spécialistes mondiaux du phénomène. A tel point qu’une étudiante de géographie vient de leur consacrer un mémoire de Master.

Le stationnement en double file, tout le monde connaît. Il n’y a pas de places pour se garer ou alors c’est trop loin (« je ne vais quand même pas faire 300 mètres à pied!« ), alors je me gare en vrac, en double file, parfois avec clignotants allumés voire même les warning histoire de dire que je reviens bientôt… ou pas!

C’est une forme de stationnement qui réussit le tour de force de gêner à la fois les véhicules déjà garés sur une place « normale » de stationnement (car ils ne peuvent plus sortir) et les véhicules qui circulent car le stationnement en double file a la particularité de confisquer une file de circulation qui n’est pas a priori destinée au stationnement des voitures.

On connaît bien cette pratique dans la plupart des grandes villes. A vrai dire, cela ne gène pas vraiment la circulation des piétons et des cyclistes, mais surtout les voitures. Ceci dit, cela participe de l’engorgement bagnolesque dont souffrent les villes. Il y a déjà des voitures partout, en particulier des rues remplies de voitures en stationnement, mais cela ne suffit pas, il faut en plus que les voitures se garent en double file!

En fait, cela démontre surtout une fois de plus l’inefficacité intrinsèque de l’automobile en terme de mode de déplacement. Une voiture passe environ 95% de son existence à l’arrêt, en situation de stationnement. Or, une voiture occupe grosso modo un espace de 10m². Multipliez par le nombre de voitures en circulation et vous avez une idée de la place nécessaire pour stocker tous ces véhicules.

Le problème, c’est que l’espace urbain n’est pas extensible à l’infini. Une ville est composée de bâtiments entourés par des rues d’une certaine largeur… Quand on regarde la répartition spatiale des rues, on constate que la quasi-totalité des surfaces est déjà affectée à la voiture. Sauf à détruire le tissu urbain existant et à créer des artères de 100 mètres de large entre chaque façade, il faut faire avec l’espace disponible.

Une autre solution, plus réaliste, consiste à repenser le système dans sa globalité, en limitant fortement la place de la voiture en ville, en développant les voies piétonnes, les pistes et bandes cyclables, les transports en commun et les parking-relais. C’est la solution la plus efficace dans les vieilles villes européennes.

Le problème, c’est qu’il y a des vieilles villes européennes dirigées par des élus qui ont une conception américaine de la mobilité (une bagnole pour tous et tous en bagnole).

C’est le cas par exemple à Nice, dirigée par l’ex-motoministre Christian Estrosi. Dans cette ville, il n’est pas question d’alternative à la voiture. Donc, on se retrouve avec toujours plus de voitures qui viennent engorger le centre sans aucune solution viable de stationnement.

C’est là que ça devient intéressant. A Nice, les automobilistes pratiquent donc massivement le stationnement en double file, comme ailleurs sans doute, mais avec une spécificité qui fait l’objet d’un mémoire de Master en géographie.

Les Niçois ont en effet mis en place de façon tout à fait informelle un système pour rendre le stationnement en double file acceptable (par tous les automobilistes). Le fautif place systématiquement un papier sur son pare-brise avec son numéro de téléphone portable. Comme ça, en cas de problème, l’automobiliste bloqué peut appeler le fautif qui vient bouger sa voiture.

En langage scientifique, on appelle cela un système auto-organisé. Les automobilistes se prennent en main de manière non concertée et mettent au point un système permettant de gérer la pénurie de places de stationnement, le tout avec l’accord tacite de la municipalité qui tolère très largement le stationnement en double file.

Et si la municipalité tolère ce qui est pourtant un système reposant sur l’infraction généralisée de tous, c’est qu’elle n’a rien de mieux à proposer. Aucune proposition alternative pour limiter le nombre de voitures, ou développer l’usage des transports en commun ou du vélo par exemple.

D’ailleurs, on plaint les niçois car ils semblent ne même pas avoir de pistes cyclables sur lesquelles ils pourraient garer leur voiture! Ils sont obligés de se garer en double file! Si c’est pas la misère…

Et certains automobilistes qui pratiquent le double-filisme à Nice ont des discours complétement ahurissants qui apparaissent au bout du compte très drôles, même si la situation générée par le tout-bagnole à Nice est elle par contre moins drôle.

Olivier Razemon, du journal Le Monde, a relevé cette perle:

« Ainsi, ce médecin généraliste, « 45-50 ans », qui se gare en double file lors des visites effectuées à domicile. « C’est impossible de se garer, le stationnement en double file est une particularité de Nice », déclare-t-il. L’homme, qui conduit une Audi, n’a « presque jamais été embêté » par la police, même s’ « il y a des abrutis », déclare-t-il à Mme Aldoma en évoquant apparemment les fonctionnaires de police. En-dehors de ses heures de travail, ce médecin dit ne pas utiliser le stationnement en double file, « sauf, comme tout le monde, pour aller acheter le pain ». »

Magnifique contradiction qui en dit long sur le mode de pensée de l’automobiliste moyen.

Par contre, ce que ne dit pas le mémoire de géographie en question, c’est l’inanité d’un tel système. Il est présenté comme un système servant de palliatif aux insuffisances de la municipalité, une « solution optimale » pour garer le maximum de voitures dans un espace contraint.

Sauf que ce système n’est pas viable sur la durée. Car, en matière automobile, toute nouvelle offre, légale ou pas, génère intrinsèquement les conditions de sa future congestion.

C’est comme pour les routes; si vous construisez une nouvelle route pour doubler une route existante saturée de voitures, cela crée une amélioration temporaire. Donc, les gens ont encore plus intérêt à prendre la voiture, ce qui finira par saturer la nouvelle route et posera la question de créer une nouvelle troisième route…

En stationnement, c’est identique, si vous offrez plus de places de stationnement en ville, vous améliorez provisoirement la situation, mais cela crée très rapidement un appel d’air pour toujours plus de voitures qui viendront en ville en quête de places de stationnement. Résultat: plus aucune place de disponible.

Conclusion, le développement du stationnement en double file est une solution auto-organisée temporaire qui permet de garer encore plus de voitures à nombre de places constant. Au bout d’un certain temps, si aucune alternative à l’automobile sérieuse n’est proposée, tout le système sera bloqué: les places de stationnement seront occupées de manière quasi-permanente, les places en double file aussi, et les autres voitures tourneront en ville à la recherche d’une place de stationnement…

C’est alors que se développera le système du stationnement en triple-file…

Stationner en double file à Nice : analyse d’un système issu d’une solution individuelle
Aldoma A.
Mémoire de Master 1 – 27/09/2012, Frédéric Audard (Dir.), Sébastien Oliveau (Pres.)

Stationner en double-file sans risquer le PV, Olivier Razemon, Le Monde.

17Oct/12Off

MARCHE POUR L’EAU ET LA TERRE SAMEDI 20 OCTOBRE 2012 à NICE

Rassemblement "Gandhi International" pour le Grand Quart Sud-Est

Venez nombreux-ses et diffusez dans vos réseaux dans tout le sud-est

pour être hébergé sur place envoyez un mail à cristou@nissa.org

LE SAMEDI 20 OCTOBRE 2012

MARCHE POUR L'EAU ET LA TERRE

CAMINADA PER L'AIGA E LA TERRA

rendez-vous à 14h

devant l'école de la digue des français

Traverse de la digue des français ( proche boulevard Paul Montel )
accès : bus n°9-10-23 arrêt "comté de nice" ou "santoline"

parking Palais Nikaia / Stade Charles Ehrmann / Comissariat boulevard Slama

accès par l'autoroute sortie 51 "saint isidore"

trajet : boulevard Slama / Rond Point Robini / Avenue Sainte Marguerite / St Isidore place du village / Avenue Auguste Vérola / Boulevard des Jardiniers / Rond Point Autoroute / Chemin le long du var / Parking des arboras (Faculté des sports).

Dans le cadre de la Marche organisée par Gandhi International pour l'accès à la terre, qui se traduit par des actions et des événements partout dans le monde en octobre 2012 pour sensibiliser la population et interpeller les décideurs sur l'alarmante appropriation du foncier et la spoliation des paysans du monde entier, un grand rassemblement est organisé dans le Sud-Est de la France sur la plaine du Var à Nice (alpes-maritimes) pour:

-la reconquête des terres fertiles

-la ré-appropriation des ressources en eau

-la défense de nos concitoyens et des générations futures

Cette action est proposée à tous les citoyens d'accords avec la nécessité de, reconquérir les terres fertiles, de se ré-approprier la ressource en eau et de défendre et soutenir nos concitoyens dans cette lutte pour eux, pour nous et pour les générations futurs.

Cette Marche Citoyenne est porteuse d'un message simple : les citoyens doivent décider eux même pour et sur leurs territoires.

Elle est menée en coordination avec l'opération Terra Segurana, dans le soutien aux actions et aux principes.

Les associations sont invitées à être partenaires de cette marche. Il leur est demandé de diffuser dans leur réseau l'annonce de la marche avec ses objectifs tels que rédigés ici et leurs adhérent-e-s / membres sont invité-e-s à y participer en tant que simples citoyens.

La Marche sera suivie d'un grande soirée Festive et Musicale

à la salle des fêtes du Broc (1 place de l'Hôtel de Ville)

avec

Lo Mago d'en Casteu

En Vrac et d'Ailleurs

Grand Con Malade

et

Repas Paysan

à prix libre

avec les légumes de la plaine du var

Renseignements : www.marcheeauetterre.org

Inscription à la marche à inscription_marche@marcheeauetterre.org

POURQUOI LA PLAINE DU VAR ?

L'OIN - Eco-vallée est emblématique des grands projets inutiles et destructeurs pour notre patrimoine terrestre : c'est un projet qui prévoit sur 30 ans l'aménagement de la Plaine du Var sur une surface de 10 000 ha.

La plaine du Var, paradis terrestre méconnu est un lieu qui représente de forts enjeux pour notre avenir à tous.

- Elle renferme une nappe phréatique qui approvisionne en eau potable plusieurs centaines de milliers d'habitants.

- Ce sont les terres les plus fertiles du département qui permettrait d'installer une agriculture productive et de qualité (production locale dans le respect de l'environnement) : la plaine du var fournit trois à quatre récoltes par an

- Au niveau de la biodiversité, c’est une zone très importante, pour de nombreuses espèces d'oiseaux, de plantes, elle est d'une richesse inouïe. Elle a d'ailleurs fait l'objet de classements au niveau européen

Si nous estimons que l’aménagement de la Plaine du Var est une nécessité, nous mettons en doute le projet déclaré, qui amène à exproprier les dernières terres agricoles encore cultivées.

Actuellement personne n'est en mesure de fournir le schéma d'aménagement futur de ces 10 000 ha, les études et prospectives sont faites dans l'opacité totale laissant pour compte les citoyens.

Prenons conscience :

  • de la situation urgente que vivent actuellement les premiers expropriés de la Plaine du Var,
  • de la disparition croissante des terres fertiles en France, (l'équivalent d'un département par an), et partout dans le monde,
  • de la détresse des nombreux agriculteurs qui sont à la recherche de terres pour s'installer : 170 jeunes agriculteurs sont à la recherche de terres !
  • De la pollution irréversible de notre ressource en eau et des rivières souterraines parmi les plus pures en Europe. !
  • De l'endettement irresponsable que quelques notables contractent dans notre dos : 4 milliards et demi d'euros sur 100 ans : ce sont les générations futures qui continuerons à en payer le prix !

Face à la crise en Europe et dans le monde, il devient indispensable de préserver les dernières terres agricoles au risque d’avoir une vrai crise alimentaire dans un des départements les plus peuplé de France.

A l'exemple de l'opération Terra Segurana, qui représente une action concrète de reconquête de nos terres fertiles et que nous soutenons vivement à travers cette action. Nous appelons tous les citoyens, ainsi que les élus de ce territoire, à prendre leurs responsabilités et à se poser la question de l’avenir que nous voulons pour notre département,notre région, pour les générations futures...

Nous vous invitons à cette grande marche citoyenne!!!

Venez nous rejoindre, venez marcher à nos côtés en tant que simple citoyen pour une nourriture produite localement, saine et accessible dans les Alpes Maritimes, venez cultiver vos légumes, soutenir nos concitoyens expropriés, participer au débat sur l'avenir du projet de l’OIN, pour redéfinir ensemble de nouvelles visions afin d'aborder les défis et enjeux du XXIème siècle.

GRANDS PROJETS INUTILES : LES ALTERNATIVES SONT EN MARCHE !

 

contact pour se retrouver sur place : Nadège : 0615907209.

17Oct/12Off

Expulsions brutales à Notre-Dame des Landes …. mobilisons-nous !

Une opération d’expulsion d’envergure a eu lieu depuis le matin du 16 Octobre à Notre-Dame-des-Landes avec la participation de 500 à 1500 CRS et gardes mobiles. Plusieurs maisons occupées par les opposants au projet d’aéroport ont été brutalement évacuées. La ferme du Sabot résiste encore.
Les membres de Relocalisons dénoncent ces attaques disproportionnées, coûteuses et inutiles des forces de l’ordre. Nous soutenons les occupants de la ZAD et plus généralement les opposants à ce projet d’aéroport inutile et nuisible qui détruirait plus de 2000 ha de terres agricoles.
Nous vous invitons à soutenir et à participer à toute action de ré-occupation des lieux et de soutien à la lutte en cours.
Plusieurs liens pour plus d’infos sur les prochains rendez-vous et mobilisations :

Les occupant⋅e⋅s de la ZAD : http://zad.nadir.org/

Collectif de lutte contre l’aéroport de Notre Dame des Landes http://lutteaeroportnddl.wordpress.com

Paroles de campagnes Notre Dame des Landes http://parolesdecampagne.blogspot.fr/

ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre Dame des Landes) http://acipa.free.fr/

CéDpa : Collectif d’élus Doutant de la pertinence de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes http://aeroportnddl.fr/
Egalement …
- Pétition : Notre Dame des Landes oui au débat non aux expulsions
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/dame-landes-oui-debat-expulsions-522.html

8Oct/12Off

Paul Ariès sportivation de la vie Ultra Trail du Mont-Blanc Ultra Sieste Aout 2012

Août 2012 Ultra Sieste... Paul Ariès politologue et écrivain, spécialiste de phénomènes comme la malbouffe, les sectes, ou la pédophilie, qu'il lie à la mondialisation, et l'un des intellectuels de référence du courant de la décroissance... Il lance le 14 juillet 2007 un nouveau journal d'analyses politiques vendu en kiosque « Le Sarkophage, contre tous les sarkozysmes5 » qui se donne pour objectif d'analyser l'imaginaire, la théorie et la politique du sarkozysme et de travailler à l'émergence d'une véritable alternative en lui opposant un autre imaginaire, d'autres théories, d'autres politiques.
http://www.tvmountain.com

#1 Paul Ariès sportivation de la vie Ultra Trail... par tvmountain

#2 Paul Ariès sportivation de la vie Ultra Trail... par tvmountain


#3 Paul Ariès sportivation de la vie Ultra Trail... par tvmountain

3Sep/12Off

La décroissance contre les marchands de canon

La Décroissance contre les marchands de canon Christian GHIOTTI, Conseil National du PPLD

En juin dernier s’est déroulé à Paris le plus grand salon de vente d’armes du monde, Eurosatory. Nom bien choisi : le commerce des armes est prodigieux, miraculeux même, mais nous sommes bien éloignés du satori et du Zen : le commerce des armes est un analyseur de nos sociétés. Marché très concentré, ce commerce est pour l’essentiel aux mains de quelques Etats, il est le cœur même de ces quelques Etats. Ainsi, pour la France, dans le peloton de tête des pays exportateurs, nous savons(1) que notre croissance a été consubstantiellement liée au soutien actif à des régimes dictatoriaux qui possèdent les matières premières indispensables à la croissance (Pétrole, uranium, cuivre, terres rares…). Et qu’a pu échanger, même sous les majorités socialistes de la 5ème république, notre pays contre les ressources convoitées, si ce n’est des armes qui permettent aux dictateurs dociles mis en place par nos réseaux (comme les réseaux Foccart pour la Françafrique) de réprimer leurs populations ?

Aucun parti politique de gouvernement, y compris le Parti de Gauche et EELV, partis où se retrouvent souvent des objecteurs de croissance cherchant leur efficacité politique dans un certain « entrisme » dans des organisations connues, ne remet en cause ce commerce et donc cette production mortifère d’armement. La faiblesse de la mobilisation contre Eurosatory traduit la faiblesse continue des luttes dans ce domaine et si de belles actions ont été menées par des pacifistes et des associations (Mouvement pour une Alternative Non violente, Appel des 100, Union Pacifiste…), avant que la décroissance politique commençante ne s’y attelle à travers ses jeunes organisations (PPLD, MOC et collectifs locaux), jamais la classe politique ne s’était réellement préoccupée du sujet. Avec Eurosatory, comme le souligne Patrice Bouveret, directeur de l’Observatoire des armements, « en organisant la promotion de systèmes d’armements –notamment pour des Etats connus pour leur violation des normes internationales – tout en manifestant par ailleurs sa volonté d’empêcher les désastres que ces armes provoquent, le gouvernement français adopte un comportement schizophrène dont il serait temps de sortir ! » Ainsi, François Hollande déclarait, à trois jours du premier tour de l’élection présidentielle aux partenaires(2) de la campagne « Contrôlez les armes »,« son attachement et son engagement personnel à ce que la France joue un rôle moteur pour que soit adopté un traité ambitieux et robuste sur le commerce des armes […], centré sur le respect des droits de l’Homme, du droit international humanitaire et des droits économiques et sociaux nécessaires aux politiques de développement. […] Un traité ambitieux, juridiquement contraignant et universel. » Avec la volonté d’ajouter des « mécanismes de vérification plus efficients sur les matériels, sur les intermédiaires et sur les destinataires finaux. ». Pour le candidat Hollande, il était « de la responsabilité des élus de la nation » de débattre de « l’encadrement du commerce international de l’armement » et que « experts universitaires, ONG, industriels de l’armement » doivent être « associés plus étroitement » au débat autour du « rapport annuel présenté par le ministre de la Défense ».

Cela tombe bien car cet été se négocie à New York un projet pour nous mort-né : le Traité du Commerce des Armes. Ce traité ambitieux est l’aboutissement de nombreuses années de négociation entre états mais il se heurtera au principe de réalité, il sera contourné, comme d’autres traités (3) car il est clair qu’un pays qui respecterait à la lettre le code de bonne conduite se fermerait les portes de nombreux clients et ne pourrait plus faire tourner ses usines d’armement. Vive la croissance !…Si notre nouveau Président, estampillé« normal », ne la cherche pas « avec les dents », à peine élu, Hollande a indiqué ne pas se sentir concerné par l’accord signé avec EELV sur le nucléaire, a confirmé la politique impérialiste d’AREVA au Niger et a lui-même décidé de l’avènement rapide des réacteurs de 4° génération et de confirmer son adhésion au maintien de l’arme nucléaire, un tabou français qui coûte cher. Que peut-on attendre de cette « gauche » là ?

A l’heure où les gouvernements entendent imposer des mesures d’austérité dans une Europe affaiblie, rappelons l’importance du budget militaire : selon le SIPRI (4) pour 2010 en France : 50 milliards d’euro (contre 65 milliards pour l’éducation, le « trou de la sécu » est évalué à 18 milliards environ). Les dépenses militaires mondiales sont colossales (environ 1200 milliards d’euro par an), leur impact écologique et humain est considérable, sur une planète où près d’un milliard de personnes sont sous-alimentées (et où une vingtaine de milliards suffiraient, pour éliminer la sous alimentation (5)).
En Europe, la Grèce est certes un pays endetté. Le remboursement de cette dette y est l’objet comme ailleurs, d’un audit citoyen. Mais entre la question de la création monétaire et celle des taux d’intérêts, la « gouvernance » européenne actuelle penche clairement du côté des banques commerciales. Les derniers résultats électoraux ont vu la victoire de la Droite, saluée par l’actuel gouvernement français et l’ « écologiste » Cécile Duflot : ils auront évité aux Grecs d’être mis « sous tutelle » par l’Europe libérale. On ne sait si le peuple indocile doit se réjouir !

L’on sait encore moins que ce pays endetté est aussi surarmé, les médias dominants ne le disent jamais. Petit pays de 11,3 millions d’habitants, la Grèce est pourtant le 4ème importateur mondial d’armement par habitant ! Les dépenses militaires grecques explosaient de 1988 à 2009 de 1,34 milliards à 7,39 milliards d’euro. En quatre ans seulement (2005 -2009), ces dépenses ont augmenté d’un tiers. Curieusement, le « pouvoir d’achat en armement » donné à la Grèce tient à des concours financiers de banques de mêmes nationalités que les industriels fournisseurs d’armement (USA, Allemagne, France) (6) : la Grèce a acheté à la France des missiles, des blindés, des navires de surface, des Mirage 2000. L’Allemagne a vendu à la Grèce six sous-marins. Nous comprenons vite pourquoi les critiques allemandes à la Grèce montaient en puissance à partir du moment où les marchands de canon allemands faisaient face à des impayés. Les aides financières et le soutien à la Grèce sont conditionnés par l’achat de matériel de guerre : il s’agit de « prêts fléchés » et l’on peut affirmer que le malheur du peuple grec fait le bonheur des marchands de canon allemands, français et américains. Face à l’endettement, les gouvernements ont appliqué des plans de rigueur au peuple grec. Incapable de supporter une division par deux de leurs revenus, des centaines de Grecs ont mis fin à leur jours. Voilà, en Europe, les premières victimes des Dassault, Lagardère, Siemens et des banques qui profitent de la « crise de la dette ».

Aujourd’hui, la marchandisation de l’humain, par la mise en place de lois visant à casser les protections existantes (sécurité sociale, services publics, et à privatiser l’accès aux droits fondamentaux : travail, santé, éducation, eau, logement) entraîne une surveillance toujours plus importante des populations pour prévenir les conflits sociaux qui ne manqueront pas d’arriver en grande partie à cause de l’exclusion massive des populations entières de l’accès à ces droits.

La « gauche » au pouvoir en France a-t-elle seulement l’envie de freiner ce processus ?

La pollution, le réchauffement climatique, l’épuisement des sols arables, et l’épuisement des réserves en combustibles fossiles provoqueront à terme des déplacements massifs de populations. Ces déplacements seront des sources de nouveaux conflits.

Ce sont les conséquences du propre mode de vie des pays occidentaux, dont la France, qui les amènent à recourir à une politique agressive pour perpétuer ce mode de vie, à cette course aux armements et à une mainmise de fait, directement ou par l’intermédiaire de marionnettes gouvernementales, mainmise qui se drape toujours des valeurs abstraites d’un humanisme occidental qui se permet de perpétrer des massacres en toute bonne conscience.

Cette course aux armements est justifiée par une nécessaire sécurité, trop souvent associée à la notion de militarisation. Or, cette militarisation accroît l’insécurité de la planète.

Une véritable politique de sécurité pour les peuples devrait prendre en compte l’arrêt de l’exploitation des pays pauvres par les pays riches, un partage équitable des richesses limitées de notre planète, une politique de décroissance du PIB et de l’empreinte écologique dans les pays riches, la décroissance globale de l’empreinte écologique, le tout accompagné d’une recherche de solutions politiques aux conflits.

S’attaquer au commerce des armes permet donc de repérer une radicalité : pas de décroissance possible sans réflexion sur ce que l’on produit et sur l’impact écologique et humain de cette production. Pas de société de décroissance (non pas l’austérité mais la société du « bien vivre », équitable, heureuse, conviviale, souhaitable, durable…), pas de sortie du commerce des armes sans sortie du capitalisme. La Décroissance est un pacifisme éclairé.

(1). François-Xavier Verchave : De la françafrique à la mafiafrique , ed. Flibuste, 2004

(2) Oxfam France, Amnesty International France, CCFD Terre Solidaire

(3) ainsi la France qui vendait directement des obus à l’Irak pendant la guerre irano-irakienne mais aussi à l’Iran, par l’intermédiaire de la société Luchaire (rapporté par Jean de Tonquedec, in alternatives internationales, juin 2005) ce qui conduisit à un scandale et un procès avorté. Rappelons aussi, avec Verschave le rôle des marchands de canon de notre pays dans les massacres africains (Rwanda, Congo, guerres civiles…). Et de toute façon, le plus gros exportateur mondial, les USA, se moque des traités de bonne conduite, on peut à ce sujet se référer par exemple à l’Irangate.

(4) SIPRI : Stockholm International Peace Research Institute

(5) Jean Ziegler : L’empire de la honte, Livre de Poche, 2005

(6) voir à ce sujet, entre autres, les sites mondialisation.org (Grèce : accord militaire avec l’Etat français et achat d’armement, du 26/05/2010), Le Post archive du 07/05/2010, heavenforum.org ; et « contrepoints.org » du 10/01

2Sep/12Off

Des politiciens à courte vue. A propos de la baisse du prix de l’essence

de ocdeparis à propos de la baisse du prix de l'essence

Alors que le « peak oil » est passé depuis 2006, qu’il nous faut sortir des combustibles fossiles pour limiter l’effet de serre, développer le mix énergétique et surtout faire baisser notre consommation d’énergie, les socialistes et leurs alliés EELV courent après la croissance, cette arlésienne des politiciens d’aujourd’hui, et, leur popularité baissant avec le chômage qui croit, décideurs à courte vue, ils font assaut de démagogie car nous savons que l’écrasante majorité de nos concitoyens souhaitent une baisse du prix de l’essence.

Ainsi, le gouvernement français décide, alors que le prix du Bret augmente en ce moment, que la production de pétrole et de gaz est quasiment bloquée dans le Golfe du Mexique et que les USA utilisent leurs réserves stratégiques pour soulager un peu la tension sur le prix de l’énergie, de baisser artificiellement le prix de l’essence de 0,06 euro. Cette baisse modeste est répartie entre les pétroliers et l’Etat français : Hollande ménage comme toujours les compagnies pétrolières qui font de gros bénéfices et qui décident des remaniements ministériels et cette décision va coûter de l’argent aux contribuables. Pour le consommateur moyen, c’est une économie de 72 euro par an environ, impact faible sur une année : mieux vaudrait agir à moyen terme, développer des transports en commun et resserrer l’urbain.

Mais cette baisse artificielle de toute façon ne saurait continuer : nous le savons, l’impératif aujourd’hui devrait être de préparer « l’après-pétrole » et de sortir des combustibles fossiles.

Pour sortir des fossiles, les connexions entre l’accès aux ressources fondamentales et l’obligation d’avoir accès à des emplois (structurellement de plus en plus rares dans le système capitaliste bloqué dans sa croissance : le chômage explose) doivent être cassées.

La décroissance politique propose des solutions durables, équitables et souhaitables.
Il s’agit de sortir du capitalisme, du productivisme et de faire de l’écologie véritable (et non pas de faire d’un parti écologique un outil pour des carriéristes).
Nos solutions sont à la fois justes socialement et soutenables écologiquement, en s’appuyant sur huit axes principaux :

1. la Dotation inconditionnelle d’autonomie (DIA)(revenu inconditionnel, gratuités, monnaies locales fondantes) et Revenu Maximum Acceptable (RMA) ;
2. révolution par les gratuités (gratuité des besoins de base et surenchérissement du mésusage)
3. après développement (sortir de l’industrialisme, agriculture paysanne, maraîchage périurbain, production manufacturée, resserrement de l’urbain et développement des campagnes)
4. relocalisation des productions et des consommations (circuits courts)
5. arrêt immédiat des nucléaires (civil et militaire)
6. réduction du temps de travail (autonomie généralisée de la vie)
7. une démocratie véritable

Christian Ghiotti pour le Collectif Francilien pour la Décroissance (groupe bientot rebaptisé "les objecteurs de croissance IdF")

1Sep/12Off

Rétractation de la banquise: merci les automobilistes!

N’en déplaise aux climato-sceptiques, la rétractation de la banquise s’accélère à chaque saison comme en témoignent ces clichés satellites tirés d’un article sur fr.msn.com.

De tous les comportements courants des citoyens français, c’est celui de conduire une voiture particulière qui contribue le plus au réchauffement climatique. Aussi, pour essayer de retarder cette catastrophe écologique, la première urgence devrait être de renoncer à se déplacer en voiture, surtout si on est seul à bord.

Une des premières mesures que devrait prendre le gouvernement devrait être d’interdire la publicité automobile et même d’interdire de montrer des voitures au cinéma comme cela s’est produit en son temps pour la cigarette dans les films.


GC (www.LecoLomobiLe.fr et CrypText.fr)

31Août/12Off

Faites baisser votre facture de carburant de 20%

Par Gilles • 30 août, 2012 sur carfree.free.fr

Alors que le coût du carburant est le sujet brulant du jour, les médias choisissent de mettre en évidence les difficultés des ruraux, ces exilés des grandes cités dotées de transports en commun performants. Le gouvernement, lui, peine à faire baisser de quelques centimes le prix du litre, ce qui dans le meilleur des cas fera économiser une petite dizaine d’euros par voiture et par mois.

A l’occasion, on tourne en dérision sur les radios la recommandation de Christine Lagarde qui en 2007, alors ministre de l’économie déclarait:

«J’en appelle à intelligence des Français. Le postulat de départ est simple: les énergies fossiles vont devenir de plus en plus rares. Or, ce qui est rare est cher… En réponse, les Français doivent adopter des comportements et des modes de consommation différents à la fois pour préserver leur pouvoir d’achat et pour préparer l’avenir.»

Ces paroles, que l’on pourrait attribuer au plus vert foncé des militants écolos, ne sont pourtant pas audibles par la plupart des français faute de pédagogie. Car à y bien regarder, nos villes sont elles saturées de voitures par les ruraux qui viennent y travailler? Bien sûr que non, plus de la moitié des trajets domicile/travail sont inférieurs à 8 km, soit environ 10 à 15 minutes à vélo.

La proposition du « collectif pour l’essor du vélo à Toulon » est la suivante: laissez tomber la voiture un jour par semaine au profit du vélo. Là, le calcul est simple: un jour sur cinq, c’est 20 pour cent d’économie soit un sérieux plus pour le pouvoir d’achat cette fois.

Vous y gagnerez en temps, en santé, en efficacité. Vous contribuerez à moins polluer l’air de la ville, vous préparerez l’avenir en montrant à vos enfants que c’est possible et vous pourrez même offrir des légumes bio à vos nistons. Vous lutterez aussi contre la poussée énorme des industriels qui distillent froidement leur venin sur les radios nationales en prônant l’utilisation des gaz de schiste. (écoutez sur le lien ci-dessous à 2’15 ») .

Le collectif proposera prochainement une balade sur le thème du coût des carburants, en faisant le tour (à vélo) des stations services de la ville. Nous mettrons alors en valeur la plus « vertueuse »… celle qui propose les prix les plus élevés.

En attendant, rendez vous au moins une fois par semaine sur les pistes cyclables de l’aire toulonnaise dont nous souhaitons qu’elles soient à leur tour les victimes d’embouteillages inextricables…. mais ça, ce n’est pas pour demain.

Source: http://lamassecritique.fr/

 

31Août/12Off

La décroissance, ça se mesure ! Ou comment politiser la simplicité volontaire et socialiser la militance ?

Article rédigé par Boris pour son intervention aux (F)Estives 2012 des OC à Rossignol :

Réflexions sur l’intérêt de mesurer et de quantifier - par un aller-retour entre l’individuel et le sociétal - nos consommations de ressources et nos dépenses.

Postulats
Si
· Nous définissons la décroissance comme la période de transition volontaire et démocratique qui ramènera l’empreinte écologique globale de l’humanité à 1 (décroissance au Nord, croissance au Sud).
· Nous admettons que cela touche tous les aspects de la vie quotidienne et qu’il s’agit donc pour chacun de s’extraire « en marche » des pratiques et de la logique liées au système actuel (capitaliste, productiviste, consumériste).
· Nous admettons que tout système a des « raisons suffisantes »[1] d’être ainsi et que ses contemporains (nous) en sont tissés, même s’ils le rejettent intellectuellement. Et qu’il leur faudra donc se tisser progressivement avec d’autres fils ayant d’autres « raisons suffisantes », c'est-à-dire aussi désirables.
Hypothèses de réflexion
Alors, il peut être utile de
· Montrer, à travers des chiffres reliés à des pratiques, à quoi cela peut correspondre et ressembler, concrètement, dès aujourd’hui. Et montrer quels en sont les plaisirs et les intérêts.
Montrer à qui ? A nous-mêmes en tant que mouvement politique pour renforcer notre action ; aux autres mouvements politiques pour crédibiliser nos propositions ; aux élus en place (en tant que représentants des institutions) pour convaincre des impacts potentiels ; aux personnes (particuliers) avec lesquelles nous échangeons pour les rassurer et les engager au changement ; à soi-même pour avancer dans ses expérimentations.
· Mesurer dans le temps cette descente de la consommation et de la production.

Auto-limitations
Commençons par désamorcer quelques objections prévisibles face à ce type de démarche « quantitative ».

Oui, cela peut être utile mais ce n’est pas fondamental. Une pratique utilitariste de transition sur fond d’anti-utilitarisme (tel que formulé par le MAUSS et Alain Caillé) :
· C'est-à-dire avec la précaution que cela reste un outil périphérique parmi une multiplicité de lignes d’actions. Cette quantification frénétique de nos vies serait en effet tout aussi néfaste que sa marchandisation.
· Donc avec la volonté de garder au centre les motivations intrinsèques de nos actions (sens, sympathie, plaisir, convivialité, goût de bien faire…) plutôt que d’aliénantes motivations extrinsèques (argent, pouvoir, bons points d’utilité sociale ou écologique…).

Oui, la mesure est réductrice, c’est sa fonction même. Elle est partielle, partiale. Elle a vocation à agir sur le monde, pas à le décrire fidèlement. Elle complète donc des objectifs politiques plus larges. Comme cela a été souvent posé dans les débats sur le PIB, les indicateurs choisis reflètent des choix. Nous n’y échappons pas.

Oui, on peut trouver des données qui vont dans tous les sens. La recherche de données qualifiées est un travail ardu et de longue haleine. Je reviens au chapitre suivant sur cette objection pour ce qu’elle signifie en termes de qualité du débat démocratique.

Non, ce n’est pas une course à l’échalote : « je suis plus décroissant que toi, j’ai gagné ! ». Seules 2 comparaisons ont du sens :
· avec une moyenne (ou médiane) nationale ou locale, à un temps T,
· pour une même donnée au cours du temps (mesure longitudinale).

Non, le fait de prouver qu’un certain niveau de décroissance est déjà possible dans le système économique et social qui est le nôtre n’est pas un énième épisode du développement durable ou de la croissance verte qui chercherait à prolonger le « business as usual ». La transition qu’est la décroissance commence sans attendre « les lendemains qui chantent » par une multiplicité d’évolutions pratiques dans des directions radicalement rénovées.

Bonnes raisons
Continuons par voir pourquoi une telle démarche est intéressante.

Parce que nos idées, mises en pratique et chiffrées, peuvent devenir visibles, concrètes, accessibles, convaincantes.
· Si l’on veut saper à la base les caricatures faciles, récurrentes et efficaces : « vous voulez revenir à la bougie et à l’âge des cavernes ».
· Si l’on veut répondre à l’inquiétude légitime : « décroître, oui, mais jusqu’où ? ».
· Si l’on veut bien arrêter de considérer que l’argument moral « c’est mieux » est suffisant et mobilisateur.
· Si l’on veut bien cesser de dénier complètement l’importance des aspects économiques : « combien ça me/nous coûte, combien ça me/nous fait économiser ? ».

Parce qu’un changement n’arrive pas tout seul. Si l’on estime qu’une évolution sociale est mue par 4 moteurs :
· Des changements de représentations, de vision de l’avenir.
· Des expérimentations concrètes, ici et maintenant, qui prouvent d'autres possibles.
· Une lente appropriation par les systèmes culturels et éducatifs.
· Des innovations au niveau des structures et des règles.
Il nous faut construire des outils partagés pour faire bouger et articuler :
· les comportements personnels ;
· les modes de fonctionnement des collectifs et des organisations ;
· les régulations institutionnelles et politiques.
Pour cette transition planifiée démocratiquement, la mesure est à la fois le produit ET le cadre de l’action. La mesure est en effet performative. On évalue les résultats obtenus et cela permet de piloter l’étape suivante. C’est un point d’appui pour agir.

Parce que les éléments et le chemin de cette décroissance sont expérimentaux, il importe de vérifier au fur et à mesure comment tel ou tel paramètre évolue par rapport à la situation de départ.
· Si l’on veut faire ressortir le fait qu’une décroissance de la consommation de ressources peut s’accompagner d’un maintien du niveau d’usage ou de service rendu. Mais ce n’est pas le cas pour tous les usages, tels qu’ils sont pensés aujourd’hui (propriété privée, renouvellement fréquent…).
· Si l’on veut intégrer les externalités et le long terme dans la réflexion par des calculs en coûts globaux (direct / indirect, achat / maintenance, individuel / socialisé).
· Si l’on veut ainsi imposer de nouveaux indicateurs socio-économiques : la soutenabilité, la résilience, la relocalisation, le pouvoir des usagers… et montrer que nos préconisations agissent pour les développer.
· Si l’on veut se prémunir d’un piège : l’effet rebond. L’expérience prouve que toute action de diminution d’une consommation est mise en péril par cet effet pervers (exemple : les réfrigérateurs consomment moins, mais ils sont plus gros et plus nombreux). L’objectif étant bien une décroissance en valeur absolue, des indicateurs doivent débusquer ces améliorations uniquement relatives.

Parce que le processus de construction d’une mesure et cette mesure apportent en eux-mêmes des informations et des questions.
· Sur les rouages de nos propres habitudes et pratiques (« Finalement, ma consommation de ceci n’est pas comme je pensais… »).
· Sur les rouages de notre système (« Finalement, la priorité va d’abord à la diminution de telle consommation qui est la plus importante en volume… »).
· Sur le fonctionnement démocratique et technocratique de notre société : Pourquoi telle donnée n’est pas collectée, pourquoi n’est-elle pas publique, par qui est-elle produite, pourquoi le mode de calcul a-t-il changé ?
Cette connaissance permet de dépasser les déclarations d’intention velléitaires et floues, de se construire un minimum de culture et quelques repères précis sur ces sujets. De même que dans un débat sur la fiscalité, un peu sérieux et honnête, on doit rappeler clairement une simple donnée telle que le revenu médian.

Mise en pratique
Voyons à travers quelques exemples, la démarche qui articule mesures individuelles et données collectives et qui permet :
· De montrer l’effectivité et l’ampleur d’une décroissance possible ici et maintenant. Et ses limites. Donc ses perspectives.
· D’interroger certains choix collectifs (donc politiques) du système actuel, pas toujours apparents pour tous.
· De renforcer et d’orienter l’action militante.

Prenons pour cela un « français moyen » et un « décroissant moyen ». Les données du « français moyen » sont celles que l’on trouve (assez laborieusement) dans les statistiques publiées par l’INSEE ou l’ADEME. Les données du « décroissant moyen » sont issues de mesures personnelles (on parle bien de ce que l’on connaît, comme disait l’autre !) réalisées depuis presque 2 ans.

Nous ne rentrerons pas ici dans le détail des pratiques « décroissantes » qui amènent à ces résultats. Ce n’est pas le propos et elles sont plutôt bien connues. Disons simplement qu’il s’agit bien de choix individuels insérés dans des dynamiques collectives (ne serait-ce qu’en termes de savoirs). C'est-à-dire que sans la volonté d’essayer et de faire, les cadres collectifs de l’action ne se construisent pas. Mais sans collectifs actifs et sans réseau social, dans tous ces domaines de la vie quotidienne, un individu, même très motivé, ne parvient pas à tout mener.

Précisons enfin que le niveau de vie (au sens de l’INSEE) de la « famille décroissante » correspond au niveau de vie médian en France (2008 : 3600 € pour un couple avec 2 enfants). Ca tombe bien pour parler du français moyen !

L’habitat : se chauffer, se laver, cuisiner, s'éclairer et faire fonctionner les appareils.

« Français moyen »                                                           « Décroissant moyen »
9 000 kWh Energie Finale / an / habitant                       3 080 kWh Energie Finale / an / habitant
Soit 1400 € / an / foyer                                                     Soit 600 € / an / foyer
Chauffage (bois bûches) + électricité (Enercoop)
Soit 10 fois moins d’émissions de CO2 que la moyenne

A niveau de confort thermique égal, voire supérieur compte tenu de la température des murs.

Au-delà de cette comparaison pour un même usage, on peut mettre en rapport ces 9 000 kWh / habitant pour l’habitat avec d’autres « chantiers de la transition énergétique » :
· Eclairage public : 91 kWh / habitant
· Tertiaire (commerce, bureaux, enseignement, santé, sport) : 3 650 kWh / habitant
S’il faut tout mener de front pour arriver à une décroissance énergétique significative, du point de vue des gisements d’économies, on peut conclure que la question du logement est une priorité.

Par ailleurs, c’est dans ce domaine que les effets rebonds ont été les plus nombreux ces 50 dernières années :
· Si les ménages habitaient en 2006 dans les mêmes logements que 20 ans auparavant (en termes de surface et d'éloignement des centres-villes) leur consommation d'énergie serait 10 % plus faible.
· En 2010, un Français achète environ 6 fois plus d'équipements électriques et électroniques que 20 ans auparavant.

L’eau domestique : se laver, entretenir

« Français moyen »                       « Décroissant moyen »
48 m3 / an / habitant                   35 m3 / an / habitant

Rappelons que pour l’eau chaude, une économie d’eau est aussi une économie d’énergie.

Mettons à nouveau cette consommation domestique en rapport avec d’autres usages de l’eau :
· Agriculture (sur le territoire français) : 822 m3 / an / habitant
· Agriculture (importations) : 730 m3 / an / habitant
· Industrie (sur le territoire français) : 71 m3 / an / habitant
· Industrie (importations) : 115 m3 / an / habitant
Par rapport aux – nécessaires – économies d’eau liées au logement, on voit ici l’impact énorme que peut avoir le mode et les circuits d’alimentation (32 fois plus d’eau consommée dans l’agriculture que dans l’habitat), notamment la consommation de viande, via les cultures fourragères.

L’assainissement

« Français moyen »                                                                                     « Décroissant moyen » *
Boues d’épuration (déchet assez problématique                            2 m3 de compost / an
car non assimilable directement par les plantes)

Pollution des eaux de surface                                                                 Rétablissement des cycles de la matière organique, base de la fertilité des sols
Appauvrissement des sols

20% de la consommation d’eau économisée

* Avec des toilettes sèches et un système de phytoépuration.

Quel est le coût que nous consacrons collectivement au TOUT à l’égout (c'est-à-dire à la gestion de l’eau des toilettes, principale source de polluants biologiques) ?
Réseau + systèmes d’épuration + pollutions diverses (source ADEME) :
· Investissement : 750 € / habitant / an
· Fonctionnement : 15 € / habitant / an
Un débat concernant cette dépense collective a-t-il été mené ? Des alternatives, possibles pour un certain nombre de logements ont-elles été discutées ? Sachant que l’assainissement est la plus grande source de profit pour les entreprises de l’eau…

Les déchets ménagers

« Français moyen »                                                                             « Décroissant moyen »
532 kg / an / personne                                                                       52 kg / an / personne
Dont 311 kg d’Ordures Ménagères Résiduelles                        Dont 8,3 kg d’Ordures Ménagères Résiduelles

Soulignons qu’on atteint ici un facteur 10 (c'est-à-dire une baisse de 90%). Pour information, les objectifs du Grenelle sont une diminution de 7% sur 5 ans à partir de 2008…
Notre hypothèse est que le paramètre principal est le mode d’alimentation : du frais, du local, pas de manière accessoire, toute l’année, donc très peu d’emballages (ou des contenants réutilisables tels quels). Une quantité importante de déchets compostables (dont de la nourriture) doit également se retrouver dans ces ordures résiduelles du « français moyen ».

Quand on sait que la part des impôts fonciers qui revient aux communes pour leur budget est la même que celle consacrée à la gestion des déchets… Un débat concernant cette dépense collective a-t-il été mené ?
Signalons par ailleurs, que l’ensemble des déchets (ménagers et non ménagers) produits en France est de 10 000 kg / habitant. Comme pour l’eau, le non domestique est prépondérant (même si il concerne bien, in fine, des produits consommés par tout un chacun).

L’alimentation

« Français moyen »                « Décroissant moyen »
5 900 € / foyer                         8 700 € / foyer *

* Sans manger plus, bien sûr.

Il semble bien que cela coûte plus cher de manger bio et local, même en circuits courts… Et alors ? Rappelons la part de budget toujours plus faible consacrée par les ménages à leur alimentation (de 25% en 1970 à 15% aujourd’hui). Peut être peut-on débattre de qualité des produits et de juste rémunération du travail d’autrui ?

Les émissions de CO2
Cet indicateur présente l’intérêt d’agréger différents types d’usages.

« Français moyen »            « Décroissant moyen »
20 tonnes eq CO2                10 tonnes eq CO2 *

Habitat + alimentation + équipements + transport
* Résultat issu du croisement de plusieurs sources de calcul

Le « décroissant moyen » atteint donc ici un facteur 2. Le détail de la structure des postes d’émission de CO2, montre clairement que pour cette famille en milieu rural, l’objectif est de diviser par 2 ses déplacements en voiture pour atteindre le facteur 4 en émissions de CO2. Comment ? Individuellement, cela passe par une optimisation des déplacements, du co-voiturage, éventuellement une diminution du temps de travail ou du télé-travail. Collectivement, cela passe par une revendication de moyens de transport en commun et la relocalisation d’activités et de services.

Références d’outils d’aide à la mesure
Pour le suivi dans le temps des différentes consommations d’un foyer :
· www.ecolometre.com

Pour réaliser un bilan carbone :
· www.leclimatentrenosmains.org
· www.coachcarbone.org
· www.ecolometre.com

Epilogue
Ces considérations pourraient paraître assez banales dans d’autres contextes.

En fait, elles s’adressent d’abord aux « décroissants » et « objecteurs de croissance », eux-mêmes :
· Aux tenants de la simplicité volontaire, pour dire que l’on peut relier des pratiques individuelles à des données et des enjeux collectifs. Et ainsi refaire de la politique.
· Aux tenants de la politique programmatique, pour dire que l’on peut s’appliquer, tester et expérimenter une idée, en situation, ici et maintenant. Et ainsi faire de la politique autrement. Et ainsi être accessibles, par le partage et la coopération, à nos voisins de palier.
· A tous, pour dire que cet exercice (des expérimentations + une réflexion partagée sur leurs enjeux politiques) démontre notre capacité à nous réapproprier nos usages et leur gestion, avec une autre légitimité que celle de l’élu ou du technicien. Et ainsi exercer le pouvoir sans le prendre[2].

A un moment où nous avons, en tant que mouvement social et politique, besoin de renforcer nos propositions, de nous outiller pour porter plus efficacement nos idées et pratiques auprès des élus et des citoyens.

Elles sont une piste pour répondre à la question de plus en plus fréquente et légitime : « la décroissance, d’accord, mais comment ? »

C’est, en tout cas, mon expérience.

Si nous ne souhaitons pas donner à priori une définition pour tous du bien-vivre dans la décroissance, nous avançons un cadre méthodologique : c’est sur la base d’idées multiples en expérimentations multiples ET par un aller-retour
· entre des pratiques individuelles / collectives et des régulations institutionnelles ;
· entre des changements du côté des consommateurs (demandes / usages) et des changements du côté des producteurs (offres / innovations, principalement sociales) ;
que se construit et se construira à grande échelle cette transition. Son contexte de développement (!) est la relocalisation des activités et des niveaux de décision, c’est à dire la réappropriation de nos usages, y compris de la démocratie.

C’est « de surcroît »[3] que nous sommes anti-capitalistes, anti-productivistes et anti-consuméristes. Nous sommes d’abord des chercheurs de modes de vie différents. Avant de mettre des « grands » mots sur les problèmes et les pistes de solutions, nous nous sommes posés une question : « est-ce ainsi que nous voulons vivre ? »[4]. C’est cette interrogation radicale et anthropologique que nous voulons partager.

Boris Prat, poly-citoyen, militant-chercheur
(du Mouvement des Objecteurs de Croissance, le MOC).
www.les-oc.info
Août 2012

[1] Leibniz
[2] Foucault
[3] Miguel Benasayag, Du contre-pouvoir, 2008
[4] Elodie Vieille-Blanchard, Notre décroissance n’est pas de droite, 2012