R.O.C. 06
26Oct/11Off

Équateur : Une nouvelle constitution pour bien vivre

Les bonnes nouvelles d’un article québecois par André Maltais, le 21 octobre 2008 sur le site de l’Aut’Journal (Québec)

Pour des nouvelles de la vie politique et sociale en Equateur, lire l’article de Éric Toussaint (Comité pour l’annulation de la dette du Tiers-Monde) du 22 octobre 2009

Désactiver le néolibéralisme

Les 444 articles de la nouvelle constitution, nous dit Magdalena Leon, du portail Internet Amlatina, proposent de « désactiver le néolibéralisme » et d’aller vers un système économique basé sur une répartition plus égalitaire des moyens de production et des bénéfices du développement.

Étroitement lié à une nouvelle conception du développement, le droit au « bien vivre » consacre, entre autres, les droits pour tous à l’eau, l’alimentation, la santé, l’éducation, la sécurité sociale, l’énergie électrique, les télécommunications de même qu’aux infrastructures routières et sanitaires.

La nouvelle charte caractérise le système économique comme « social et solidaire », reconnaissant que l’être humain en est à la fois le sujet et le but. Ce système doit tendre vers une « relation dynamique et équilibrée entre la société, l’état et le marché, le tout en harmonie avec la nature » (article 283).

Le droit à la propriété sous toutes ses formes (publique, privée, communautaire, coopérative, associative, etc.) est reconnu mais la vieille notion de « liberté d’entreprise » sans limite est remplacée par « le droit à développer individuellement ou collectivement des activités économiques conformes aux principes de solidarité et de responsabilité sociale et environnementale » (article 66).

Le terme « entreprise » n’est même plus utilisé dans le texte constitutionnel qui lui préfère les expressions « unités économiques » et « unités productives ».

Le travail, un droit social et économique

Les énoncés sur le travail sont d’une grande importance. Celui-ci est défini en tant que « droit social et économique » et « base de l’économie » (article 33).

L’article 325 de la constitution reconnaît toutes les modalités du travail, « autant celui effectué pour le compte d’autrui que le travail autonome, d’autosuffisance ou de soins humains ».

Avec cet article, explique Magdalena Leon, tous les travailleurs et travailleuses sont reconnus « en tant qu’acteurs sociaux productifs » incluant les mères de famille travaillant à la maison et les gens qui s’occupent de parents malades ou handicapés. Il n’y a plus de travail stigmatisé comme « informel » ou « domestique ».

La constitution prévoit une juste rémunération du travail quel qu’il soit, se traduisant par un salaire digne, c’est-à-dire couvrant au moins les besoins du travailleur et de sa famille (article 328). Elle garantit un salaire minimum obligatoire, révisé annuellement.

En plus des avancées sur le travail, les femmes se voient assurées de l’égalité de droit « en matière d’accès à la propriété et de prise de décision dans l’administration de la société conjugale ».

Une première : des droits à la nature

L’article 57, quant à lui, reconnaît les formes d’économie des peuples et nationalités indigènes et exige « le respect et la promotion de leurs pratiques relativement à la biodiversité et à leur environnement naturel ».

Ces communautés et peuples ont le droit à la « propriété des terres sur lesquelles ils vivent » et à « participer aux décisions relatives à l’usage, l’usufruit, l’administration et la conservation des ressources naturelles renouvelables qui s’y trouvent ». Des mécanismes de consultation s’ajoutent dans le cas de l’exploitation des ressources non renouvelables situées sur leurs terres.

Pour la première fois dans l’histoire, peut-être, la constitution d’un pays garantit les droits de la nature. Loin de réduire celle-ci à un ensemble de ressources exploitables, l’article 71 déclare :

« La nature, ou Pachamama, là ou la vie se réalise et se reproduit, a droit au respect de son existence, de même qu’au maintien et à la régénération de ses cycles vitaux, structures, fonctions et processus évolutifs ».

Les ressources naturelles non renouvelables (hydrocarbures, biodiversité, eau douce) sont définies comme « secteur stratégique » du pays et contrôlées par l’État.

Une planification participative

Mais l’État ne gouverne pas tout seul. Si l’article 3 affirme qu’il doit « planifier le développement national », cette planification doit être « participative ». Cela suppose, dit Madame Leon, que l’État récupère ses fonctions d’avant la constitution néolibérale de 1998, mais avec des mécanismes de participation de la société aux décisions gouvernementales.

« Il s’agit, nous dit Magdalena Leon, de sortir de l’autoritarisme du marché pour aller vers des décisions assumées en fonction des objectifs stratégiques du pays, de priorités qui font consensus et de processus liés aux réalités et aux besoins des sociétés à partir des niveaux locaux vers le niveau national ».

Pour y parvenir, la constitution prévoit l’instauration de « conseils citoyens » dotés de « pouvoirs de planification » à tous les niveaux de gouvernement allant des « juntes paroissiales » aux « gouvernements régionaux autonomes », articulés avec le niveau national.

Priorité à l’économie nationale

Un chapitre est également consacré à la priorisation de l’économie nationale. Par exemple, les achats publics doivent favoriser la production nationale, plus spécialement les « petites unités économiques » et les « réseaux associatifs ».

Les décisions relatives à ce qu’il faut produire doivent tenir compte de la « haute valeur ajoutée » des productions, de leur capacité à « générer des emplois dignes et stables » et de leur « caractère acceptable pour l’environnement » (article 285).

La production doit être diversifiées afin, notamment, de garantir la souveraineté alimentaire du pays définie comme objectif stratégique. Des « politiques re-distributrices » sont prévues pour « permettre l’accès des petits paysans à la terre, à l’eau et à d’autres ressources productives » (article 281).

Le « latifundio », la concentration de la propriété terrienne de même que l’accaparement ou la privatisation de l’eau et de ses sources sont interdits.

La politique fiscale se voit attribuer la fonction de redistribuer les richesses et revenus nationaux aux moyens de transferts, taxes et subsides. L’article 334 prévoit des politiques pour « éviter la concentration des facteurs et ressources productives » et « éliminer les privilèges et inégalités ».

Un territoire de paix, sans présence militaire étrangère

En matière de politique étrangère, l’article 416 fait de l’Équateur « un territoire de paix », opposé aux armes de destruction massive et libre de toute présence militaire étrangère, ce qui, dès l’an prochain, sonne le glas de la base militaire états-unienne de Manta.

Un article traite de l’intégration latino-américaine et marque un engagement de l’Équateur vers l’union économique, productive, financière et monétaire ainsi que vers la coopération énergétique avec les pays de la région.

L’article propose aussi la création d’une citoyenneté latino-américaine et caribéenne, la libre circulation des personnes sur tout le continent de même que l’adhésion de l’Équateur à une politique commune de défense pour une alliance stratégique continentale.

Source : L’aut’ journal, version web - journal libre et indépendant du Québec http://lautjournal.info/default.aspx ?page=3&NewsId=1118

18Oct/11Off

Le 17 octobre 1961, la justice se noya dans la Seine

Le 17 octobre 1961, la justice se noya dans la Seine...

Pour l’État français, le 17 octobre 1961 n’existe pas

Refusant de se soumettre au couvre-feu imposé aux seuls Algériens, des milliers d’entre eux manifestent dans les rues de Paris le 17 octobre 1961. La répression est féroce : 10 000 personnes seront interpellées, plusieurs centaines seront tuées, les corps jetés dans la Seine. Peu à peu sorti de l’oubli, ce massacre n’a jamais été reconnu par l’État français. Pourquoi un tel silence ? Entretien avec Gilles Manceron, historien, spécialiste de l’histoire coloniale française. http://www.bastamag.net/article1825.html

A ECOUTER:

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2271
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2272
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2273

Il y a 20 ans, en 1991, Là-bas si j’y suis consacrait une série de reportages à cette "Journée portée disparue", le massacre des Franco-Algériens de Paris manifestant pacifiquement par la police du Préfet Maurice Papon. Depuis 20 ans, débats, études, films, chansons, actions militantes, on remis cette date dans l’histoire commune et entraîné l’exigence d’une reconnaissance de ce crime d’État.

A VOIR:
en ligne:
Le silence du fleuve: http://www.mediapart.fr/content/le-silence-du-fleuve
La nuit de l'oubli: http://www.lemonde.fr/societe/visuel/2011/10/17/la-nuit-oubliee_1587567_3224.html#ens_id=1586465
au ciné:
http://www.lemonde.fr/cinema/article/2011/10/14/octobre-a-paris-et-ici-on-noie-les-algeriens-le-17-octobre-1961-la-justice-se-noya-dans-la-seine_1587857_3476.html

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10Oct/11Off

Objectrices et Objecteurs de Croissance, tou-te-s à Nice !

Contre le G20 Les 1, 2, 3 et 4 Novembre

Objectrices et Objecteurs de Croissance, tou-te-s à Nice !

Le G20 : un sommet antidémocratique

Pour reprendre le slogan des Indign-é-es, les participants au G20 ne nous représentent pas, et ne nous représenterons jamais. Depuis 1999, les G (7, 8, 20) font comme si le monde ne tournait qu’autour de l'argent et que les mieux à même de représenter les intérêts des 195 pays de la planète (Palestine incluse) sont les plus "riches". Le G20 des 3 et 4 novembre prochains ne représentera que les puissants, les riches, les capitalistes, les productivistes, les exploiteurs, les pollueurs, les affameurs, les assassins…  qui sont à la source des multiples désastres humains et environnementaux. Ils se réunissent sans mandat ni légitimité, pour décider de l’avenir du monde, n’apportant non pas des solutions, mais de nouvelles méthodes pour mettre les peuples un peu plus à genou devant leur soif de pouvoir et d'argent. L'organisation de la surproduction et de la surconsommation des plus  riches se fait au détriment des besoins vitaux des populations les plus pauvres, au prix d’une violence immense. Les mots Liberté, Egalité et fraternité sont écrasés et remplacés par Exploitation, Iniquité et Concurrence. Comment accepter cette domination par les plus riches - leurs richesses étant toutes relatives… les Objectrices et Objecteurs de croissance savent que les vraies richesses sont ailleurs - des 20 pays les plus puissants ?

Un G20 pour relancer la croissance ?

Alors que nous subissons et dénonçons chaque jour le capitalisme et son système productiviste, responsable de toutes les crises, le sommet du G20 a pour mission et ambition de « rassurer les marchés financiers ». Les membres du G20 comptent décider entre eux mais en notre nom de l'avenir du monde, en tentant de relancer leur machine destructrice toujours plus loin, toujours plus vite, toujours plus follement : la croissance. Les effondrements écologiques,  économiques, sociaux, démocratiques et culturels sont tous liés, et résultent de l'esclavagisme des ressources de la planète (ressources fossiles et êtres vivants, humains compris)  , au service du toujours plus de croissance. Cependant, alors que la croissance n’à jamais cessé de progresser, les inégalités n’ont fait que croître. L’humanité n’a jamais produit autant de richesses et constaté autant de misère. Chaque point de croissance se fait sur le dos des peuples du monde, de la terre et des générations futures. Et pourtant les puissants continuent de nous vendre leurs projets, la relance de l'économie et de la croissance,  au prix d'efforts et de sacrifices… auxquels ils n’entendent bien sûr pas participer ! Face aux défis environnementaux, ils brandissent la doctrine du capitalisme vert, sous des dénominations variées: développement durable, croissance « verte, durable, équitable, sélective… », Repris en cœur par les médias.

Les 1, 2, 3 et 4 Novembre à Nice les peuples doivent se réunir et faire face au G20 pour proposer leurs solutions : c'est là la véritable démocratie par le peuple et pour le peuple.

La Décroissance comme solution

Le Réseau Objection de Croissance des Alpes Maritimes (ROC-06, France) s'oppose à la tenue de cette mascarade antidémocratique  qui n'a comme intérêt que le renforcement du pouvoir et de la richesse des dominants au détriment de la grande majorité des femmes, des hommes et de la planète. Le ROC06 participe à l’organisation de la mobilisation anti-G20, pour faire entendre aux dirigeants que leurs choix ne sont pas ceux de la majorité, et que les peuples souhaitent exprimer leurs opinions et qu’ils ont des propositions alternatives  au toujours plus et à la croissance, la compétition, la finance reine, et à la marchandisation du monde, et que la décroissance ouvre des chemins possibles vers un autre monde !

Parce que nous sommes conscients:

  • que notre  « plus » se fait au détriment d'autres.
  • que les « progrès » de ces décennies ne nous ont apporté que peu ou pas de « mieux vivre »
  • que « plus » est aujourd'hui impossible, car chaque point de croissance équivaut à une dégradation accrue de la planète et des femmes et hommes qui l’habitent.
  • que les croissances soient :
    • brune avec l'extrême droite et l’expulsion des étrangers, qui nous divisent toujours plus
    • bleue avec un capitalisme libéral débridé,
    • rose avec un capitalisme social édulcoré et toujours productiviste,
    • verte au nom du développement durable qui n’est qu’un vernis de surface,
    • rouge avec un productivisme d'Etat
      Elles nous conduisent  tou-te-s, par des chemins différents vers la même destination : le mur.


La décroissance, c'est le pas de côté, et  le contre-G20 qui se tiendra du 1er au 4 octobre à Nice est l’occasion de faire, ensemble, ce pas de côté.

Nous vous attendons nombreux !

http://www.mobilisationsg8g20.org/

 

 

2Sep/11Off

Face au G20 tous à Nice, les peuples d’abord pas la finance!!!

G20 de Cannes
Le programme du sommet des peuples

Mardi 1er novembre

14h-18h : manifestation internationale

18h-minuit : concert et prises de parole

Mercredi 2 novembre

Matin et après-midi : actions et débats proposés par les différentes organisations

20h : meeting unitaire (Les crises, notre indignation et nos réponses)

Jeudi 3 novembre

11h-14h : action unitaire à la frontière monégasque contre les paradis fiscaux Après-midi : actions et débats proposés par les différentes organisations

20h : meeting unitaire (Les résistances des peuples, avec un éclairage sur les révolutions arabes et les résistances en Europe)

Vendredi 4 novembre

12h : action finale unitaire

13h : conférence de presse unitaire

14h : fin du sommet des peuples

20Juil/11Off

Sarkozy, combien d’enfants as-tu tués cette nuit ? [Michel Collon]

Non il n’existe pas de « guerre propre » ! Michel Collon nous envoie un reportage depuis la Libye. Il nous montre ce que les bombes de l’OTAN peuvent faire loin des caméras de télévision.

Sarkozy, combien d'enfants as-tu tués cette nuit ? from Investig'Action - Michel Collon on Vimeo.

7Juil/11Off

JO 2018, ni ici à Nice, ni à Annecy, et encore moins en Corée.

Les montagnes des Alpes Maritimes, ont soufflé un bon coup après l'annonce  que le projet mégalo de bétonnage du maire" Estrosi, Nice 2018,  fut refusé. Nous avions perdu quand même dans la compétition publicitaire quelques millions d'euro, qui aurai pu financer les associations de vrai sportifs tels que les association où nos enfants pratiquent. Doit on dire que la bataille contre les JO de 2018 à  Nice se finit aujourd'hui à Annecy? Nous ne savons pas, et malgré le grand soulagement de ne pas à avoir à supporter le poids de cette infamie qu'est les JO d'hivers, ni à Nice , ni à Annecy, nous sommes déçu que nos amies coréens doivent eux la supporter. Nous appelons à dire non au JO d'hivers ni en France, ni en Corée. La compétition doit être anéantis au profit d'un monde de collaboration. Monsieur Charles Beigbeder pourra cependant rejoindre ses amis du lobbyisme et peut être repostuler à la tête du MEDEF, malgrès que certaines personnes parlent d'une humiliation?

3Juin/11Off

Les indignés de Nice

Depuis le mouvement du 15 Mai ou de "L(a/o)s Indignat(a/o)s" en Espagne, les indignéEs de Nice et de ses environs eux aussi se regroupent. Le 1er Juin ils se réunissaient pour la troisième fois sur la place Garibaldi de Nice. Hier, aujourd'hui et demain ils occuperont la place tous les soir à 19H00, malgrès des conditions climatiques pourrit ils sont loin d'en partir. Nous assistons en France mais aussi en Europe a un mouvement qui sans doute fait écho aux révolutions arabes, mais qui n'as rien de comparable, chaque mouvement est diffèrent. Comme des millions d'échos indignés qui se répercutent au fond du trou de la misère ou au fond de la vallée de la galère. Espagnes, Grèce, Portugal, Italie, Suisse, Belgique Place St-Lambert, en plein coeur de Liège, en France à la Bastille contre « le chômage, la précarité et la corruption ». Mais qu'es ce qui indigne les niçoisEs, tout ou presque tout. Le chomage, le traitement des malades du sida, les acquis sociaux piétinés, la condition des femmes, l'économie casino, la précarité, la pollution, .... Tellement de choses indignes les gens qu'une boite à indignations a été créée. Le réseau des objecteurs de croissance des alpes maritimes était présent le 1er Juin, et approuvent les idées de démocratie direct : tout les pouvoirs au peuple. Nous appelons tous les objectrices et objecteurs de croissance à venir gonfler le mouvement et défendre nos valeurs.

www.reelledemocratie.com

www.tomalaplaza.net

 

30Mai/11Off

A la Puerta del sol !

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2189

Là-bas si j’y suis est en Espagne, avec les Indignés de la Puerta del Sol de Madrid.

Un reportage de Daniel Mermet et Antoine Chao

Photos : Anaëlle Verzaux

Programmation musicale
Subsuelo : Indignados
Skalariak : Capitalismo canibal
Salseta del poble sec : Chants de la resistencia

27Mai/11Off

« Los Indignados ! »

Traduction française des propositions de l’Assemblée réunie place de Catalogne (Catalunya) à Barcelone.

"Los Indignados !" Le mouvement du 15 mai en Espagne continue par l’occupation permanente de l’espace public.

À Barcelone, en rassemblant le savoir et les apports de centaines de personnes, nous avons rédigé collectivement plusieurs documents de travail au sujet des différents niveaux sur lesquels nous allons agir pour obtenir le changement. Tous ces documents sont ouverts aux modifications et améliorations constantes.

Le texte qui suit n’est que l’un de ceux-là.

Nous sommes en train de changer le monde. Complètement.

Pendant ce temps, les politiques qui ne nous représentent pas sont toujours là, changeant sans cesse d’avis et légiférant sur nos vies.

C’est pourquoi nous leur écrivons ici quelques mesures qu’ils peuvent facilement comprendre, et que nous voulons voir appliquées immédiatement.

Attention ! Ce programme est minimal. En réalité ce que nous voulons est beaucoup plus grand, quelque chose qu’ils ne comprendront possiblement jamais. Ce texte sera présenté aux maires élus demain - 22 mai - et à leurs conseillers municipaux.

Nous leur demanderons point par point d’appliquer ce qui suit, en commençant par le point 1.

1 – ABOLITION DES PRIVILEGES DES HOMMES ET FEMMES POLITIQUES, A COMMENCER PAR BARCELONE :

- Une coupe drastique dans les revenus des hommes et des femmes politiques, les ajustant au revenu moyen de la population.
- La suppression des privilèges concernant les impôts, les indemnités, les années de cotisation et les retraites (rien qu’à Barcelone l’économie serait au minimum d’un demi-million d’euros par mois.)
- Le plafonnement des retraites sur la base de la pension maximale établie pour les autres citoyens et citoyennes.
- La suppression de l’immunité juridique et de la prescription pour les cas de corruption. La révocation des hommes et femmes politiques corrompu-e-s.

2 – ABOLITION DES PRIVILEGES DES BANQUIERS ET BANQUIERES :

- La prohibition de tout type de sauvetage ou d’injection de capital dans les entités bancaires et les caisses d’épargne : ces entités, en difficulté, doivent faire faillite ou être nationalisées pour constituer une banque publique sous contrôle social.
- La restitution transparente et immédiate aux coffres publics, de la part des banques, de tout le capital public apporté.
- La régulation des mouvements spéculatifs et des sanctions envers les mauvaises pratiques bancaires. La prohibition des placements dans les paradis fiscaux.
- Que tous les logements acquis via des opérations hypothécaires abritent sous un régime de loyer social les familles expulsées.

3 – ABOLITION DES PRIVILEGES DES GRANDES FORTUNES :

[Il suffirait d’appliquer la coupe de 5% des revenus, qui fut appliquée aux fonctionnaires, aux 50 plus grandes fortunes et le problème de déficit de l’Etat espagnol serait résolu.]
- L’augmentation du taux d’imposition des grandes fortunes et entités bancaires, l’élimination des SICAV.
- Non à l’élimination des droits de succession. Pour le retour de l’impôt sur le patrimoine.
- Le contrôle réel et effectif de la fraude fiscale et de la fuite de capitaux vers les paradis fiscaux.
- La promotion au niveau international de l’adoption d’une taxe des transactions financières (taxe Tobin.)
De par l’application de ces 3 points on obtient le budget pour les quatre suivants. Parce que l’argent ne manque pas, il est évident qu’il existe des moyens.

4 – REVENUS DIGNES ET QUALITE DE VIE POUR TOUT LE MONDE :

- L’économie au service des personnes et non le contraire.
- L’établissement d’un salaire maximum tout comme il existe un salaire minimum.
- La réduction de temps de travail quotidien, de façon que tout le monde puisse profiter, prendre le temps de penser et concilier sa vie personnelle avec la vie professionnelle, sans réduction de revenu.
- Le retrait de la réforme des retraites.
- La sécurité de l’emploi : l’impossibilité d’effectuer des licenciements économiques dans les grandes entreprises réalisant des bénéfices ; le contrôle financier des grandes entreprises pour s’assurer qu’elles n’embauchent pas en CDD lorsqu’elles pourraient le faire en CDI.
- La reconnaissance du travail domestique, reproductif et de soins.

5 - DROIT AU LOGEMENT :

- L’expropriation des logements inoccupés n’ayant pas été vendus pour augmenter le parc public de logements en régime de loyer social.
- La déclaration que les villes sont libérées des expulsions de locataires et de squatteurs.
- La pénalisation du mobbing.
- La dation en paiement des logements pour annuler les hypothèques, de manière rétroactive depuis le début de la crise.
- La prohibition de la spéculation immobilière.

LES POINTS SUIVANTS RESTENT A DISCUTER EN ASSEMBLEE :

6 – SERVICES PUBLICS DE QUALITE :

- Le retrait des propositions de coupes budgétaires du Gouvernement de la Généralitat.
- Le rétablissement des services de santé et d’éducation qui ont subi les coupes budgétaires.
- L’engagement du personnel sanitaire jusqu’à la fin des listes d’attente.
- L’engagement de la profession enseignante pour garantir le ratio d’élèves par salle, les groupes dédoublés et les groupes de soutien.
- La garantie réelle de l’égalité des chances pour l’accès à tous les niveaux d’éducation, indépendamment de l’origine sociale. Enseignement laïc.
- Le financement public de la recherche afin de garantir son indépendance.
- Des transports publics de qualité et écologiquement soutenables.
- Des services publics et gratuits de soins à l’enfance et aux personnes nécessitant de soins particuliers.
- La prohibition de la privatisation des services publics.

7 – LIBERTES ET DEMOCRATIE PARTICIPATIVE :

- Non au contrôle d’Internet. Abolition de la loi Sinde. Non à ACTA.
- La protection de la liberté d’information et du journalisme d’investigation ainsi que de son indépendance.
L’élimination des obstacles légaux entravant le droit d’émission des médias communautaires libres et à but non lucratif. L’élimination des monopoles de fait des espaces radio.
- L’utilisation de logiciels libres dans les institutions publiques afin de les adapter à l’ère digitale, à coûts soutenables.
- Le retrait de l’ordonnance sur le civisme ; le retrait de toute ordonnance qui limite les libertés de mouvement et d’expression.
- Des référendums obligatoires et inaliénables pour les questions de grande ampleur (dont les directives européennes.)
- L’élimination des rafles d’immigrés en situation irrégulière et le retrait de la loi relative au statut des étrangers. La fermeture des centres d’identification et d’expulsion (CIE) et le droit de vote pour les immigrés.
- Une modification de la loi électorale pour garantir un système authentiquement représentatif et proportionnel, qui ne discrimine aucune force politique ni volonté sociale – dans lequel le vote blanc et le vote nul trouvent également une forme de représentant et où l’abstention active puisse avoir son espace d’auto-organisation dans les quartiers.
- L’établissement de dispositifs effectifs qui garantissent la démocratie interne aux partis politiques, listes ouvertes, élection directe des conseillers municipaux et transparence sur le financement des partis.
- Budget participatif.
- Respect de la planète et de tous les êtres qui l’habitent. Consommation responsable.
- Défense du droit des peuples à décider de la gestion des ressources naturelles.
- La monarchie est un anachronisme qui ne nous représente pas et qui, de là-haut, ne paie pas d’impôts.

8 – REDUCTION DE LA DEPENSE MILITAIRE

Voici donc les revendications minimales et d’application immédiate. Demain, les autres.

Parce que les gens doivent pouvoir organiser leur vie en coopération et en liberté.

Traducción francesa de las propuestas del ACAMPADA BCN.