R.O.C. 06
16Nov/14Off

Les précurseurs de la décroissance : Cornelius Castoriadis

Revenir sur les sources proches ou lointaines du projet de construction d’une société d’abondance frugale est une juste reconnaissance de dette et une source d’enrichissement. Des petits volumes pour faire connaître à un large public la richesse et la complexité de la pensée de la décroissance, en deux parties : un spécialiste présente l'auteur, puis un texte ou un ensemble d’extraits de textes de l’auteur illustrent sa vision.

Cornelius Castoriadis ou l’autonomie radicale

par Serge Latouche et Cornelius Castoriadis

Dans un essai clair et concis, Serge Latouche explore la pensée de Cornelius Castoriadis à l’aune de la critique de la croissance aveugle et de l’expansion illimitée de la production et de la consommation.
Castoriadis a consacré l'essentiel de son œuvre dense et riche aux conditions de réappropriation par la collectivité de ses institutions, de sa force créatrice et de son autonomie. Plus que jamais, sa lecture est indispensable à l’élaboration d’une critique fondamentale de l’ordre capitaliste et permet de surmonter l’esprit de résignation entretenu par ce modèle (le fameux « There is no alternative »).
Les sociétés sont fondées sur des croyances qui permettent à leurs membres de conférer un sens à tout ce qui se fait à l’intérieur et en dehors d’elles. Ces « institutions », fruit de l’imagination collective, ont eu pour nom esprits, ancêtres, héros, Dieu… Dans nos sociétés occidentales capitalistes, c’est désormais l’« économique » qui constitue l’institution imaginaire centrale et tend à réorganiser l’ensemble des activités. Les croyances dans la croissance, le pouvoir de la technique et le développement qui lui sont associées sont l’expression d’un fantasme de maîtrise rationnelle du monde qui menace aujourd’hui sa survie. Il s’agit donc de rompre avec cet imaginaire pour atteindre à l’autonomie en reprenant conscience de notre pouvoir (révolutionnaire) de création d’institutions nouvelles.
Cela ne se fera qu’à travers l’autonomie individuelle et la participation de tous aux décisions qui les concernent. Contre la démocratie représentative, qui « signifie l’aliénation de la souveraineté des représentés vers les représentants », c’est donc une démocratie directe qu’appelle Castoriadis de ses voeux, celle-ci n’étant possible qu’à condition de repenser l’éducation du citoyen libre.
Cet essai de Serge Latouche et la sélection de textes qui l’accompagnent constituent des outils indispensables pour s’orienter dans cette pensée foisonnante tout en permettant de mieux appréhender le sens et les enjeux des luttes présentes et à venir.

http://lepassagerclandestin.fr/catalogue/les-precurseurs-de-la-decroissance/cornelius-castoriadis-ou-lautonomie-radicale.html

15Nov/14Off

Les précurseurs de la décroissance : Lao-tseu et les taoïstes

Revenir sur les sources proches ou lointaines du projet de construction d’une société d’abondance frugale est une juste reconnaissance de dette et une source d’enrichissement. Des petits volumes pour faire connaître à un large public la richesse et la complexité de la pensée de la décroissance, en deux parties : un spécialiste présente l'auteur, puis un texte ou un ensemble d’extraits de textes de l’auteur illustrent sa vision.

Lao-tseu et les taoïstes ou la recherche d’une vie harmonieuse

par Claude Llena et Lao-tseu

En Occident, on ne connaît le plus souvent de Lao-tseu (Ve-IVe siècles avant J.-C.) et du taoïsme que les arts du mouvement et de la respiration nés de leur vision du monde : Tai chi chuan, Qi gong, méditation taoïste… Ces pratiques sont cependant indissociables d’une sagesse fondée sur la conscience de l’harmonie entre l’être humain et la nature.

Le taoïsme est une apologie de la spontanéité de l’être liée au détachement des valeurs sociales. Anarchiste, il prône la rupture avec les institutions, cause de besoins socialement fabriqués et de consommations inutiles. Si c’est bien au retrait du monde qu’il appelle, explique Claude Llena, celui-ci n’a de sens que dès lors qu’il prépare un retour au collectif. Un collectif où chacun ayant appris à maîtriser l’essentiel, tous sauraient désormais se contenter de peu.

Les précurseurs de la décroissance
Les auteurs réunis dans cette collection constituent les racines de la pensée politique de la décroissance. L'apport de Lao-tseu à cette pensée est présenté ici par Claude Llena ; la seconde partie de l'ouvrage est composée d’extraits qui offrent un accès direct à son œuvre.

http://lepassagerclandestin.fr/catalogue/les-precurseurs-de-la-decroissance/lao-tseu-et-les-taoistes-ou-la-recherche-dune-vie-harmonieuse.html

14Nov/14Off

Diogène de Sinope, le chien royal

France Culture, Une vie une oeuvre du 20/02/2011 par Matthieu Garrigou-Lagrange, Françoise Estèbe et Dominique Costa.
A une époque où Platon puis Aristote règnent en maîtres sur la pensée athénienne, voici que surgit Diogène, l'exilé de Sinope, qui revendique le chien comme emblème philosophique. Il sera "le chien royal", après Antisthène, "le vrai chien", que l'on considère comme le père fondateur de l'école cynique. Diogène crèe le personnage du philosophe vagabond, barbe hirsute, manteau de bure, besace et baton dont il fera grand usage pour convertir ses contemporains à la philosophie, la sienne. Vivant dans une jarre à proximité de l'Agora, interpellant les passants au hasard des rencontres, les raillant et les fustigeant de ses féroces jeux de langage - le rire est sa méthode - il engage ses congénères à vivre selon les lois de la nature. Faisant fi des tabous, des illusions et de toutes les conventions sociales, de provocations en provocations, Diogène vit comme un chien, mangeant au creux de ses mains, pissant et crachant sur les puissants, se masturbant sur la place publique... Sa théatralité fait scandale et perturbe, par un renversement absolu des valeurs, la bonne conscience de ses contemporains et l'ordre de la cité. On l'a beaucoup caricaturé, mais Diogène le subversif intempestif est un penseur qui exprime avec radicalité une vision du monde et une pensée philosophique.

14Nov/14Off

Les précurseurs de la décroissance : Diogène et les cyniques

Revenir sur les sources proches ou lointaines du projet de construction d’une société d’abondance frugale est une juste reconnaissance de dette et une source d’enrichissement. Des petits volumes pour faire connaître à un large public la richesse et la complexité de la pensée de la décroissance, en deux parties : un spécialiste présente l'auteur, puis un texte ou un ensemble d’extraits de textes de l’auteur illustrent sa vision.

Diogène et les cyniques ou la liberté dans la vie simple
par Étienne Helmer et Diogène

Du cynisme antique, on a souvent à l’esprit le goût pour les conduites provocantes et l’existence frugale. Il y a pourtant une pensée politique cynique ; Diogène, le plus célèbre d’entre eux, imagina même, à l’instar de Platon, une République aux institutions radicales nous invitant à mesurer l’écart qui nous sépare de la nature et de nous-mêmes et à repenser les conditions de la liberté et du bonheur au sein de nos sociétés. Par sa visée profondément éthique, explique Étienne Helmer, le cynisme dévoile le mépris de la dignité humaine et le refus de l’égalité propres à nos institutions, nos modes de vie et nos économies tournés vers la croissance sans mesure. Il nous enjoint à identifier dans la configuration des cités actuelles tout ce qui nous déshumanise et nous empêche d’être vraiment « des hommes ».

http://lepassagerclandestin.fr/catalogue/les-precurseurs-de-la-decroissance/diogene-et-les-cyniques-ou-la-liberte-dans-la-vie-simple.html

13Nov/14Off

SACRÉE CROISSANCE ! [Marie-Monique Robin]

Le nouveau documentaire de Marie-Monique Robin est avant tout l’histoire d’une cassure. Entre les décideurs politiques et une partie de la population réticente à se laisser imposer les doxas libérales, les visions du monde tel qu’il doit être mené semblent irréconciliables. Lorsque les premiers ne jurent que par la croissance, répétant le terme comme une formule incantatoire, les seconds espèrent en d'autres solutions et réfutent le productivisme et la consommation à tout prix. Les experts intervenant dans le film sont formels : sous la forme qu'elle a connue au XXe siècle, la croissance est terminée, elle ne reviendra pas. De nombreux paramètres ne leur laissent aucun doute, dont la fin de l’ère des énergies bon marché ou la dépendance croissante à la dette.

Fous et insoumis

"Celui qui pense qu’une croissance exponentielle infinie est possible dans un monde fini est soit un fou soit un économiste" déclare un... économiste, non sans humour. Alors, pendant que les États s’enfoncent dans la crise, des insoumis créent les prémices d’une société fondée sur la sauvegarde écologique et le développement durable. Avec Sacrée croissance !, la réalisatrice présente une sélection d’initiatives réussies et de modèles alternatifs viables. Son film élargit ainsi le champ des possibles en montrant comment on peut réfuter en action, et pas seulement en paroles, le modèle économique dominant. Avec une idée force : face au gaspillage mondial, la réponse doit être locale et solidaire. À Toronto, une coopérative de fermiers produit des légumes bio près du centre-ville et vise la souveraineté alimentaire. À Rosario (Argentine), on lutte contre l’exclusion sociale en fertilisant d'anciennes décharges pour embaucher des maraîchers débutants. Certains villages népalais s’approchent de l’autosuffisance énergétique grâce au biogaz et à la micro-hydro-électricité. Au Brésil ou en Bavière, des banques communautaires et des monnaies locales bouleversent le rapport à l’argent d’un public qui se fait "prosommateur" (producteur et consommateur). Quant au Bhoutan, il développe une politique publique révolutionnaire instaurant le concept du "Bonheur national brut" (BNB). "L’abondance matérielle finira par s’arrêter", rappelle un des intervenants. Et c'est avant qu'il faut changer de paradigme économique, insiste Marie-Monique Robin.

 

http://www.arte.tv/guide/fr/050584-000/sacree-croissance

13Nov/14Off

Les précurseurs de la décroissance : Pierre Kropotkine

Revenir sur les sources proches ou lointaines du projet de construction d’une société d’abondance frugale est une juste reconnaissance de dette et une source d’enrichissement. Des petits volumes pour faire connaître à un large public la richesse et la complexité de la pensée de la décroissance, en deux parties : un spécialiste présente l'auteur, puis un texte ou un ensemble d’extraits de textes de l’auteur illustrent sa vision.

Pierre Kropotkine ou l’économie par l’entraide

par Renaud Garcia et Pierre Kropotkine

Tandis que le credo de la concurrence comme principe organisateur des sociétés humaines se cherchait des bases « scientifiques » dans la lecture de Darwin, le premier mérite de Pierre Kropotkine (1842-1921) fut, comme biologiste, de mettre en lumière le rôle fondamental de l’entraide dans la survie des espèces.

Sur cette base, l’œuvre politique du « prince des anarchistes » propose une véritable « écologie urbaine » à travers l’image d’un habitat décentralisé, fondé sur la coopération et sur un balancement harmonieux des activités humaines. En revenant aux analyses de Kropotkine, explique Renaud Garcia, on trouvera des arguments pour lier la réflexion sur nos besoins, sur ce qui compte dans nos rapports aux autres et à notre milieu de vie à des perspectives d’organisation économique et politique concrètes.

Les précurseurs de la décroissance
Les auteurs réunis dans cette collection constituent les racines de la pensée politique de la décroissance. L'apport de Pierre Kropotkine à cette pensée est présenté ici par Renaud Garcia ; la seconde partie de l'ouvrage est composée d’extraits qui offrent un accès direct à son œuvre.

12Nov/14Off

Murray Bookchin – The Forms of Freedom

Les formes de libertés de Murray Bookchin Conférence donnée en mars 1985 à San Francisco en ouverture d'une table ronde sur le thème "The Forms of Freedom".

12Nov/14Off

Les précurseurs de la décroissance : Murray Bookchin

Revenir sur les sources proches ou lointaines du projet de construction d’une société d’abondance frugale est une juste reconnaissance de dette et une source d’enrichissement. Des petits volumes pour faire connaître à un large public la richesse et la complexité de la pensée de la décroissance, en deux parties : un spécialiste présente l'auteur, puis un texte ou un ensemble d’extraits de textes de l’auteur illustrent sa vision.

Murray Bookchin pour une écologie sociale et radicale

par Vincent Gerber et Floréal Romero et Murray Bookchin

Pour Murray Bookchin (1921-2006), fondateur de l’écologie sociale, c’est au cœur même de nos institutions que se situent les causes de notre rapport destructeur à la nature. Les principes de domination induits par la « société de marché » ont fini par envahir tous les domaines de la vie, colonisant nos valeurs et nos modes de pensée. Le modèle économique du capitalisme est donc à condamner sans détours et sous toutes ses formes. Mais la force de cette pensée réside surtout dans la proposition du « municipalisme libertaire » : un retour à une gestion à échelle humaine des affaires publiques. En instaurant la propriété communale des moyens de production, il s’agit de créer des espaces – ouverts sur l’extérieur –, où, en harmonie avec l’environnement, chacun, en prenant part aux décisions collectives, exprime pleinement son potentiel et ses aspirations.

http://lepassagerclandestin.fr/catalogue/les-precurseurs-de-la-decroissance/murray-bookchin-pour-une-ecologie-sociale-et-radicale.html

24Oct/14Off

Dernière alerte, 40 ans après « Les limites de la croissance » – Rapport Meadows du Club de Rome

En 1972, quatre jeunes scientifiques du MIT (Massachussets Institute of Technologie) rédigent à la demande du Club de Rome un rapport qu'ils intitulent The Limits to Growth.

Celui-ci va choquer le monde et devenir un best-seller international. Pour la première fois, leur recherche établit les conséquences dramatiques sur le plan écologique d'une croissance économique et démographique exponentielle dans un monde fini.

Leur analyse repose sur le modèle « World3 », qui permet une simulation informatique des interactions entre population, croissance industrielle, production alimentaire et limites des écosystèmes terrestres. Nous sommes avant la première crise pétrolière de 1973, et pour beaucoup d'esprits, la croissance économique est un fait durable, qui ne saurait être discuté.

En avance sur leur temps, ils n'ont pas été entendus. Aujourd'hui, les limites à la croissance ont été largement dépassées. Il est plus que temps des les écouter afin d'amorcer ce virage des consciences et aller chercher et créer les conditions favorables à la résilience dont nous allons avoir tant besoin.

20Oct/14Off

Au Rassemblement ZAD du Testet, le 25 Octobre avec le MOC

Le MOC tiendra un stand ; vous pourrez y retrouver nos publications, prendre des contacts…
Au nom de quoi sacrifie-t-on notre patrimoine écologique ?

Le barrage serait construit le long de la forêt de Sivens, en aval du lieu-dit de Barat, sur des Espaces Boisés Classés (EBC) et dans la zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). 29 hectares, soit 60% de l’emprise d’acquisition de la retenue (48 ha), sont boisés (friches, peupleraies, vergers de résineux, taillis…). Il ennoierait la zone humide du Testet, dernière zone humide d’importance du bassin versant du Tescou, qualifiée par la DREAL comme faisant « partie des zones humides majeures du département du point de vue de la biodiversité ». D’une capacité établie à 1,5 millions de m3, les mesures approximatives de la retenue seraient : 1,5 km de longueur, 230 m de large, 48 ha de surface d’emprise du projet, environ 4 m de profondeur à plein. La hauteur du mur au-dessus du terrain naturel serait de 12,8 m.

Ce projet, dans les cartons depuis environ 40 ans, est officiellement porté par le Conseil Général du Tarn, maître d’ouvrage, mais surtout par son maître d’ouvrage délégué, la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG), une Société d’ Economie Mixte chargée des aménagements hydrauliques et du « développement économique des zones rurales » (sic) dans le Sud-Ouest. C’est elle qui a mené une étude en 2001 (prétendument actualisée en 2009) et qui a conclu à la nécessité de construire ce barrage … dont elle propose tout naturellement de prendre en charge la construction. Les raisons invoquées (prétendument d’intérêt général) sont de deux ordres. D’une part, 30 % du volume de la retenue servirait au soutien au débit d’étiage du Tescou (débit minimum pour diluer les polluants). D’autre part, 70 % serait destiné à l’irrigation, au profit d’une vingtaine d’agriculteurs de la vallée du Tescou (avec prédominance du maïs, céréale particulièrement gourmandes en eau).

La pollution mise en avant concerne la laiterie Sodiaal à Montauban dont les rejets « hors-normes » évoqués en 2001 sont désormais maîtrisés depuis 2006 selon le Collectif du Testet. La CACG n’a pas tenu compte de cette nouvelle donnée dans son rapport présenté aux autorités et considéré comme l’étude de référence ayant entraîné le vote favorable des élus. Plus grave encore, la CACG n’a pas actualisé les besoins agricoles en irrigation dans son rapport de 2009. Elle affirme pourtant dans le Rapport d’enquête publique de 2012 que « la surface irriguée a diminué de 38% » sur « les communes du bassin du Tescou à l’amont de Montauban entre 2000 et 2010 ». Tendance qu’on retrouve d’ailleurs à l’échelle régionale, puisque les données officielles concernant Midi-Pyrénées montrent une baisse de la surface irriguée (- 23%) entre 2000 et 2007. Reconnaître ces deux faits reviendrait à avouer l’inutilité du projet de barrage aujourd’hui, en 2014. Or, confronté à la baisse des financements publics et à la diminution des contributions des irrigants (qui prélèvent moins d’eau), la CCAG a besoin de ce gros chantier pour asseoir son propre développement.

Un projet inutile et imposé au mépris des règles démocratiques de base !!!

sources : http://www.les-oc.info/2014/10/testet-25-octobre-avec-moc/