R.O.C. 06
30Mar/12Off

Le socialisme gourmand , Le bien vivre, un nouveau projet politique [Paul Ariès]

Pour Paul Ariès, la gauche est responsable de ses impasses. Elle a choisi de sacrifier les bourses du travail, le mouvement coopératif ; elle n’a pas voulu mener la lutte des classes dans le domaine des modes de vie ; elle a choisi d’intégrer les milieux populaires dans la nouvelle économie matérielle et psychique du capitalisme. Elle n’a rien compris à l’antiproductivisme et aux conséquences des luttes écologiques.

L’auteur propose de multiplier les expérimentations individuelles, collectives, institutionnelles, de réinventer un syndicalisme à bases multiples, un socialisme municipal, une économie solidaire et sociale. Il en appelle à une gauche maquisarde, rebelle, buissonnière qui sache faire école, pour investir les marges mais aussi d’ouvrir des zones extérieures au-dedans du système. Il en appelle à favoriser les dynamiques de décrochage, les actes de « désadhésion ».

29Mar/12Off

En finir avec le nucléaire : pourquoi et comment [Bernard Laponche, Benjamin Dessus]

Ce livre démontre la nécessité et la possibilité d’en finir avec le nucléaire.

Il commence par réfuter les arguments spécieux de ses partisans sur l’indépendance énergétique prétendue ; sur la sûreté et la sécurité, qui seraient un privilège unique de la technologie nucléaire française ; sur le coût du kWh nucléaire, largement sous-évalué ; sur les marchés étrangers juteux, fortement surestimés ; sur le contrôle grâce au nucléaire des émissions de gaz à effet de serre, marginal ; sur la question des déchets, nullement réglée. Il expose les raisons pour lesquelles il faut en sortir : le risque inacceptable d’un accident majeur dont les conséquences catastrophiques sont révélées par Tchernobyl et Fukushima ; la production de déchets radioactifs extrêmement dangereux pour des siècles et des millénaires ; l’utilisation et la diffusion de techniques permettant la prolifération des armes nucléaires. Il replace ensuite la sortie du nucléaire dans le cadre d’une transition énergétioque que les inégalités de la consommation mondiale et les problèmes écologiques globaux rendent indispensable.

Alors que la situation singulière de notre pays nous mène à l’isolement et à l’impasse, les auteurs proposent un scénario raisonné de sortie du nucléaire, fondé sur un autre mode de consommation et de production de l’électricité, et discutent les conditions politiques et sociales de la transition.

 

 

Sur Terre à terre par Ruth Stégassy (France Culture)

Avec : Bernard Laponche, consultant international dans le domaine de l'énergie et Benjamin Dessus, président de Global Chance, association d'experts indépendants dans le domaine de l'environnement et de l'énergie, coauteurs de « En finir avec le nucléaire : pourquoi et comment » (Le Seuil, 2011).

 

 

 

 

23Mar/12Off

Objecteur de croissance et amoureux du bien vivre [Paul Ariès]

Le Bien Vivre, c’est le refus du mythe de la croissance mais aussi celui du développementalisme, c’est-à-dire cette idée que quelque chose pourrait croître sans limites. Le Buen vivir c’est donc une incitation à penser le symbolique et l’institutionnel mais aussi à guérir des blessures de notre sensibilité. Le Bien Vivre c’est le retour des partageux puisque la grande question posée est celle du partage d’un autre gâteau car l’actuel est indigeste. Ces grandes questions sont celles habituelles des gauches radicales : que produit-on ? Comment ? Et pour satisfaire quels besoins sociaux ? Notre décroissance sélective et équitable sous-entend donc que des choses doivent croître et d’autres décroître, que des millions de personnes en France manquent de l’essentiel, qu’il s’agit dans ce contexte d’opter pour une option préférentielle pour les pauvres, mais que nous devons privilégier la sphère non-marchande au détriment de la sphère marchande, changer notre hiérarchie des revendications, plutôt la lutte pour la déséconomisation (revenu garanti versé au maximum sous une forme démonétérisée) plutôt que de lutter pour augmenter le pouvoir d’achat. (ce qui entretient le système et contribue à casser les cultures populaires). Oui, comme le dit Miguel Benasayag nous ne pourrons peut être pas changer ce monde, mais rien ne nous interdit de tenter d’en construire un autre.

16Mar/12Off

La désobeissance : un enjeu de citoyenneté [Paul Ariès,René Balme]

Face aux atteintes portées à la démocratie par une oligarchie toujours plus agressive. Face aux remises en cause du pacte social et notamment des services publics. Face à la nécessité de renforcer le répertoire d’action des citoyens, des salariés, des chômeurs, des consommateurs, de tous les sans (logement, papier etc.), La question de la désobéissance est posée par des acteurs sociaux les plus divers et toujours plus nombreux. Ces actes de désobéissance ne sont en rien un retour au vieil illégalisme. Ils en appellent à la désobéissance au nom d’une conception plus haute du droit. Désobéissance individuelle pour échapper à l’idéologie du système et à ses engrenages : réseaux anti-pub, collectifs d’accueil des étrangers en situation irrégulière, RESF, faucheurs volontaires, bilinguisme régional, semences paysannes, lanceurs d’alerte, refus de la télévision, des JO, réquisition de locaux (DAL, Jeudi Noir), etc. Désobéissance professionnelle pour échapper à la casse des services publics, aux logiques de privatisation du vivant, avec les enseignants désobéisseurs, les médecins solidaires, les postiers qui refusent d’être transformés en VRP, les électriciens qui rétablissent le courant, les travailleurs sociaux qui refusent de devenir des auxiliaires de police, l’appel des cinéastes à désobéir, les mouvements pour défendre les services publics (EGSP), le droit à l’avortement, le refus du travail dominical et des nocturnes commerciaux, etc. Désobéissance institutionnelle avec des collectivités territoriales qui refusent les expulsions, qui contournent les interdits en matière de services publics gratuits, qui se proclament territoires sans OGM, villes hors AGCS, qui pratiquent des semis désobéissants, admettent de l’habitat léger, refusent l’implantation de grandes surfaces, revendiquent la désobéissance européenne, etc.

10Mar/12Off

Où va le monde ? , 2012-2022 : une décennie au devant des catastrophes [Yves Cochet, Jean-Pierre Dupuy, Serge Latouche, Susan George]

Tous les discours des personnalités économiques ou politiques qui s´expriment dans les médias ont un propos commun : la reprise est en vue, la croissance va revenir, on va s´en tirer. Certes, il y aura des sacrifices à faire, des réformes à effectuer, mais, grosso modo, le cours ordinaire des choses va reprendre. Or nous sommes à l'aube d'une période particulière. C'en est fini du cours des choses à l'ancienne, comme nous l'avons connu jusqu'à la fin du XXe siècle. Pourtant, ici, nul n'arrive à se projeter dans le grand bouleversement de demain et à anticiper les mutations. Où va le monde dans les dix prochaines années ? Yves Cochet souhaite que nous nous préparions au choc et que nous le pensions comme tel : choc versus crise, versus catastrophe... Pour Jean-Pierre Dupuy, on doit changer de mode de pensée ("Faire comme si le pire était inévitable") ; pour Susan George, il est urgent d'inverser politiquement l'ordre économique ; enfin, Serge Latouche nous invite à anticiper et nous adapter à la grande transition qui va nous conduire, de gré ou de force, à la décroissance

9Mar/12Off

Le pas de côté de la décroissance [Paul Ariès]

La décroissance n'est pas la récession économique avec son cortège de misères sociales et psychiques. La crise actuelle est l'enfant des amoureux de la croissance et rien ne serait plus grave qu'elle fasse oublier la nécessité de sortir du productivisme. Rien ne serait plus grave que la décroissance soit absente du débat politique. Rien ne serait plus grave que des forces réactionnaires politiques ou religieuses s'en emparent. La décroissance ne peut être que de gauche, sauf à perdre son âme émancipatrice. L'objection de croissance est la seule chance pour les gauches de renouer avec un projet émancipateur.

21Août/11Off

La tentation de l’île de Pâques – Piller la planète, jusqu’à l’effondrement [Jean Aubin]

Les habitants de l'île de Pâques ont ravagé leur milieu.
L'épuisement des ressources a débouché sur les famines, les rivalités suicidaires, l'effondrement de la population. De leur civilisation ne restent plus que de gigantesques statues de pierre renversées. Aujourd'hui, notre île, c'est notre planète. La tentation de l'exploiter sans retenue ruinerait l'avenir humain. Aussi, nous sommes d'accord pour quelques petits gestes, baisser un peu le chauffage, éteindre la lumière en sortant, trier ledéchets...
Mais pour le reste, rien à faire : il est hors de question de changer de manière de se déplacer, de se nourrir, d'acheter, de jeter... Pour que tout continue, on trouvera des solutions, la voiture propre, quelques éoliennes. Avec quelques riens, le développement sera durable... Forcément durable... On peut rêver... Ce livre présente, d'une manière abordable par tous, les technologies actuelles et en projet.
Il établit le compte des ressources disponibles sur ce siècle, énergie, eau, nourriture... Celles-ci ne pourront satisfaire tous les excès et toutes les folies, mais, pour peu que soit fait le choix de la mesure et de la solidarité, elles seront suffisantes pour assurer les besoins de l'humanité. Rien n'oblige à céder à la tentation de l'île de Pâques.

20Août/11Off

Entre mondialisation et décroissance – L’autre Afrique [Serge Latouche]

Serge Latouche nous offre ici un recueil d’articles et de conférences replaçant le continent africain dans le contexte de la mondialisation. Ils étudient notamment la question de la décroissance et de l’après-développement pour l’Afrique.

19Août/11Off

La décroissance heureuse – La qualité de vie ne dépend pas du PIB [Maurizio Pallante]

Voici une approche concrète et claire de ce concept dont on parle de plus en plus : la décroissance.
Partant d'exemples pratiques et de raisonnements logiques, l'auteur montre que la décroissance n'est pas une théorie irréaliste ni un retour à la bougie, mais bien la seule possibilité d'avenir qui s'offre à nous, individuellement et collectivement. La transition vers une société heureuse implique une véritable révolution énergétique qui mette fin au gaspillage démesuré, une relocalisation des échanges par l'autoproduction de biens et de services, et la (re)découverte des vraies richesses (celles qui ne font pas augmenter le PIB).

18Août/11Off

L’empire de la honte [Jean Ziegler]

Nous assistons aujourd’hui à un formidable mouvement de reféodalisation du monde, à la mise en coupe réglée des peuples de l’hémisphère Sud par les grandes sociétés transcontinentales. Deux armes de destruction massive sont à l’œuvre : la dette et la faim. Par l’endettement, les États abdiquent leur souveraineté ; par la faim qui en découle, les peuples agonisent et renoncent à la liberté. Oui, c’est bien l’empire de la honte qui s’est mis subrepticement en place sur la planète. Jean Ziegler, qui témoigne ici d’une connaissance exceptionnelle du terrain, démonte cette formidable machine à broyer et à soumettre.