R.O.C. 06
14Nov/14Off

Les précurseurs de la décroissance : Diogène et les cyniques

Revenir sur les sources proches ou lointaines du projet de construction d’une société d’abondance frugale est une juste reconnaissance de dette et une source d’enrichissement. Des petits volumes pour faire connaître à un large public la richesse et la complexité de la pensée de la décroissance, en deux parties : un spécialiste présente l'auteur, puis un texte ou un ensemble d’extraits de textes de l’auteur illustrent sa vision.

Diogène et les cyniques ou la liberté dans la vie simple
par Étienne Helmer et Diogène

Du cynisme antique, on a souvent à l’esprit le goût pour les conduites provocantes et l’existence frugale. Il y a pourtant une pensée politique cynique ; Diogène, le plus célèbre d’entre eux, imagina même, à l’instar de Platon, une République aux institutions radicales nous invitant à mesurer l’écart qui nous sépare de la nature et de nous-mêmes et à repenser les conditions de la liberté et du bonheur au sein de nos sociétés. Par sa visée profondément éthique, explique Étienne Helmer, le cynisme dévoile le mépris de la dignité humaine et le refus de l’égalité propres à nos institutions, nos modes de vie et nos économies tournés vers la croissance sans mesure. Il nous enjoint à identifier dans la configuration des cités actuelles tout ce qui nous déshumanise et nous empêche d’être vraiment « des hommes ».

http://lepassagerclandestin.fr/catalogue/les-precurseurs-de-la-decroissance/diogene-et-les-cyniques-ou-la-liberte-dans-la-vie-simple.html

13Nov/14Off

Les précurseurs de la décroissance : Pierre Kropotkine

Revenir sur les sources proches ou lointaines du projet de construction d’une société d’abondance frugale est une juste reconnaissance de dette et une source d’enrichissement. Des petits volumes pour faire connaître à un large public la richesse et la complexité de la pensée de la décroissance, en deux parties : un spécialiste présente l'auteur, puis un texte ou un ensemble d’extraits de textes de l’auteur illustrent sa vision.

Pierre Kropotkine ou l’économie par l’entraide

par Renaud Garcia et Pierre Kropotkine

Tandis que le credo de la concurrence comme principe organisateur des sociétés humaines se cherchait des bases « scientifiques » dans la lecture de Darwin, le premier mérite de Pierre Kropotkine (1842-1921) fut, comme biologiste, de mettre en lumière le rôle fondamental de l’entraide dans la survie des espèces.

Sur cette base, l’œuvre politique du « prince des anarchistes » propose une véritable « écologie urbaine » à travers l’image d’un habitat décentralisé, fondé sur la coopération et sur un balancement harmonieux des activités humaines. En revenant aux analyses de Kropotkine, explique Renaud Garcia, on trouvera des arguments pour lier la réflexion sur nos besoins, sur ce qui compte dans nos rapports aux autres et à notre milieu de vie à des perspectives d’organisation économique et politique concrètes.

Les précurseurs de la décroissance
Les auteurs réunis dans cette collection constituent les racines de la pensée politique de la décroissance. L'apport de Pierre Kropotkine à cette pensée est présenté ici par Renaud Garcia ; la seconde partie de l'ouvrage est composée d’extraits qui offrent un accès direct à son œuvre.

12Nov/14Off

Les précurseurs de la décroissance : Murray Bookchin

Revenir sur les sources proches ou lointaines du projet de construction d’une société d’abondance frugale est une juste reconnaissance de dette et une source d’enrichissement. Des petits volumes pour faire connaître à un large public la richesse et la complexité de la pensée de la décroissance, en deux parties : un spécialiste présente l'auteur, puis un texte ou un ensemble d’extraits de textes de l’auteur illustrent sa vision.

Murray Bookchin pour une écologie sociale et radicale

par Vincent Gerber et Floréal Romero et Murray Bookchin

Pour Murray Bookchin (1921-2006), fondateur de l’écologie sociale, c’est au cœur même de nos institutions que se situent les causes de notre rapport destructeur à la nature. Les principes de domination induits par la « société de marché » ont fini par envahir tous les domaines de la vie, colonisant nos valeurs et nos modes de pensée. Le modèle économique du capitalisme est donc à condamner sans détours et sous toutes ses formes. Mais la force de cette pensée réside surtout dans la proposition du « municipalisme libertaire » : un retour à une gestion à échelle humaine des affaires publiques. En instaurant la propriété communale des moyens de production, il s’agit de créer des espaces – ouverts sur l’extérieur –, où, en harmonie avec l’environnement, chacun, en prenant part aux décisions collectives, exprime pleinement son potentiel et ses aspirations.

http://lepassagerclandestin.fr/catalogue/les-precurseurs-de-la-decroissance/murray-bookchin-pour-une-ecologie-sociale-et-radicale.html

30Juin/14Off

Nicholas Georgescu-Roegen, pour une révolution bioéconomique [Antoine Missemer]

Il s’agit d’un livre qui devrait être connu de tous les lycéens de sciences économiques et sociales. Cela nécessite sans doute la connaissance d’un vocabulaire complexe, endo- et exosomatique, thermodynamique, entropie, bio-économie, durabilité forte/faible (substitution ou non entre facteurs de production), etc. Mais le résultat sera probant, une remise en cause fondamentale de l’économie standard, celle qui est enseignée dans les écoles et qui oublie que les activités économiques sont complètement dépendantes des ressources naturelles. Pour Nicholas Georgescu-Roegen, « la physique thermodynamique nous enseigne que la sphère économique n’est qu’un sous-système du système-Terre ». Pour un élève de SES, cela implique que le circuit économique qui se contente de tourner en boucle revenu, consommation et monnaie est incomplet. Il dépend de la biosphère dans laquelle d’ailleurs il rejette sa pollution. Les questions de l’énergie, de la démographie et des générations futures sont aussi traitées sans tabou.

L’intérêt de ce livre est encore plus grand que la formulation d’un nouveau paradigme pour l’économie politique. Il propose des moyens d’action pour éviter l’effondrement probable d’une croissance qui a nié ses limites naturelles. Comme nous désirons nous raser plus vite dans le seul but d’avoir plus de temps pour dessiner une machine qui rase encore plus vite, Georgescu-Roegen nous invite à la sobriété. En ce sens, il est devenu la référence des mouvements de la décroissance.

Nous conseillons de commencer la lecture de ce livre par la fin, le texte synthétique écrit directement en français par Georgescu-Roegen en 1978 pour ensuite renforcer sa compréhension de la bio-économie grâce aux commentaires d’Antoine Missemer.

29Juin/14Off

Gaz de schiste, histoire d’une imposture [Jacques Ambroise]

Ce livre sur la guerre qui se déroule entre industriels et protection de l’environnement nous apporte un témoignage remarquable : ce n’est pas parce qu’on est un simple citoyen qu’on est incapable de discerner le vrai du faux dans les histoires qu’on nous raconte. Au contraire, en tant que militant de base, Jacques Ambroise nous démontre les conflits d’intérêt qui font que le débat sur les gaz de schiste est complètement faussé par l’aveuglement idéologique des tenants du business as usual. Ainsi de l’Assemblée nationale qui a organisé une table ronde sur la réforme minière avec la présidente de la Fédération des minerais, le président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP) et le directeur général du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Les deux parlementaires ayant présenté un rapport sur les gaz de schiste sont qualifiés par la sénatrice socialiste Laurence Rossignol de « Dupont et Dupont » fascinés par les technologies et allergiques au principe de précaution. C’est Jacques Ambroise qui nous informe de l’existence de la commission Tuot qui planche sur le code miner, ce ne sont pas les médias : zéro occurrence sur lemonde.fr.

Ce livre doit donc être lu par tous les citoyens qui n’acceptent plus qu’on décide en leur nom du contenu de la nécessaire transition énergétique. Comme l’exprime Jacques Ambroise, « la société civile doit faire entendre sa voix

28Juin/14Off

Notre-Dame-des-Landes [Hervé Kempf]

Voici un livre qui tombe à point nommé. Alors que nombre de médias n’ont retenu de la manifestation des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes que des images de violence, cet ouvrage nous invite à prendre du recul, afin de mieux mesurer les enjeux relatifs à cette affaire. Au-delà du débat entre « pro » et « anti » aéroports, ce sont deux visions du monde qui s’affrontent : l’une, issue du modèle de développement des 30 Glorieuses qui prône le toujours plus, et l’autre, consciente de la transformation de notre monde, qui doit faire face au changement climatique, à la raréfaction des terres agricoles, à l’augmentation de la pauvreté. Cette enquête très détaillée replace la polémique dans son contexte historique et présente longuement les différents acteurs tant du côté de l’opposition et de ses différentes composantes, que du côté des institutionnels : des cabanes de la ZAD où l’on expérimente un nouveau mode de vie empreint de liberté, aux arcanes du pouvoir où règnent des relations troubles entre certains hauts fonctionnaires et les milieux d’affaires concernés par ce projet… Hervé Kempf qui fut journaliste au Monde et qui est aujourd’hui rédacteur en chef de Reporterre nous livre là une information approfondie qui nous emmène loin des clichés.

27Juin/14Off

Critique de la raison automobile [FLORENT BUSSY]

Nous sommes tous des « hommautos »… En l’utilisant tous les jours, en y passant des heures d’affilée, la voiture est devenue un objet auquel on ne réfléchit plus, un objet tellement commun qu’il semble qu’il n’y ait rien à en dire. Elle fait partie de notre vie, l’envahit, la hante.

Nous en respirons les gaz d’échappement, en expérimentons les risques, en espérons des plaisirs. Seuls ou accompagnés, nous y réfléchissons, nous y rêvassons, nous y écoutons les informations… ou nous nous transformons en conducteur irascible…

Le propos n’est pas de porter un jugement moral sur l’automobile, ni seulement de dire qu’il est préférable de limiter son usage, de se déplacer à pied ou à vélo, même si cela nous fait redécouvrir des plaisirs oubliés : retrouver notre corps, sa temporalité, être à l’écoute de notre environnement naturel, urbain ou social.

Il est ici question de suggérer un dialogue, afin de penser la voiture au lieu de la subir.

En quarante et un petits récits, nous découvrons qu’elle n’est pas une question de choix personnel, mais un problème collectif, social. Sa place dans nos sociétés révèle en effet qu’elle est ritualisée avec une forte connotation symbolique.

Cet ouvrage suscite une véritable prise de conscience et nous permet de poser un regard objectif sur la place de l’automobile dans notre société, et donc sur nous-mêmes.

 

 

 

FLORENT BUSSY, auteur de Critique de la raison automobile, est professeur agrégé et docteur en philosophie, chargé de cours à l’université de Rouen. Il est auteur d’une thèse intitulé Le  Totalitarisme : la philosophie à l’épreuve de l’histoire.

Militant en écologie politique, il est très engagé dans les milieux associatifs et politiques de Haute-Normandie.
Il a écrit de nombreux articles et a participé au Sarkophage. Il collabore désormais à la revue Les Zindigné(e)s, dirigée par Paul Ariès.
Il est l’auteur de deux livres à paraître : Qu’est-ce que le totalitarisme ?, chez Vrin, et Le Totalitarisme :  histoire et philosophie d’un phénomène politique extrême, aux éditions du Cerf.
27Juin/14Off

La fin du tout-voiture

Sans que nous nous en rendions tout à fait compte, l’automobile, « puits sans fond énergétique d’où sort une montagne de CO2 », est en passe de perdre sa place centrale dans les sociétés occidentales. C’est ce que montre Frédéric Denhez, écrivain et conférencier spécialisé sur les sujets d’environnement et de changement climatique, dans ce livre riche en informations et en analyses stimulantes. Comme preuve de cette perte de position dominante, l’auteur cite le fait que, depuis une dizaine d’années, les ventes s’effondrent, les primes à la casse et autres cadeaux fiscaux ne ménageant que des embellies passagères. Pour autant, le moteur à explosion a encore de beaux jours devant lui. Et cela pour plusieurs raisons. D’abord, les achats d’automobiles continuent à progresser dans les pays du Sud. Ensuite, aucune des alternatives techniques à notre bonne vieille voiture à carburant liquide ne tient la route, qu’il s’agisse du véhicule électrique (au bilan écologique et énergétique peu brillant même s’il est alimenté au « renouvelable ») ou à hydrogène (l’hybride peut en revanche constituer une bonne solution en ville). Enfin, chez nous, la voiture individuelle reste irremplaçable dans les zones rurales à habitat peu dense, où les « TC » (transports en commun) ne peuvent pas aller.

Si la voiture perd ainsi son « monopole » (Ivan Illich, dont le petit livre « Energie et Equité » paru en 1973 ne figure pas dans la bibliographie, parlait quant à lui de « monopole radical »), ce n’est pas, ainsi que les plaintes des automobilistes pourraient le laisser croire, à cause de la hausse du prix des carburants. Chiffres à l’appui, Frédéric Denhez nous montre qu’en euros constants (tenant compte de l’évolution des revenus et du pouvoir d’achat), le coût au litre a en réalité baissé. En revanche, l’entretien, les réparations, le stationnement grèvent de plus en plus le budget de l’automobiliste. A quoi il faut ajouter le temps perdu dans les encombrements et les conséquences pour notre santé de la pollution automobile. A cet égard, le choix français de privilégier le diesel, imposé par Jacques Calvet, ex-patron de Peugeot, aux gouvernements successifs, s’est révélé une catastrophe, que Frédéric Denhez dissèque dans un long chapitre très argumenté.

Pour faire face à l’impasse du « tout-auto », les particuliers, les collectivités locales et les entreprises multiplient les initiatives, que notre auteur passe en revue dans la dernière partie de son livre. Il salue en particulier la percée du covoiturage ou de l’autopartage, ainsi que les dispositifs de limitation de la vitesse des voitures en ville car, contrairement au sens commun, on perd moins de temps en roulant moins vite (dans certaines limites, car la généralisation des « zones 30 » serait contre-productive).

Mais pour contrecarrer l’étalement urbain dont la voiture a été depuis 50 ans l’un des instruments, il s’agirait avant tout de revoir de fond en comble nos politiques d’aménagement du territoire. De ce point de vue, les « TC » (trams, bus et autres trains) peuvent jouer un rôle décisif. A condition de faire un sérieux effort sur l’accueil et l’information des usagers, trop souvent réduits à l’état d’ « analphabètes du transport » par des plans illisibles et une signalétique incompréhensible. D’où le concept de « mobilité courante », que le sénateur Krattinger détaille en ces termes : « Il faut que toute personne qui a envie d’aller d’un point à un autre puisse avoir l’information suffisante pour qu’elle le fasse avec n’importe quel moyen de transport, un seul ticket, un paiement unique. » Dans cette perspective, Frédéric Denhez vante le Sismo (Système intégré des services à la mobilité ) du département de l’Oise, qui propose une information permanente des voyageurs par tous médias (smartphones en particulier) et une billetterie «intermodale» (pas besoin de racheter un ticket quand on change de moyen de transport), le M-ticket unique mis en place à Nantes, que l’on peut acheter sur son portable, ou encore le post-paiement expérimenté à Tours, Belfort ou Angers.

Dans sa conclusion, Frédéric Denhez souligne ce paradoxe : la fin du règne sans partage de la voiture, longtemps symbole de liberté et d’épanouissement individuel (écoutez donc « Racing In The Street » de Bruce Springsteen, cité en exergue par l’auteur…) avant qu’elle nous enchaîne dans son cortège de bouchons et de gaz d’échappement, pourrait favoriser notre individualité et nous rendre plus autonomes…

10Jan/13Off

Manifeste pour une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie [Vincent Liegey, Stéphane Madelaine, Christophe Ondet, Anne-Isabelle Veillot]

Pourquoi ce livre ?

Les notions de revenu inconditionnel d’existence, de revenu maximum acceptable, d’extension des sphères de la gratuité, de renchérissement du mésusage, de monnaies locales, de relocalisation ouverte, de transition, mais aussi les questions de stratégies politiques et d’organisation du mouvement ont été, ces dernières années, au centre des discussions et des débats au sein des composantes du mouvement de la Décroissance.

Depuis quelques mois, certaines thématiques ont été approfondies, notamment sur la politique à adopter face à la dette ou à la création monétaire, sur l’après-pétrole, sur la façon de sortir du capitalisme et du productivisme ou encore sur la manière de repolitiser la société.

Ces discussions ont abouti, pour une grande partie d’Objectrices et d’Objecteurs de croissance (OC), à la Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA) couplée à un Revenu Maximum Acceptable (RMA), devenus un chapeau de mesures économiques et sociales susceptibles d’enclencher des cercles vertueux pour tendre vers une Décroissance soutenable, sereine et conviviale.

À travers ce manifeste, nous souhaitons ouvrir un débat constructif, afin que ce projet de transition soit discuté, expérimenté et adapté ici et là de manière progressive.

Sans être pour autant un outil clef en main, cette DIA est un levier pour sortir de l’impasse dans laquelle nous amène toujours plus vite la société de croissance.

Ce manifeste s’inscrit également dans notre stratégie de convergence des gauches anticapitalistes vers l’antiproductivisme et dans la volonté de continuer ce travail de réflexion et de débat initié depuis quelques années en France, mais aussi partout dans le monde.

 http://www.projet-decroissance.net/

 

26Oct/12Off

Voyageurs sans ticket: liberté, égalité, gratuité!!!

L’élue et le philosophe racontent la gratuité des transports publics instituée depuis 2009 dans l’agglomération d’Aubagne. Expérience qui a transformé le rapport des citoyens à l’espace public, raboté les distinctions sociales et fait exploser la fréquentation des bus.

« Le régime républicain se stabilise définitivement autour de l’institution de l’école gratuite, une innovation qui place la liberté politique du peuple au-dessus de la mécanique marchande. Cet optimisme démocratique est-il aujourd’hui perdu ? Avec la gratuité des transports publics, il s’agissait de proposer aux habitants du Pays d’Aubagne et de l’Étoile une mesure qui mettrait tout le monde sur un pied d’égalité, pas une mesure réservée aux plus pauvres, pas une mesure où les familles aisées ne trouveraient pas leur compte, créer une situation où les différences de revenus n’auraient plus d’importance »

Quand le principe de la gratuité des transports publics est proposé aux citoyens de la communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile, les réactions de défiance sont nombreuses. Si pour certains la gratuité est une composante essentielle de l’existence humaine, d’autres se demandent si elle ne dévalorise pas ce qu’elle touche – c’est gratuit donc sans valeur –, ou si elle ne conduit pas à se croire tout permis.

L’expérience engagée en 2009 lève les réticences et se solde par une progression spectaculaire de l’usage des transports publics, des circulations nouvelles entre les citoyens et les territoires, le tout sans coût supplémentaire pour les habitants.

Plaidoyer pour la gratuité, ce document est d’abord le récit d’une innovation politique réussie. Explorant les diverses implications de cette expérience, il propose une réflexion stimulante sur la faisabilité de politiques alternatives au tout-marchand. Il ouvre sur une pensée politique qui croise radicalité de gauche, inspiration libertaire, fécondité de l’utopie quand elle transforme la réalité. Le XXIe siècle est-il en train de défricher de nouvelles voies d’émancipation ?

Voyageurs sans ticket, Liberté, égalité, gratuité
Une expérience sociale à Aubagne
Jean-Louis Sagot-Duvauroux, Magali Giovannangeli
Editions Au Diable Vauvert