R.O.C. 06
12Mar/11Off

Ne soyons pas des écologistes benêts [Aurélien Bernier, Michel Marchand]

Militants associatifs ou politiques, les écologistes benêts sont ceux qui voient le mondeà travers la seule crise environnementale, en oubliant la crise sociale. Ceux qui défendent une écologie qui ne serait « ni de droite ni de gauche » (Daniel Cohn-Bendit). Ceux qui prétendent sauver les écosystèmes sans mettre fin au capitalisme (Yann Arthus Bertrand).
Pourtant, l'effondrement financier de 2008 aurait du les réveiller… Eh bien non ! Au contraire, ils défendent le capitalisme vert qui permet à l’ordre économique mondiale de se faire une seconde jeunesse.
Nous ne devons pas nous laisser berner. C'est bien à une réorganisation politique qu’il faut œuvrer. Cela passe par des prises de position claires : contre l’OMC, pour un protectionnisme écologique et social à l’échelle des États, pour un nouvel internationalisme.

Ancien membre d'Attac, Aurélien Bernier a travaillé dix ans pour l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Il collabore au Monde diplomatique.
Michel Marchand travaille à l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer)et est spécialiste des pollutions chimiques marines.

Disponilble chez : JHON

27Jan/11Off

Travailler peut nuire gravement à votre santé [Annie Thébaud-Mony]

Les savoirs scientifiques et médicaux permettent aujourd'hui d'identifier de très nombreux facteurs d'altération de la santé par le travail. Pourtant, on constate la généralisation de la mise en danger délibérée d'autrui dans les choix d'organisation du travail, ainsi que dans les politiques publiques les rendant légitimes. Comment expliquer cette contradiction ? Par la pression des décideurs chargés d'abaisser constamment les coûts par la sous-traitance du travail et de ses risques. En bout de cascade, la figure de l'intérimaire et de tous les travailleurs invisibles témoigne d'un retour à l'insécurité et à l'indignité, formes modernes de servitude. A partir de nombreux témoignages recueillis dans divers secteurs de l'industrie et des services, et de l'exemple phare de l'amiante, ce livre met en lumière angle mort de la santé publique : les atteintes à la vie, à la santé et à la dignité des travailleurs. Se situant en référence au code de procédure pénale, l'auteure montre comment l'impunité des responsables est totale, qu'il s'agisse de l'homicide, du délit de mise en danger d'autrui, des atteintes à la dignité ou de la non-assistance à personne en danger. Elle montre aussi les dérives d'une recherche sous influence. Un livre salutaire, qui appelle à la vigilance citoyenne et à la résistance individuelle et collective.

Disponible chez : Jhon

27Jan/11Off

La stratégie du choc [Naomi Klein]

Qu'y a-t-il de commun entre le coup d'Etat de Pinochet au Chili en 1973, le massacre de la place Tiananmen en 1989, l'effondrement de l'Union soviétique, le naufrage de l'épopée Solidarnosc en Pologne, les difficultés rencontrées par Mandela dans l'Afrique du Sud post-apartheid, les attentats du 11 septembre, la guerre en Irak, le tsunami qui dévasta les côtes du Sri Lanka en 2004, le cyclone Katrina, l'année suivante, la pratique de la torture partout et en tous lieux - Abou Ghraïb ou Guantànamo - aujourd'hui ?. Tous ces moments de notre histoire récente, répond Naomi Klein, ont partie liée avec l'avènement d'un "capitalisme du désastre". Approfondissant la réflexion militante entamée avec son best-seller No Logo, Naomi Klein dénonce, dans La stratégie du choc, l'existence d'opérations concertées clans le but d'assurer la prise de contrôle de la planète par les tenants d'un ultralibéralisme tout-puissant. Ce dernier met sciemment à contribution crises et désastres pour substituer aux valeurs démocratiques, auxquelles les sociétés aspirent, la seule loi du marché et la barbarie de la spéculation. Remarquablement conduite et documentée, cette histoire secrète du libre marché, qui dessine une nouvelle éthique de l'investigation journalistique, s'affirme comme une lecture indispensable pour réévaluer les enjeux des temps présent et à venir, vis-à-vis desquels les citoyens du monde portent, ensemble, une responsabilité impossible à déléguer.

Disponible chez : Jhon

27Jan/11Off

Manifeste altermondialiste : Construire un monde solidaire, écologique et démocratique [ATTAC]

La lutte contre le néolibéralisme est la raison d'être d'Attac. Et les échéances électorales sont des moments privilégiés pour la mise en discussion publique de ses analyses et propositions. Disons-le tout net : c'est avant tout sur la position des candidats aux élections de 2007 et 2oo8 face à la question centrale qu'est la " question libérale ", dans toutes ses dimensions - précarité, chômage, logement, délocalisations, privatisations, écologie, Europe, entre autres -, que les citoyens pourront juger du contenu réel et du sérieux de leurs promesses.
Attac a choisi : dans ce Manifeste altermondialiste, dont la portée se situe bien au-delà de l'horizon des prochaines élections, l'association avance plus d'une centaine de mesures argumentées de véritable rupture avec les politiques menées depuis un quart de siècle, et en premier lieu avec celles impulsées par l'Union européenne. De quoi bousculer le ronron des débats entre le pareil et le même...

Disponible chez : Jhon

27Jan/11Off

Contre le capitalisme vert [Collectif]

Les objecteurs de croissance, antiproductivistes et autres écologistes savent que la crise financière n'est que le révélateur d'une crise systémique qui menace l'avenir de l'humanité et dont le moteur est le productivisme. La solution ne peut être recherchée ni dans l'adaptation de la nature aux besoins de l'économie ni dans des délires technoscientistes menaçant l'humanité elle-même. La solution ne peut pas être cherchée dans l'invention d'une " finance verte " comme moyen de régulation du système capitaliste productiviste. Les auteurs de ce livre, réunis à l'occasion du deuxième " Contre-Grenelle ", décortiquent les visages de ce capitalisme vert : ses fondements, la mascarade de la croissance verte, le consumérisme, la marchandisation des enjeux écologiques... Ils engagent aussi un débat sur les perspectives politiques capables de constituer un projet de société réalisable et désirable.

Disponible chez : Jhon

27Jan/11Off

Comment les riches détruisent la planète [Hervé Kempf]

Comment les riches détruisent la planète. Nous sommes à un moment de l'histoire qui pose un défi radicalement nouveau à l'espèce humaine : pour la première fois, son prodigieux dynamisme se heurte aux limites de la biosphère. Vivre ce moment signifie que nous devons trouver les moyens d'orienter différemment l'énergie humaine. C'est un défi magnifique, mais redoutable. Or une classe dirigeante prédatrice et cupide, gaspillant ses prébendes, mésusant du pouvoir, fait obstacle au changement de cap qui s'impose. Elle ne porte aucun projet, n'est animée d'aucun idéal, ne délivre aucune parole mobilisatrice. Elle prétend que toute alternative est impossible. Cette représentation du monde méconnaît la puissance explosive de l'injustice, sous-estime la gravité de l'empoisonnement de la biosphère, promeut l'abaissement des libertés publiques. Pour l'auteur de ces pages incisives et bien informées, on ne résoudra pas la crise écologique sans s'attaquer à la crise sociale concomitante. Elles sont intimement liées. Ce sont aujourd'hui les riches qui menacent la planète.

Disponible chez : Jhon

27Jan/11Off

La simplicité volontaire contre le mythe de l’abondance [Paul Ariès]

Longtemps les gauches se sont crues en pays de cocagne : il fallait toujours faire croître le gâteau (PIB) avant de pouvoir le répartir plus équitablement. Il est maintenant évident qu'il n'est pas possible d'avoir une croissance infinie dans un monde fini. L'enjeu est donc d'apprendre à vivre beaucoup mieux avec beaucoup moins. Apprenons à devenir des "partageux"! Paul Ariès pulvérise avec brio les idéologies du progrès et de la croissance qui continuent à coloniser notre imaginaire. À partir d'une (re)lecture systématique de tous les courants des gauches (socialiste utopique, libertaire, chrétien, marxiste officiel et hétérodoxe), il revient sur le combat qui oppose depuis deux siècles gauches productiviste et antiproductiviste. L'effondrement environnemental peut être une chance pour inventer une gauche antiproductiviste et optimiste. Il montre également comment l'histoire sociale a été truquée: les milieux populaires ont toujours été antiproductivistes. L'enjeu est de réinventer l'avenir autour de l'idée de gratuité. Pourquoi payer son eau le même prix pour faire son ménage et remplir sa piscine privée? Pourquoi payer son énergie le même prix pour une consommation normale et un gaspillage?

Disponible chez : Jhon

27Jan/11Off

Le choc de la décroissance [Vincent Cheynet]

Alors que 20 % des humains s'accaparent plus de 80 % des ressources naturelles de la planète, que les capacités de celle-ci à absorber les pollutions que nous émettons ont largement été dépassées et que les ressources fossiles s'épuisent, avons-nous encore le choix, dans les pays riches, entre croissance et décroissance ? La croissance " verte ", " propre ", " dématérialisée ", ou le " développement durable ", présents dans la bouche de toute notre représentation politique, ne sont-ils pas autant d'opérations cosmétiques qui nous empêchent de regarder la réalité en face et nous conduisent à accentuer une folle fuite en avant ? Un enfant de cinq ans comprend qu'une croissance infinie est impossible dans un monde aux ressources limitées ; pourtant, de cette réalité, notre société fait un véritable déni. Sans relais dans les grands médias, des intellectuels, des militants et quelques rares hommes et femmes politiques tracent de nouvelles perspectives et réfléchissent à l'incontournable décroissance économique des pays riches. Ils théorisent leurs idées et les expérimentent aux niveaux individuel, collectif et politique. Ils cherchent aussi à mettre en lumière les écueils et les dérives de cette perspective en rupture profonde avec l'idéologie d'un monde sans limites qui traverse désormais notre société. L'auteur, un des acteurs majeurs de ce mouvement en France, fait partager ici son analyse pour une décroissance, certes en rupture radicale avec l'imaginaire de la société de consommation, mais profondément inscrite dans les grands mouvements d'émancipation de cette société.

Disponible chez : Jhon

27Jan/11Off

Demain la décroissance. Entropie, écologie, économie. [PDF]

Demain la décroissance. Entropie, écologie, économie.

La pensée économique occidentale, en considérant le processus économique comme un mouvement mécanique de va-et-vient entre production et consommation dans un système clos, a complètement ignoré la métamorphose de la science depuis la double révolution de Carnot et Darwin : la découverte de l'entropie et de l'évolution. Fondée sur le dogme mécaniste, de plus en plus anachronique, la science économique de la croissance néglige superbement les dimensions biogéophysiques de l'activité humaine et nie l'existence de la Biosphère dont nous dépendons.

En mettant en évidence les rapports intimes entre la loi de l'entropie et le processus économique, Nicholas Georgescu-Roegen a dévoilé une vérité proprement écologique, qui s'impose désormais à tout le monde : le développement économique ne saurait impunément se poursuivre sans une profonde restructuration et une réorientation radicale. Dans les textes rassemblés ici par Jacques Grinevald et Ivo Rens, Georgescu-Roegen, un des plus grands économistes du XXe siècle, nous offre une démonstration claire et irréfutable à l'échelle mondiale : non seulement il ne peut plus être question de « croissance durable », ni même de « croissance zéro ». mais la décroissance est désormais inévitable pour un développement réellement durable de l'humanité.

Nicholas Georgescu-Roegen se préoccupe de la survie de l'espèce humaine et donc de l'habitabilité de la Terre. En fondant une bioéconomie, science interdisciplinaire aux conséquences bouleversantes, l’oeuvre de ce scientifique dissident se situe au coeur du débat actuel sur la crise de notre civilisation militaro-industrielle.