R.O.C. 06
26Nov/12Off

Soutien du PPLD : OGM – 1er procès de la mutagénèse (Lundi 26 novembre 2012 à Tours)

Le Réseau Objection de Croissance ce joint au PPLD en soutient à nos amiEs faucheuses et faucheur.

Loin d’être chargé de désespoir, l’acte de désobéissance civile est avant tout salutaire. C’est le pas en avant nécessaire à la préservation de notre dignité, à l’exigence de lois plus justes pour défendre la vie, la justice sociale… C’est le passage à l’acte du : « Non, c’est inacceptable ! ».

En prenant part de manière intentionnelle et consciente aux revendications des désobéissants en tout genre, nous proposons à chacun la possibilité d’être acteur. Nous pouvons agir pour ne ne plus ressentir l’oppression dans nos vies d’une certaine confiscation du bien commun, l’impuissance face aux agissements dévastateurs en cours sur notre planète à l’égard de la biodiversité et de ses grands équilibres naturels…

En refusant de nous soumettre à l’ordre que veut nous imposer un système capitaliste injuste et inhumain, on prend la mesure de notre capacité d’action. Aussi éphémères, voire insignifiantes, que puissent paraître ces contestations publiques, elles réinterrogent notre responsabilité et nos valeurs citoyennes.

Les Faucheurs Volontaires mènent un combat contre la main mise de quelques multinationales sur l’alimentation mondiale. Depuis 2004 et le premier fauchage sous leur égide, leurs « petites frasques délictueuses » leur ont coûté environ… 2 millions d’euros !

Ils ont toujours tout payé grâce aux soutiens financiers solidaires en vendant de la bière, du pain d’épices, des T-shirts, des badges, du vin, etc… et en faisant appel, notamment, au nombreuses actions menées par les collectifs locaux disséminés un peu partout en France.

Si nous ne pouvons pas, ne souhaitons pas ou ne savons pas comment contribuer nous aussi à cette désobéissance civile salutaire, sachons au moins soutenir ceux qui le font pour nous.

Ils sont les faucheurs du mépris porté sur nos vies… en couchant ces champs d’OGM, ils relèvent notre ardeur à défendre ce qui doit rester debout : le respect, le partage, la solidarité, la préservation de notre planète !

Parti Pour La Décroissance

Du Samedi 24 au Lundi 26 Novembre

Soutenons les Faucheurs d’OGM devant la justice pour le premier procès sur les plantes pesticides brevetées issues de la mutagénèse (OGM cachés)
Rassemblement Lundi 26 à partir de 11h devant le Tribunal Place J.Jaurès à Tours

3 faucheurs seulement seront jugés, alors que plus de 120 avaient, en août 2010, fauché partiellement 2 plate-formes d’essai de variétés de tournesol muté, tolérantes à un herbicide.

L’ensemble des participants avaient revendiqué leur acte, et vont continuer à le faire. La plupart seront présents au procès, dont une dizaine de notre région.

Mais il est indispensable qu’on soit beaucoup plus nombreux à être présents pour montrer notre détermination à refuser ces OGM cachés, pesticides et brevetés. Rappelons qu’en Rhône-Alpes, entre 30 et 50% des cultures de tournesol sont des OGM cachés, et que le colza a sans doute déjà été semé cet automne

tract Tours 21.11.12

Un covoiturage est organisé pour un départ de Givors et Saint-Etienne ce dimanche 25 au matin, et pour un retour le lundi 26 dans la nuit ou le mardi 27 au matin suivant la durée du procès. L’hébergement est organisé sur place.

Si vous êtes partants, merci de nous le signaler très rapidement sur [faucheurs69.42@no-log.org] en précisant un n° de téléphone pour des consignes plus précises.

Source : http://lenumerozero.lautre.net/article2490.html

A soutenir aussi en musique : http://www.youtube.com/watch?v=JX-SaTCyf8s

21Nov/12Off

COMMANDEZ VOS PANIERS DE LÉGUMES A PRIX LIBRE AU PROFIT DE L’OPÉRATION TERRA SEGURANA

TERRA SEGURANA : opération de reconquête des terres fertiles !

Rejoignez-nous au 303 avenue Sainte Marguerite pour assurer les rotations d'hiver !

COMMANDEZ VOS PANIERS DE LÉGUMES A PRIX LIBRE* AU PROFIT DE L’OPÉRATION TERRA SEGURANA (achats de plans, paiement des recours, entretien du terrain ...) !

choux rouges, laitue frisée/romaine/rouge, épinards, roquette, carottes, céleri branche, courges, courgettes trompettes, mâche, persil

envoyer juste un mail à nadegebonfils@gmail.com ou un sms à 0615907209 avant de venir au 303 / pour commander votre panier de légumes

*PRIX LIBRE

Comment ça marche ?

Dans le prix libre, ce n’est pas le vendeur ou la vendeuse qui fixe le prix, mais l’acquéreur ou acquéreuse.

Pourquoi ?

Dans notre société marchande, le prix d'achat est le même pour tout le monde. Par contre, les individu-e-s ne possèdent pas les mêmes ressources, ce qui entraîne des inégalités face à la possibilité d'acquérir des biens.

Et alors ?

Le prix libre permet que l’argent, le prix ne soient jamais un obstacle à l’accès à ce que nous proposons. Tu donnes ce que tu peux, ce que tu veux.

Une autre idée importante du prix libre, c’est qu’il demande à l’acquéreur, l’acquéreuse un moment de questionnement : combien vais-je donner ? Quels sont mes moyens ? Quels sont les dépenses de cette action, qui a aussi besoin de moi pour tourner ? A quel point puis-je, ou ai-je envie de participer ?

On s’éloigne ainsi d’une attitude purement consommatrice, où la somme qu’on donne devient un geste, soit machinal, soit effectué à contrecœur.

On répand dans "l’achat" un peu plus de lucidité, d’autonomie, de démarche active.

Le prix libre, c'est enfin une pratique de solidarité où chacune et chacun, quels que soient ses revenus, peut bénéficier du même service et, à la hauteur de ses moyens, participer à l’événement.

 

12Nov/12Off

Collectif de citoyens des Alpes-Maritimes exprimant leur solidarité avec les opposants à l’aéroport de Notre-Dame Des Landes et les habitants de la « Zone A Défendre »

Contre tous les Grands Projets Inutiles & Imposés

Collectif de citoyens des Alpes-Maritimes exprimant leur solidarité avec les opposants à l'aéroport de Notre-Dame Des Landes et les habitants de la "Zone A Défendre"

DU BETON EN PLUS, DES BONS LEGUMES EN MOINS !
Solidarité avec les militants contre l’aéroport de Notre Dame Des Landes et tous les Grands Projets Inutiles

C'est le projet de Vinci (les péages, les parkings payants :c'est eux..) Avec la complicite du gouvernement !
Près de Nantes, ils veulent construire un 2ème aéroport sur 2000 hectares.
Résultat : destructions illégales de maisons, matraquage des habitants qui osent résister, ravages de kilomètres de terres fertiles, maraîchers au chômage.
Tout cela grâce à l'argent du contribuable !
Des gens sans scrupule bafouent les droits de l'homme, au nom de quoi...?
INFORMEZ VOUS !

Site de la ZAD :
http://zad.nadir.org/

http://www.facebook.com/groups/nddl06/

 

 

Vinci est aussi dans votre ville à vos frais : parkings, peages, grand stade etc... Assorti du bétonnage de 10 000 hectares sur la plaine du var (...)
(l'une des terres les plus fertiles d'Europe)

10Nov/12Off

Rappel ce soir : Lancement du comité de militants 06 en soutien à NDDL

DU BETON EN PLUS, DES BONS LEGUMES EN MOINS !
Solidarité avec les militants contre l’aéroport de Notre Dame Des Landes et tous les Grands Projets Inutiles

C'est le projet de Vinci (les péages, les parkings payants :c'est eux..) Avec la complicite du gouvernement !
Près de Nantes, ils veulent construire un 2ème aéroport sur 2000 hectares.
Résultat : destructions illégales de maisons, matraquage des habitants qui osent résister, ravages de kilomètres de terres fertiles, maraîchers au chômage.
Tout cela grâce à l'argent du contribuable !
Des gens sans scrupule bafouent les droits de l'homme, au nom de quoi...?
INFORMEZ VOUS !
www.zad.nadir.org

Vinci est aussi dans votre ville à vos frais : parkings, peages, grand stade etc... Assorti du bétonnage de 10 000 hectares sur la plaine du var (...)
(l'une des terres les plus fertiles d'Europe)
Seule solution : RÉAGIR
Comment : en étant plus nombreux à y croire
Aujourd'hui moi, demain toi...?
Pour se rencontrer, s'informer et s'activer RDV :
SAMEDI 10 NOVEMBRE à 18h00

à la boutique associative la FALABRAC FABRIK

3 rue Benoît Bunico, vieux Nice
Arret du tram "cathedrale vieille ville" puis descendre la rue centrale, prendre la premiere a gauche (rue du collet) puis la premiere a droite (rue benoit bunico).

contact : 0650dix7981

*images sur youtube : notre dame des Landes

6Nov/12Off

Lancement du comité de militants 06 en soutien à NDDL

DU BETON EN PLUS, DES BONS LEGUMES EN MOINS !
Solidarité avec les militants contre l’aéroport de Notre Dame Des Landes et tous les Grands Projets Inutiles

C'est le projet de Vinci (les péages, les parkings payants :c'est eux..) Avec la complicite du gouvernement !
Près de Nantes, ils veulent construire un 2ème aéroport sur 2000 hectares.
Résultat : destructions illégales de maisons, matraquage des habitants qui osent résister, ravages de kilomètres de terres fertiles, maraîchers au chômage.
Tout cela grâce à l'argent du contribuable !
Des gens sans scrupule bafouent les droits de l'homme, au nom de quoi...?
INFORMEZ VOUS !
www.zad.nadir.org

Vinci est aussi dans votre ville à vos frais : parkings, peages, grand stade etc... Assorti du bétonnage de 10 000 hectares sur la plaine du var (...)
(l'une des terres les plus fertiles d'Europe)
Seule solution : RÉAGIR
Comment : en étant plus nombreux à y croire
Aujourd'hui moi, demain toi...?
Pour se rencontrer, s'informer et s'activer RDV :
SAMEDI 10 NOVEMBRE à 18h00

à la boutique associative la FALABRAC FABRIK

3 rue Benoît Bunico, vieux Nice
Arret du tram "cathedrale vieille ville" puis descendre la rue centrale, prendre la premiere a gauche (rue du collet) puis la premiere a droite (rue benoit bunico).

contact : 0650dix7981

*images sur youtube : notre dame des Landes

6Nov/12Off

GPII et Zone A Défendre : Notre Dame des Landes et autres espaces-temps à se réapproprier

Paru sur : http://moinscplus.blogspot.fr/

Que se passe-t-il à Notre Dame des Landes ?

"En petit", le même mécanisme que subit la société dans son ensemble : démesure, confiscation des biens communs, déni de démocratie, violence d'Etat.
Le monde de la croissance qui se cabre face au mur.

Et heureusement en même temps : mobilisation citoyenne, actions non violentes, multitude de lignes de conflits :
sur le sens même du projet et du besoin d'un "machin plus grand",
sur le sens du transport aérien aujourd'hui et demain,
sur la bonne utilisation des ressources (en terres, en énergie, en argent public),
sur l'utilisation des terres arables et l'alimentation,
sur la relocalisation de l'économie,
sur les processus de prise de décision qui aboutissent à cela,
sur la cohérence de la parole des élus,
sur la place des habitants-usagers d'un territoire dans des décisions qui impactent leur devenir concret,
sur les soi-disants "partenariats" public-privé,
sur la place des grands groupes du BTP en France,
sur le financement des investissements collectifs,
sur l'action des forces de l'ordre,
sur la désobéissance civile,
sur le droit à l'expérimentation sociale (d'autres modes de vie et d'habitat).

La ZAD, c’est pour les aménageurs la Zone d’Aménagement Différé ; pour nous une Zone À Défendre : un bout de campagne à quelques kilomètres de Nantes (Bretagne) qui devrait, pour les décideurs, laisser place à un aéroport international.
Site des occupant⋅e⋅s de la ZAD, territoire prévu pour la construction du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. : http://zad.ndir.org/

D'autres blogs pour des infos sur la lutte :

http://nddlagirdesobeir.noblogs.org/

http://lutteaeroportnddl.wordpress.com/

http://nantes.indymedia.org/

Manifestation de réoccupation de la ZAD le 17 novembre 2012 !

Un appel décalé et non-violent de l'ami Thierry : Vous, le bâton. Nous, les carottes

Pour élargir à ce que nous appelons les Grands Projets Inutiles Imposés (GPII).
Un autre exemple pointé du doigt par l'Etat lui même :
La Cour des comptes pointe du doigt la dérive financière du tunnel ferroviaire Lyon-Turi
Pour montrer la démesure des enjeux financiers et technologiques par rapport aux besoins réels des gens....

29Oct/12Off

Faut-il toujours plus de croissance ?

Controverse, par Sabrina Kassa| 21 septembre 2011 sur Regards.fr

S’appuyant sur la crise financière et celle de la dette actuelles, le chercheur Philippe Askenazy et le professeur Jean Gadrey démystifient l’idée que croissance égale bonne santé économique d’un pays. Ils nous expliquent en quoi elle est un danger écologique et économique et proposent des alternatives possibles .

Regards.fr : Pourquoi la croissance fait-elle aujourd’hui débat ? Est-ce un bon indicateur du progrès et de la prospérité ? 

Jean Gadrey : La croissance est en question pour de multiples raisons. Une progression de 2 % par an de la consommation par habitant signifierait que nos descendants consommeraient six fois plus de biens en 2100, 40 fois plus en 2200, etc. Quand arrête-t-on cette course folle pour réfléchir aux fondamentaux du bien-vivre ? La croissance ne tient plus ses promesses de progrès social dans les pays riches. Les statistiques mondiales montrent que les grands indicateurs de progrès humain ne sont pratiquement plus corrélés au PIB par habitant au-dessus d’un seuil que nous avons dépassé en France depuis les années 1970 ! Enfin, la crise écologique est désormais l’argument principal. Les pays qui ont le plus gros PIB par habitant sont en tendance ceux qui ont la plus forte empreinte écologique par habitant, les plus hauts niveaux d’émission de gaz à effet de serre et de consommation de ressources du sol et du sous-sol. La croissance est l’explication principale de la crise écologique. C’est à la fin des Trente Glorieuses que l’humanité a commencé à émettre plus de CO2 que ce que la nature peut « absorber », et nous en sommes aujourd’hui à deux fois plus. Il y a de quoi être « atterré »…

Philippe Askenazy : La croissance fait actuellement débat, essentiellement parce qu’elle fait défaut dans la plupart des pays développés ; la Chine peut s’interroger sur le risque de surchauffe de son économie mais pas sur la pertinence de la croissance. L’absence d’une progression forte du PIB dans nos économies se double d’une répartition de ses fruits profondément inégalitaire. Ils sont essentiellement accaparés par une toute
petite partie de la population, de l’ordre de 1 % dans de nombreux pays, dont la France. Cette inégalité explique en grande partie pourquoi elle n’est plus nécessairement synonyme de progrès humain. En retour, l’inégalité est un obstacle à reconstruire une croissance saine. En effet, elle ne permet pas le développement de services à hautes valeurs ajoutées, comme la santé ou l’éducation. Ces services seraient également une
réponse à une autre interrogation : la croissance est-elle écologiquement soutenable ? La croissance n’est pas condamnée à être carbonée.

Regards.fr : La croissance est-elle la solution pour lutter contre le chômage et sortir de la crise financière ? 

Jean Gadrey : Pour la crise financière, lessolutions, avec ou sans croissance, se trouvent d’abord dans la reprise en main par les citoyens de la finance, de la création monétaire et du crédit : ce sont des biens communs, dont la privatisation depuis les années 1980 explique largement la situation actuelle. S’agissant du chômage, il est clair que, si, en France et en Europe, la croissance est nulle ou négative dans les prochaines années, ce sera grave pour l’emploi, pour les dettes publiques et pour les investissements de la transition écologique et sociale. On ne quitte pas comme cela un régime productiviste, pas plus qu’on ne quitte instantanément
le nucléaire, la civilisation de la voiture et des camions, l’agriculture conventionnelle, etc. On aura encore probablement des gains de productivité globaux pendant quelques années. Il faut donc engager au plus vite un virage antiproductiviste et viser la sobriété matérielle et énergétique équitable. Combien de temps cela prendra-t-il ? Tout dépendra des décisions politiques et donc des mouvements sociaux. Un véhicule
qui court vers le précipice et qui a une forte inertie doit prendre à temps un virage à 90 degrés, mais cela ne peut pas être instantané.

Philippe Askenazy : La croissance n’est pas une solution à la crise financière. Cette dernière est le résultat d’une régulation insuffisante des activités financières, d’institutions politiques mal construites – la crise de l’euro en est une illustration — et des inégalités sociales, qui poussent les uns à s’endetter et les autres à spéculer. De fait, la crise financière, en entretenant une instabilité dans la sphère réelle, est un obstacle à la
croissance, pas une conséquence d’une faible croissance. En revanche, développer de nouvelles activités est mécaniquement la solution pour créer des emplois. Cela ne se traduit pas nécessairement par un PIB plus élevé. A nouveau, les inégalités sont telles que prendre la capacité d’épargne accumulée dans la dernière décennie par les 1 % les plus aisés de la population française permettrait à l’Etat de créer 1 million d’emplois, dont la productivité sociale serait élevée, mais faible au regard du PIB qui est à la base de la mesure actuelle de la croissance.

Regards.fr : La croissance est-elle compatible avec la rareté des ressources, notamment énergétiques ? 

Jean Gadrey : La « croissance verte » me semble une illusion scientiste. Deux arguments parmi d’autres : pour atteindre les objectifs du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC), il faudrait que les pays riches divisent par 5 leurs émissions de CO2 d’ici 2050, soit en moyenne une réduction de 4 % par an (c’est le pourcentage de réduction réalisée en France… en dix ans). Un tel objectif est déjà
très ambitieux. Mais, avec une croissance de 2 % par an, il faudrait réduire les émissions de 6 % par an par unité produite. Aucun scénario ne permet de croire que c’est possible. Michel Husson et Tim Jackson ont montré séparément que l’atteinte des objectifs du GIEC est incompatible avec la poursuite de la croissance dans le monde, donc, a fortiori, chez nous. Deuxième argument : on est proche du pic à partir duquel la production mondiale de pétrole va décroître inéluctablement et son prix s’envoler. Selon certains experts, on y serait déjà. Si l’on ajoute que bien d’autres pics vont être atteints dans les dix à trente ans à venir, pour presque tous les minerais de base de l’abondance matérielle (plomb, argent, cuivre, uranium, nickel…), sans parler des terres arables de plus en plus convoitées, de l’eau et des forêts, on peut parier que, quoi que l’on fasse, la croissance et les gains de productivité vont cesser. Il serait sage d’anticiper le virage vers un autre modèle, plutôt que de subir une gigantesque récession mondiale.

Philippe Askenazy : Contrairement à une idée reçue qui émerge de manière récurrente depuis le premier choc pétrolier, la croissance est parfaitement compatible avec la rareté des ressources, même dans ses fondements actuels, c’est-à-dire très consommateurs. Premièrement, il ne faut pas sous-estimer les capacités d’innovation et de substitution des énergies fossiles. Deuxièmement, les scénarios les plus sombres
en matière de réchauffement climatique demanderaient des coûts d’adaptation pour les économies développées qui peuvent sembler importants, mais qui sont très faibles au regard de la création historique de richesses. Pour un pays comme la France, les scénarios économiques ne sont même pas nécessairement défavorables, certaines régions étant perdantes, mais d’autres gagnantes ! L’essentiel du coût relatif sera supporté par des pays du Sud. Cela ne signifie pas qu’il soit souhaitable d’ « abîmer la nature », mais il ne faut pas attendre de celle-ci qu’elle oblige la sphère économique à changer profondément sa nature.

Regards.fr : Y a t-il d’autres moyens pour sortir de la crise ? 

Philippe Askenazy : Cette question est très délicate. Actuellement, les économistes ne sont pas encore capables d’expliquer les mécanismes à l’oeuvre lors de la crise, ou plutôt ils ont trop d’hypothèses pour aider à la prescription politique d’un point de vue pratique. En gros, deux hypothèses sont possibles : l’une fait porter le poids de la crise sur la mécanique financière, l’autre porte sur la profondeur des inégalités. Dans un cas, il faut changer la gouvernance des marchés, dans l’autre, il faut modifier les rapports de force sociaux. Ce n’est vraiment pas le même type de politique !

Regards.fr : A quoi ressemblerait un monde sans croissance, et quels seraient les moteurs de l’économie ? 

Jean Gadrey : Il faut viser un changement de modèle productif et de modes de vie, un tournant antiproductiviste. On peut avoir du développement économique durable, innovant et riche en emploi, sans croissance. La plupart des processus de production propre, les plus doux avec la nature et aussi en termes de conditions de travail, exigent plus de labeur (que les productions surexploitant les ressources naturelles) pour produire les mêmes quantités, mais d’une tout autre qualité. Supposons que l’on remplace en quelques décennies l’agriculture productiviste, destructrice d’environnement et de santé, par de l’agriculture biologique de proximité. Sans croissance des quantités, il faudrait 30 à 40 % d’emplois en plus. La part de la valeur ajoutée agricole progresserait, et, surtout, la qualité et la durabilité de la production seraient bouleversées positivement. Je fais dans mon livre Adieu à la croissance un bilan de la conversion écologique et sociale de tous les secteurs de l’économie. En termes d’emplois, ce bilan serait vraisemblablement positif, sans croissance globale.

Philippe Askenazy : Les futuristes imaginent des mondes sans croissance. Pour ma part,  je pense qu’il faut procéder plutôt par un inventaire des besoins des populations. Cet inventaire désignera des voies nécessaires
de progrès économiques et sociaux, qui, en retour, généreront une croissance, qui n’est pas une fin en soi, mais simplement la résultante du développement des activités offertes à la population.

Regards.fr : Les pays en difficulté aujourd’hui, comme la Grèce ou le Portugal, peuvent-ils se passer de croissance pour rééquilibrer leur finance publique ? 

Jean Gadrey : La plus grande partie de leurs difficultés ne provient pas d’une panne de croissance mais de la domination des marchés financiers sur l’économie et sur les dettes publiques. Mais, évidemment, si en plus de ces facteurs financiers, on ajoute une récession, cela ne va pas arranger leurs affaires ! Donc, c’est clair, à court et moyen termes, il faut les aider à sortir de la récession par la solidarité et surtout par une action résolue contre la finance de marchés. Mais, même dans leur cas, une autre relance est possible, plus verte et plus sociale, avec une forte réduction des inégalités qui plombent leurs sociétés et leurs finances publiques.

Philippe Askenazy : La situation de chacun de ces pays est particulière. La Grèce, qui cristallise les craintes, ne manquait pas de croissance avant la crise. Elle est en fait victime d’un Etat mal organisé et clientéliste, et d’institutions européennes inadaptées à une attaque de sphère financière. L’évasion fiscale, en premier lieu des grandes fortunes, mine la capacité de financement de l’Etat Grec. En plus, la Grèce a, du fait
de son conflit latent avec la Turquie, un budget militaire hypertrophié. Pour retrouver un équilibre, il faut à la fois un changement des institutions européennes, faire le choix de la paix et se doter d’une véritable administration fiscale non corrompue.

Regards.fr : Une société post-croissance est-elle compatible avec le capitalisme financier ? 

Jean Gadrey : Non. On ne voit pas comment une société qui valoriserait d’abord les biens communs naturels et sociétaux pourrait être soumise à la loi de la valeur pour l’actionnaire et à son court-termisme intrinsèque. Les deux conditions à réunir ne sont pas en premier lieu écologiques. Il faut en priorité arraisonner la finance et réduire les inégalités.

Philippe Askenazy : Le capitalisme financier montre ses limites. On voit bien avec les crises de la dette des Etats que ce capitalisme devient antidémocratique et empêche les Etats de construire un nouveau modèle de progrès pour la société. La question de la finance n’est donc plus celle de la croissance ou de la post-croissance, mais tout simplement une question démocratique. Et enfin, comment la France peut-elle sortir de la logique « croissanciste » au vu des contextes européen et mondial ?

Regards.fr : Quel serait le prix à payer ?

Jean Gadrey : Le prix à payer sera bien plus élevé si l’on reste prisonnier du culte de la croissance, mais malheureusement les générations futures ne votent pas. C’est à nous de les représenter. Quant aux moyens financiers à réunir pour lancer vite le chantier des transformations écologique et sociale, et des dettes accumulées, nous les avons largement. J’estime pour ma part que 4 à 5 points de PIB, soit 80 à 100 milliards
d’euros, sont récupérables chaque année en prenant l’argent là où il est, du côté des rentes et des niches pour privilégiés, et de la spéculation. Aucun besoin de croissance pour cela !

Philippe Askenazy : Je ne pense pas que la France puisse sortir de la logique « croissanciste ». La France a une croissance démographique soutenue, qui commande une croissance économique si l’on veut maintenir le
niveau de vie de la population ; la redistribution sera insuffisante. Mais, c’est au politique de prendre l’initiative pour en supprimer les aspects les plus délétères, une forme de conversion.

26Oct/12Off

The Airfood Project !!! Aide Alimentaire Européenne.


DITES OUI À LA RECONDUCTION DE L'AIDE ALIMENTAIRE EUROPÉENNE.
REJOIGNEZ LE MOUVEMENT ET DEVENEZ UN AIR FOODER !

SAY YES TO THE EUROPEAN FOOD AID.
JOIN THE MOVEMENT AND BECOME AN AIR FOODER!

www.theairfoodproject.com

26Oct/12Off

Hollande, Ayrault, Notre-Dame-Des-Landes sera votre Larzac

Propositions du Mouvement des Objecteurs de Croissance dimanche 21 octobre 2012, par Christian Sunt

Appel à l’ensemble des mouvements qui s’opposent au projet destructeur de Notre Dame des Landes.

Les Objecteurs de croissance ne feront pas un communiqué de soutien de plus à la lutte d’occupation de Notre-Dame-Des-Landes. Pourtant nous en aurions la légitimité, beaucoup d’habitants de la ZAD sont objecteurs de croissance ; c’est à NDDL que nous avons, avec d’autres, lancé l’Appel "Relocalisons", pour que se créent des Collectifs pour la Relocalisation et la Sauvegarde des terres vivrières.

Mais il faut maintenant que l’ENSEMBLE de ceux qui soutiennent la lutte à NDDL se rassemblent sur un texte commun pour marquer notre détermination contre l’absurdité productiviste du gouvernement Ayrault.

Ensemble il faut agir !

SI le PS et Vinci nous délogent, nous délogerons Vinci et le PS ! Créons partout des Collectifs de soutien à la lutte des paysans et habitants de NDDL Préparons des actions sur ce sujet et tant d’autres pour le (Contre-)Congrès du PS, à Toulouse du 26 au 28 octobre.... Proposez et annoncez vos actions : contact@contrecongresps.org

La coopérative du Mouvement des Objecteurs de Croissance

contact@ml.les-oc.info

http://www.les-oc.info/

Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, destiné à remplacer en 2017 l’actuel aéroport de Nantes Atlantique, a été validé par l’État et les collectivités locales socialistes. Celui-ci est devenu le symbole des Grands Projets Inutiles Imposés (GPII).

8 mai 2012 un accord avait lieu entre une délégation du parti socialiste de Loire-Atlantique et des paysans alors en grève de la faim, qui s’opposaient aux expropriations et expulsions des terres de Notre-Dame-des-Landes. Un moratoire stoppait alors toute expulsion et suspendait les travaux. L’engagement était pris qu’ils pourraient rester dans leurs fermes jusqu’à la fin des derniers recours concernant les procédures engagées.

16 octobre 2012 : les occupant-e-s de la ZAD (Zone A Défendre), et des soutiens extérieurs, résistent aux expulsions et tentent de réoccuper les lieux vidés de leurs habitant-e-s. Les forces militaires en présence sont d’une ampleur sans précédent et lancent chaque jour des opérations de grande envergure afin de les en empêcher. Le silence des médias restent assourdissant.

L’abus de la violence légitimé par le gouvernement est inquiétant. Les protestataires sont inondés de gaz lacrymogène, les interpellations se font à tour de bras, comme si agir manu militari était l’unique alternative de notre société dite démocratique.

Au-delà du soutien physique, moral, politique que le Parti Pour La Décroissance apporte à cette résistance légitime, pour la préservation d’un vaste territoire de bocage unique et de terres agricoles, se perpétue la question de la légitimité de ces trop nombreux grands projets inutiles imposés et nuisibles (LGV, autoroutes, EPR, Laser Mégajoule...).

Dominique Fresneau, président de l’Acipa, principale association d’opposants le rappelle si bien : "Nous comptons en France déjà 145 aéroports (contre 47 en Allemagne, 37 en Angleterre)" ...sommes-nous à ce point obstinés à dilapider l’argent public dans la poursuite de tous ces projets pharaoniques sur la pure spéculation de besoins futurs ?

En fait, il est fort vraisemblable que l’aérien commercial tel que nous le connaissons ait disparu bien avant que cet aéroport soit terminé. L’enjeu aujourd’hui n’est plus de gaspiller toujours plus de pétrole mais bien de nourrir la planète !

Présentés comme le progrès en marche, alors même que de nombreux experts contestent leur viabilité économique et leur utilité réelle, ces projets ne reflètent que l’organisation d’une société souhaitée par une petite minorité. En prônant une pleine jouissance des ressources planétaires, par le pillage, la destruction des écosystèmes, de la terre nourricière, le capitalisme nous bouscule vers des logiques imposées de « maldéveloppement ». Non, « plus » n’est pas forcément mieux, encore moins lorsqu’il est sans rapport avec les besoins réels de la population. Les intérêts économiques en jeu derrière tous ces grands projets mégalomaniaques, posent de véritables questions : pour quoi ? et pour qui ? Nombreux sont ceux qui sous-estiment leur dangerosité, dénonçant simplement les nombreux artifices d’une législation de plus en plus contraignante, destinée à offrir de vaines garanties écologiques et incitant au greenwashing.

Il existe plusieurs manières d’aménager nos territoires ou de penser nos organisations collectives. Par l’expérimentation concrète, de nombreux collectifs deviennent force de proposition. De véritables contre-exemples prennent vie tout en répondant à la satisfaction des besoins sociaux. Plaçons-nous du côté du bon usage, de la frugalité, de la gratuité (des transports publics, de l’eau...), osons des actes de désobéissance qui interrogent nos concitoyens, allons jusqu’au bout de la critique par l’invention de nouvelles pratiques (jardins partagés, AMAP, slow food, accueil-paysan...) à opposer à chaque nouveau GPII qui se présente près de chez nous ! Montrons combien l’argent gaspillé pourrait permettre d’élargir le champ des possibles quant « au mieux vivre », pour chacun d’entre nous.

Des petits projets utiles au lieu des grands projets inutiles. D’autres solutions sont possibles, soyons créatifs et construisons une alternative à ces projets mégalomanes et initions une transition vers de nouveaux modèles de sociétés soutenables et souhaitables.

Dès maintenant, nous appelons l’ensemble des mouvements qui s’opposent au projet destructeur de Notre Dame des Landes, ainsi que les objecteurs de croissance qui le peuvent, à créer partout des collectifs de soutien à la lutte des paysans et habitants de NDDL. Enfin, il y a cette lettre contre les Grands Projets Inutiles Imposés (GPII) que vous pouvez envoyer au président de la république. Plus de détails ici.

Parti Pour La Décroissance

contact@ml.partipourladecroissance.net http://www.partipourladecroissance.net/

D’autres informations : « Notre victoire ne sera pas militaire, elle ne peut être que politique » :http://www.bastamag.net/article2710.html Les anti-Ayrault avaient pourtant voté Hollande : http://www.partipourladecroissance....Les Grands projets inutiles imposés :http://paularies.canalblog.com/page... L’art des grands projets inutiles : http://www.monde-diplomatique.fr/20...

Hollande et les jeunes : http://reporterre.net/spip.php?arti...Assourdissant silence médiatique sur la guerre civile contre l’écologie à l’Ayraultport de Notre-Dame-des-Landeshttp://www.superno.com/blog/2012/10...

Bridget Kyoto : le nanéroport http://youtu.be/WYqbHXj0Wh4

FLASH INFO

sur les expulsions jeudi 18 octobre ici :https://zad.nadir.org/spip.php?arti...

Voir en ligne : https://zad.nadir.org/

25Oct/12Off

Interview GLOBAL FRACKDOWN DAY.

Interview du Docteur Pierre Souvet sur la problématique de la santé et les gaz de schiste, au cours de la GLOBAL FRACKDOWN DAY, JOURNÉE INTERNATIONALE DE MOBILISATION ET D’INFORMATION CONTRE GAZ ET HUILES DE SCHISTE.
Ce qui est intéressante dans cet interview c'est de voir la position d'expert d'un médecin sur les poluants générés par l'exploitation du Gaz de schiste pour notre avide consommation d'énergie, que sa vision sur l'avenir. Car au bout c'est quand même à nous de décider si nous voulons ou avons besoin de cette énergie, pour les l'objectrices et objecteurs de croissance c'est NON.
Les collectifs du Sud de la France, organisateurs de cette journée, ont réaffirmé leur opposition à toute exploration et exploitation de gaz et huiles de schiste aussi bien au niveau national qu’international. A l’approche de la conférence gouvernementale sur l’environnement, la position du gouvernement apparaît attentiste et laisse la porte ouverte aux foreurs. Se masquant derrière la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique, il ne se prononce pas sur l’exploration des gaz et huiles de schiste, ni sur une interdiction de tous les permis.Interview du Docteur Pierre Souvet sur la problématique de la santé et les gaz de schiste, au cours de la GLOBAL FRACKDOWN DAY, JOURNÉE INTERNATIONALE DE MOBILISATION ET D’INFORMATION CONTRE GAZ ET HUILES DE SCHISTE.
Les collectifs du Sud de la France, organisateurs de cette journée, ont réaffirmé leur opposition à toute exploration et exploitation de gaz et huiles de schiste aussi bien au niveau national qu’international. A l’approche de la conférence gouvernementale sur l’environnement, la position du gouvernement apparaît attentiste et laisse la porte ouverte aux foreurs. Se masquant derrière la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique, il ne se prononce pas sur l’exploration des gaz et huiles de schiste, ni sur une interdiction de tous les permis.


Santé et Gaz de Schiste – Docteur Pierre Souvet... par Thierry-Le-Roy-84